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Un retour en-arrière ? (Forum)

par Dédé ⌂ @, jeudi 16 décembre 2021, 20:10 (il y a 867 jours) @ Blake

Source : Catastrophe juste avant les Fêtes pour les commerçants


FRANCIS HALIN et JEAN-MICHEL GENOIS GAGNON
Jeudi, 16 décembre 2021 00:00
MISE À JOUR Jeudi, 16 décembre 2021 00:00

Partys de bureau annulés, voyages reportés, commerces délaissés... le début de retour à la normalité à l’approche de Noël s’est écroulé comme un château de cartes en moins de 24 heures.

« Il y a des PME qui sortent à peine la tête et là, on arrive avec une cinquième vague, qui menace de leur tomber encore dessus », a déploré François Vincent, vice-président Québec à la FCEI.

« L’endettement moyen d’une PME québécoise en raison de la pandémie frôlait déjà les 100 000 dollars », ajoute-t-il.

À Montréal, à peine 35 % des PME avaient retrouvé le niveau de vente, alors que ce chiffre avoisinait les 38 % pour la ville de Québec. « C’est l’enfer », dit-il.

« Ce sont les commerces qui sont au bout de leurs liquidités. Ils se disaient qu’ils auraient des clients durant la période des Fêtes », se désole Michel Leblanc, PDG de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM).

Pour Éric Boissonneault, président de Voyages Performa et vice-président de l’Association des agents de voyages du Québec, le discours d’Ottawa, qui recommande fortement aux Canadiens de ne pas voyager à l’étranger, alors que les visiteurs peuvent toujours venir ici, est « incohérent ».

« Le ministre n’a pas dit de clouer les avions au sol, c’est donc encore possible de voyager, de s’assurer et c’est encore possible d’avoir des assurances médicales. Ce n’est pas la fin du monde pour les gens qui veulent continuer leur plan », a-t-il tenu à nuancer.

Ce dernier concède cependant que des agences ont déjà des annulations et qu’un resserrement des mesures, comme le retour de la quarantaine, serait catastrophique pour l’industrie.

IL PERD 1250 $ EN UNE MINUTE APRÈS L’ANNONCE

Chris Katsiouleris est propriétaire d’un café, dans un gratte-ciel du centre-ville de Montréal. Il commençait à peine à se relever et voilà que le télétravail fait un retour en force.

Francis Halin, Le Journal de Montréal
Un propriétaire d’un café d’une tour de bureaux du centre-ville de Montréal a perdu plus de 1250 $ après l’annonce du retour au télétravail du gouvernement, mardi.

« Après l’annonce du ministre, mon téléphone a vibré, et les clients se sont mis à annuler. J’ai perdu 1250 $ de commandes en l’espace d’une minute. C’est énorme pour moi », soupire Chris Katsiouleris, propriétaire d’un café dans la tour Telus.

« Ce n’était pas de l’argent pour faire le party. C’était pour alléger mes dettes, payer mon loyer, mes fournisseurs », ajoute-t-il.

Pour l’entrepreneur québécois qui travaille dans l’édifice depuis une quarantaine d’années, dont 20 ans comme propriétaire de son café, les mots du ministre de la Santé, Christian Dubé, ont eu l’effet d’une douche froide.

« Une chance que les propriétaires de l’immeuble ont été très compréhensifs jusqu’à maintenant », laisse tomber l’entrepreneur au bout du fil.

Alors qu’à peine 61 % des travailleurs étaient de retour au bureau au centre-ville (dont 29 % à temps plein), selon un sondage de décembre de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM), ces chiffres risquent de piquer du nez avec la recrudescence du variant Omicron.

Écoutez l'entrevue de Philippe-Vincent Foisy avec Danny St Pierre, chef et copropriétaire du Pontiac, sur QUB radio:

Tour désertée

Dans sa tour, Chris Katsiouleris voyait passer avant 2800 travailleurs par jour en 2019, ensuite moins de 500 l’an dernier et entre 500 et 1000 personnes ces derniers mois, mais aujourd’hui, tout est à recommencer.

« Si je n’avais pas eu d’aide du gouvernement fédéral, ça ferait longtemps que j’aurais fermé », souligne M.Katsiouleris.

