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Conditions de travail: ras-le-bol général des ambulanciers (Forum)

par Blake, samedi 13 novembre 2021, 19:08 (il y a 905 jours) @ Dédé

Source : Conditions de travail: ras-le-bol général des ambulanciers

TVA NOUVELLES
Samedi, 13 novembre 2021 16:28
MISE À JOUR Samedi, 13 novembre 2021 16:28

À l’instar des infirmières, les paramédics du Québec sonnent l’alarme et dénoncent leurs conditions de travail.

Dans un sondage publié récemment par la Fédération de la santé et des services sociaux de la CSN, 70% des ambulanciers ont affirmé avoir envisagé de quitter leur profession au cours des cinq dernières années. Et 53% des paramédics ont déjà entamé des démarches pour se réorienter.

En entrevue à LCN, le représentant du secteur préhospitalier à la FSSS-CSN, Jean Gagnon a affirmé que les ambulanciers ne se sentaient tout simplement pas reconnus et respectés par les membres du gouvernement.

«Lorsqu’est arrivée la prime COVID, ils n’ont simplement pas pensé aux paramédics. Ils nous avaient donné 4% et n’avaient pas réalisé que nous étions dans des environnements très à risque», a expliqué M. Gagnon.

La charge et les conditions de travail sont les principaux problèmes pointés du doigt par les paramédics.

«De ne pas aller manger à l’heure ou de ne pas terminer à l’heure parce qu’on sauve une vie (...), on n’a pas de problème avec ça. Mais quand la charge de travail est à un point tel que sur une base régulière, on ne finit pas à l’heure et on ne mange pas à l’heure, ben les gens sont écoeurés», clame Jean Gagnon.

Ce dernier déplore notamment les horaires de faction en région, qui font en sorte que plusieurs ambulanciers doivent travailler sept jours de suite, 24 heures sur 24. Ce type de pratique est désuète depuis une vingtaine d’années, selon M. Gagnon.

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Ont-ils raison de maugréer ces paramédics ?

Dans une certaine mesure, oui. Parce que dans plusieurs régions du Québec la nuit, il y a qu'une ambulance pour couvrir un secteur de 50 kilomètres/carrés, et dans le jour indépendamment la population locale, il y a au moins 2 à 5 ambulances par secteur. À Montréal, la flotte est sans doute proche d'une centaine et moins, je n'ai pas les chiffres devant moi. Il y a au moins cette raison pour maugréer parce que ce n'est pas évident de savoir commencer un quart de travail et ne pas savoir quand il va terminer, parce que rarement les paramédics terminent leur quart de travail à temps, surtout le quart de travail du jour.

Dans plusieurs compagnies du transport ambulancier, il y a une liste de temps partiel afin de pallier un remplacement d'un paramédic blessé ou malade. J'imagine qu'à certains secteurs du Québec, la liste peut être assez longue. Grâce à cette liste, le service semble ne pas être trop perturbé. Par contre, il n'y a pas assez de paramédics à temps plein parce qu'il n'a pas assez d'ambulance pour couvrir les secteurs puisque les populations locales augmentent et qu'il y a de plus en plus de gens qui atteignent l'âge pour les maladies coronariennes. C'est sans compter les accidents de la route, les transferts inter-hospitaliers et les assignations pour les loisirs ou en situation d'urgences ( incendie et autres ). Le réel problème, c'est l'argent évidemment, ça ne pousse pas dans les arbres.

Il y a deux paramédics par ambulance et selon leur statut d'ancienneté, leurs salaires varient entre $21.5/heure et $29.5/heure. Ces salaires sont étatisées et ce sont les employeurs privés qui gèrent les horaires. Donc, on peut facilement compter $50/heure par ambulance et multiplier par le nombre en poste par secteur.

C'était ainsi lorsque j'ai eu ma lésion professionnelle en 1994, sauf pour le salaire de l'époque puisque je n'étais pas un paramédic mais bien un technicien-ambulancier. Par contre, avant que les ambulancier.ère.s aient un salaire abordable, bien avant qu'ils.elles soient syndiqué.e.s, les conditions de travail étaient épouvantables. Juste pour la formation académique, il fallait que 170 heures pour avoir ton DEC et recevoir ton permis de travail comme ambulancier. C'était pratiquement que du transport en pansant quelques blessures et ploguer l'oxygène si une personne présentait une défaillance cardiaque. Nous étions payés à $5/l'appel et personne ne se plaignait, comme une charge sur une mule qui est habituée de son conditionnement.

Alors, lorsque je vois qu'il y a des gens qui ont tout fait pour se retrouver paramédic et qu'ils se plaignent pour des pacotilles insignifiantes et déclarent qu'ils sont prêts à se réorienter pour ne pas vivre ce calvaire, je m'excuse mais là ça déborde. Vous avez juste à ajuster votre convention collective pour ne plus vivre ces situations qui vous exaspèrent au lieu de maugréer sur la place public. Et cela vaut aussi pour les infirmiers et infirmières, gang de bébés lalas !

Dédé

J'ai entendu une entrevue cette semaine là-dessus mais ça me semblait compliqué comme litige.


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