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Après ça, on nous dira que le salaire minimum ne doit... (Forum)

par Blake, dimanche 07 novembre 2021, 01:06 (il y a 903 jours) @ Trinity

Source : Les restaurateurs en crise


JULIEN MCEVOY et FRANCIS HALIN
Samedi, 6 novembre 2021 00:00
MISE À JOUR Samedi, 6 novembre 2021 00:00

Les propriétaires d’un restaurant du centre-ville de Drummondville ont déjà réimprimé leur menu deux fois l’été dernier et s’apprêtent à le faire à nouveau cet automne.

« Notre imprimeur fait des affaires d’or », laisse tomber la copropriétaire de La Muse, Julie Arel.

En 10 ans, avec son acolyte, mari et magicien des chiffres, Daniel Paulin, jamais ils n’ont eu à augmenter leurs prix plus d’une fois par année.

« On fait ça à la fin du printemps d’habitude, comme tout le monde », raconte la restauratrice.

En temps normal, poursuit Daniel, les prix des fournisseurs augmentent au printemps et finissent par se réajuster au cours de l’année. Mais pas en 2021 ni en 2020 d’ailleurs.

« Ça vient par vague. Le prix de l’huile a doublé au printemps dernier, et là, c’est les protéines qui montent, avec le poulet en dernier », explique-t-il.

L’assiette de pavé de saumon est passée de 20 $ à 22 $ à 25 $ puis bientôt à 26 $. « Il faut y aller doucement, même si la caisse de saumon est passée de 140 $ à 200 $ d’un coup », fait remarquer Daniel.

Pour le bœuf, « dont le prix a doublé », l’assiette de médaillon a fait un bond de 29 $ à 37 $. Et avec la nouvelle version du menu, ce sera au tour du poulet, dont l’assiette va passer de 27 $ à 29 $.

« En restauration, les marges de profit sont minces, on parle de 3 % à 6 % dans notre cas », confie Daniel.

En plus de la hausse du prix des aliments qui gruge leur marge, il y a aussi les salaires, qui augmentent en raison du manque de main-d’œuvre. « On vient de proposer à quatre de nos cuisiniers de s’associer pour ne pas en perdre un », confie Julie.

Bref, après 30 ans dans la restauration, le couple « frôle l’écœurantite aiguë » pour la première fois. « C’est un des plus beaux métiers du monde, mais on est en crise », lâche Daniel.

Loin d’être les seuls

Les proprios de La Muse sont loin d’être les seuls restaurateurs à passer un mauvais quart d’heure.

Le transport et les problèmes de la fameuse chaîne d’approvisionnement ne sont pas étrangers à leurs malheurs.

« S’il y a des trous dans les tablettes d’épicerie, c’est la même chose pour les restaurateurs », illustre Sylvain Charlebois de la Faculté en management et en agriculture de l’Université Dalhousie, qui traque le prix des aliments depuis plus de 25 ans.

Pour lui, l’accès aux ingrédients est un vrai problème, puisque « la logistique est très difficile à l’heure actuelle ».

Le réflexe du restaurateur sera donc de couper son menu, selon M. Charlebois. « Plus tu as de choix sur le menu, plus ça coûte cher », résume-t-il.

Le deux œufs bacon aussi

Si, à Drummondville, le prix des repas chez La Muse doit constamment être réajusté afin de permettre aux restaurateurs de survivre, c’est un peu la même chose chez L’EggsOeufs à McMasterville, en Montérégie.

En Montérégie, le restaurant de déjeuners de Christopher Soulellis a vu en trois ans son assiette de deux œufs bacon passer de 7 $ à bientôt 11 $.

En Montérégie, le restaurant de déjeuners de Christopher Soulellis a vu en trois ans son assiette de deux œufs bacon passer de 7 $ à bientôt 11 $.
« Notre deux œufs bacon est passé en trois ans de 7 $, à 9,50 $. Et là, il faut que je le monte à 11 $ », explique Christopher Soulellis, propriétaire du resto de déjeuners depuis 2008.