Il ajoute que ces clients qui annulent sont gentils et essayent souvent de l’encourager en prenant quand même une partie de leur commande ou en lui offrant de petits montants d’argent pour éponger une partie de ses pertes.

Mardi, le PDG de la CCMM, Michel Leblanc, avait dit en marge d’un événement craindre pour ces commerçants « dans les zones critiques ».

Au passage, il avait salué le travail effectué par le ministre québécois de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, en prenant soin d’envoyer un message à Ottawa.

« Le ministre Fitzgibbon, avec qui on est en relation constante, demeure très actif pour avoir une stratégie centre-ville. Je demande au gouvernement fédéral d’avoir une stratégie centre-ville », avait souligné M. Leblanc.

LES HÔTELIERS SUR LE QUI-VIVE
Jean-Michel Genois Gagnon, Le Journal de Québec
Des hôteliers du Québec sont sur le qui-vive en raison de la propagation du variant Omicron et de l’incertitude entourant l’industrie du voyage.

Le temps des Fêtes est l’une des périodes les plus achalandées pour cette industrie et malgré la pandémie, les prochaines semaines ne font pas exception. Plusieurs hôtels affichent des taux d’occupation de plus de 90 %.

L’Association Hôtellerie Québec (AHQ) constate d’ailleurs depuis quelques jours une certaine nervosité chez les clients. Le téléphone a sonné dans plusieurs hôtels pour des annulations pour des repas ou des réunions. L’AHQ affirme toutefois ne pas avoir constaté une vague d’annulations pour des nuitées. On craint toutefois que ce scénario puisse se produire au cours des prochaines semaines. On suit de près la propagation du virus.

Redoubler de vigilance

« Déjà, ce matin, le téléphone sonne pour annuler des événements de dernières minutes. Par exemple, des repas sur l’heure du midi », indique au Journal le président du CA, Dany Thibault.

Ce dernier affirme que, malgré la vigilance et les restrictions imposées par les hôteliers, les gens ont parfois été « plus lousses » ces dernières semaines lors des événements ou des partys de bureau.

« On voit que les gens ont plus de facilité à se promener d’une table à l’autre et de ne pas remettre leur masque », dit-il. « Je pense qu’il va falloir redoubler d’ardeur », prévient-il. À Québec, la femme d’affaires Michelle Doré, propriétaire de plusieurs hôtels dans le Vieux-Québec, dont l’Hôtel Champlain et l’Auberge Place d’Armes, avoue être préoccupée pour l’achalandage durant la période des Fêtes.

Elle affirme qu’environ 30 % de sa clientèle proviendra des États-Unis.

« On verra si demain c’est le festival des annulations », craint-elle. « Les gens vont avoir peur et là, c’est trop flou. On déconseille les voyages, mais on maintient les frontières ouvertes », poursuit-elle.

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C'est ça un relâchement, on nous avait averti de ne pas baisser notre garde même si la vaccination se ferait pour nous protéger contre les complications physiques du virus en se faisant contaminer. Jamais il a été dit que la vaccination nous protégeait contre la contagion.

Notre gouvernement a joué à la roulette russe avec cette pandémie en relâchant par brides les mesures contre la contagion, en permettant entre autre d'ouvrir les vannes de l'économie. Oui la sacro-sainte économie qui n'est pas physique !

Et que va-t-il arriver maintenant que le variant Omicron est entré par la grande porte ? Qui va payer pour la fermeture probable dû à la contagion de ce variant ? Eh oui, les pauvres restaurateurs et toute l'industrie non-essentielle, encore une autre fois.

Ne soyez pas surpris de voir dans les semaines qui suivent, le retour des zones de couleur et une augmentation d'un resserrement des mesures sanitaires, voire même un couvre-feu !

Dédé


Très bien dit mon boswel. Voilà les catastrophes qu'apportent la sacrosainte économie. Sans compter celles aussi sur l'environnement. Vive le capitaliste!

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Ça m'enrage ! :enrage:

Toutes les sacrifices qui s'avèrent vaines avec ce relâchement des mesures pour cette crisse d'économie. Tu t'en souviens lorsque j'avais écrit qu'on va le regretter tôt ou tard. EH ! Voilà, on est en plein dedans, cette calisse de marde !

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