C'est le temps de mettre KO la manif d'Ottawa. (Forum)

par Blake, dimanche 06 février 2022, 00:58 (il y a 822 jours)

L’heure est à l’ultimatum, croit un expert.

Un ex-policier de la Sûreté du Québec (SQ) croit que le temps est venu d’agir et de soumettre un ultimatum aux manifestants pour dénouer l’impasse qui perdure au cœur de la ville d’Ottawa.

La police municipale d’Ottawa a accueilli le convoi dans un esprit de dialogue la fin de semaine dernière, dans l’espoir que les camionneurs reprendraient la route le lundi suivant.

Une semaine plus tard, samedi, le chef de la police d’Ottawa, Peter Sloly, n’a pas hésité à parler d’«insurrection nationale» et même de «folie», alertant que la ville n’avait «pas les ressources suffisantes» pour faire face à la situation.

François Doré, ex-policier de la SQ, juge qu’«on n’est pas loin de l’émeute».

«Une émeute, ce n’est pas nécessairement des gens qui arrivent avec des matraques et des bâtons et qui lancent des briques dans des vitrines. Une émeute c’est un rassemblement pour troubler la paix.»

Or comme troubler la paix est une offense inscrite au Code criminel, les policiers disposent d'un levier pour passer outre le dialogue.

Un ultimatum
M. Doré juge que la stratégie optimale serait de lancer un ultimatum clair. «À ce moment-là, il y a une transparence dans l’opération», explique-t-il.

Une fois l’ultimatum passé et les manifestants conscients des conséquences qui leur pèsent dessus, les policiers pourront commencer à distribuer des contraventions pour toute sorte d’infractions, chose qui n’a pas été faite à grande échelle jusqu’à maintenant.

À cela pourraient s’ajouter de premières arrestations chez les individus les plus radicaux ou chez ceux qui dérangent le plus l’ordre public.

Après tout, non seulement les camionneurs stationnés en pleine rue troublent la paix publique avec leurs klaxons incessants, mais encore ils congestionnent des artères importantes de la ville, ce qui est strictement illégal, rappelle-t-il.

Les policiers seront en mesure de rappeler aux récalcitrants qu’avec un casier judiciaire vient l’interdiction d’entrer aux États-Unis. L’obligation vaccinale en vigueur empêche précisément cela.

Mais «il faut y aller un pas à la fois». «Je ne suis pas convaincu que c’est le temps d’amener l’antiémeute. On n’est pas là», dit l’expert.

«La façon de manger un éléphant c’est une bouchée à la fois. Les manifestants à Ottawa, si les policiers s’occupent d’eux petit à petit, ils vont finir par manger l’éléphant.»

Jusqu’à présent, la police d’Ottawa a affirmé que plus de cinquante infractions criminelles faisaient l’objet d’enquêtes, dont onze liées à des crimes haineux commis par quatre personnes. Environ cinq arrestations ont été effectuées.

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