Le prix de ses matières premières flambe à vue d’œil : le cinq kilos de bacon est passé de 30 $ à 55 $, par exemple, et la boîte de saucisses, de 21 $ à 39 $.

Et la semaine prochaine, ce sera le café. « Ça va augmenter de 15 % en raison du transport et des aléas du climat », soupire-t-il.

Bref, tout ce qui compose une assiette de déjeuner coûte plus cher, même les oranges de la Californie ou de la Floride, qui ont doublé de prix récemment.

Et les déjeuners ne coûtent pas plus cher qu’au Québec. Aux États-Unis, le célèbre « Indicateur déjeuner du Financial Times », qui se penche sur les variations du prix du café, du lait, du sucre, du blé, de l’avoine et du jus d’orange, a fait un bond de 63 % depuis 2019. La tendance s’est même accélérée ces derniers mois.

Christopher Soulellis et ses 2500 clients par semaine n’ont peut-être encore rien vu, en matière de hausse des prix.

FLAMBÉE DES PRIX DEPUIS JANVIER
Huile de cuisson : + 26 %
Bœuf : + 15 %
Œufs : + 13 %
Poulet : + 13 %
Porc : + 6 %

[image]

Après ça, on nous dira que le salaire minimum à 20$/heure est injustifié. Ce que nous voyons dans cet article, n'est que le reflet d'une entreprise qui doit augmenter ses prix pour parvenir à ne pas perdre de profit. Imaginez le panier d'épicerie que les gens doivent payer et que la plupart sont au salaire minimum. Et ce ne sont que des denrées !

Une poutine, une poutine calisse, c'est près de 20$ et un crisse de hamburger quasiment aussi petit que le creux de ma main, est à 13$. Tabarnack, il me semble que ça veut tout dire qu'il y a une folie dans l'économie et que le dindon de la farce sont les consommateurs.

Qui va mettre un stop à ça ? Pas le gouvernement, ça c'est certain, les produits étatiques connaissent eux aussi des augmentations de prix ( électricité, loterie et course, la dope commerciale :D ).

Une compagnie qui me dirait ; désolé, les prix ont augmenté, soit que je fermerais boutique ou soit que je magasinerais pour un autre fournisseur, surtout si les produits ne cessent d'augmenter de prix. Si tous les businessmans emboîtent ce pas, les fournisseurs trouveront une autre solution pour s'approvisionner ailleurs ou bien, changeraient ou fermeraient leur porte. Un blocus aiderait sans doute à faire cesser cette folie de hausse de prix. C'est comme la gazoline, le monde chiale mais tout le monde remplit le réservoir à moitié question de voir s'il y aurait une baisse et lorsque ça baisse de 5¢ le litre, tout le monde s'arrache la pompe pour l'emplir full top !

Je comprends pourquoi tant de monde vide l'étalage du papier cul sti !

Les salaires augmentent partout dans ce joli monde de l'emploi et tout le monde veut avoir un salaire adéquat et des avantages sociaux et de bonnes conditions de travail. C'est normal mais ce qui est anormal, c'est le cheap labor qui se calisse des conditions de travail et du salaire qu'il donne pour exploiter à fond la misère humaine. Le salaire minimum est plus qu'une misère, c'est une insulte du bon savoir vivre !

Tout augmente, alors il faut que le salaire minimum en soit autant ou bien, retirer les impôts à la source pour augmenter les taxes de vente. Après tout, c'est bien à cause de la consommation que tout augmente !

Dédé


J'ai un ami proprio (comme moi) qui a logé dans son bloc d'appart 2 malgaches, et un latino. Qui paye leurs loyers ? Les compagnies qui les engagent (plus leurs salaires). Les québécois ne veulent plus travailler. C'est fou !


Trop de restos au Québec et trop d'heures d'ouverture.


La plupart des restos c'est soit de la bouette de luxe, ou de la bouette pour pauvres vendus à un prix de fou !

C'est rendu très dispendieux d'aller au resto. Comme je le disais à Dédé plus haut, juste le prix de la pizza, c'est épouvantable.


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