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Violence et intimidation chez les Farfaniais ! (Forum)

par Blake, lundi 07 février 2022, 19:33 (il y a 819 jours) @ Dédé

Source : D’ex-Farfadaas dénoncent la violence et l’intimidation au sein de l’organisation

Publié à 5h00
Tristan Péloquin
LA PRESSE

Pendant que le groupe identitaire La Meute tente de renaître de ses cendres, la faction d’opposition aux mesures sanitaires la plus radicale au Québec, les Farfadaas, est en pleine crise interne. Plusieurs ex-membres dénoncent l’intimidation, le contrôle et la violence verbale du « noyau », ce groupe de 13 dirigeants qui prennent toutes les décisions. Les vestes de cuir et les patchs qu’ils portent fièrement dans leurs manifestations déplaisent aussi aux motards criminels, a appris La Presse.

La vague de dissension a commencé à Ottawa, à la suite d’un incident survenu lors du premier week-end de manifestation des camionneurs dans la capitale fédérale. Alors que les Farfadaas étaient réunis sous un concert de klaxons autour de camions portant des drapeaux de Donald Trump et des slogans de « Fuck Trudeau », Catherine Trudeau Leclair, une militante anti-mesures sanitaires en froid avec l’organisation depuis qu’elle l’a ouvertement critiquée sur les réseaux sociaux, a tenté de s’approcher du « cercle » entourant le chef, Steeve Charland, qui se fait appeler « L’Artiss ».

Un des principaux leaders des Farfadaas, André Desfossés, lui a alors fondu dessus et a tenté de lui arracher son téléphone cellulaire en lui disant : « Va filmer ailleurs. Décrisse. Va-t-en de notre cercle. » D’autres membres du groupe radical, identifiables à leur veste de cuir portant un logo de majeur en l’air et des patchs brodées semblables à celles des Hells Angels, ont aussi tenté de saisir le cellulaire d’une autre personne de la foule qui filmait la manifestation.

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Les images ont vite fait le tour des réseaux sociaux. Jeudi, Mme Trudeau Leclair, connue sur Facebook sous le nom d’Étoile Duciel, a décidé de porter plainte pour voies de fait simples à la police de Sherbrooke, une fois de retour à la maison.

J’ai toujours dénoncé l’image que les Farfadaas propagent du mouvement anti-mesures sanitaires en se donnant des apparences de motards. Mais là, c’est allé trop loin. On se bat pour la liberté. On n’en veut pas, des gens qui intimident, qui agressent et qui font du harcèlement aux femmes dans notre mouvement.

Catherine Trudeau Leclair, en entrevue avec La Presse

L’homme qui a tenté de lui prendre son cellulaire, André Desfossés, joue en quelque sorte le rôle de préfet de discipline au sein des Farfadaas. Il a plaidé coupable jeudi à des accusations de menaces, pour avoir « sciemment proféré des menaces de causer la mort ou une lésion corporelle aux commerçants du Québec et à leurs employés », en lien avec une vidéo diffusée sur Facebook en août 2021. Il promettait alors de « péter des yeules » à quiconque l’empêcherait d’entrer dans son magasin sans masque. La Cour du Québec l’a condamné à 200 heures de travaux communautaires et 2 ans de probation pour ces propos. Il fait aussi face à des accusations de complot pour avoir présumément bloqué le tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine, en mars 2021, avec cinq autres Farfadaas, dont le chef Steeve Charland.

M. Charland, ancien numéro 2 du groupe identitaire La Meute, a refusé de nous accorder une entrevue au téléphone dimanche, exigeant que nous nous rendions à Gatineau, au « quartier général » des Farfadaas érigé dans un stationnement dans le cadre de la manifestation des camionneurs, pour le rencontrer en personne. Il a affirmé, dans une vidéo publiée vendredi, avoir « mis à la porte » certains membres dans la foulée de l’incident, mais n’a pas précisé lesquels.

M. Desfossés n’a pas voulu commenter : « Étant donné qu’il y a plainte je ne répondrai à aucune question. Un mandat a sûrement été levé contre moi alors je vais garder mon droit au silence », a-t-il indiqué dans un message transmis en soirée dimanche.

Cascade de réactions

L’altercation d’André Desfossés avec Mme Trudeau Leclair dans les rues d’Ottawa a déclenché une cascade de réactions au sein du mouvement. Nathalie Warren, une ancienne membre officielle des Farfadaas, a annoncé publiquement qu’elle coupait les ponts avec l’organisation. « J’ai enlevé mes patchs et je vais les brûler », dit-elle.

Elle soutient qu’en août dernier, lors d’une manifestation anti-mesures sanitaires appelée le « festival des Gaulois », en Beauce, des membres de l’entourage de Steeve Charland lui ont confisqué son téléphone pour l’empêcher de faire des vidéos en direct de l’évènement.

« Il y a plein de bon monde dans ce mouvement-là, et c’est vrai qu’ils essaient d’aider les oubliés et les plus démunis de la société. Mais ceux qui font partie du noyau contrôlent tout. Moi, je n’en veux plus de la violence et des menaces verbales comme ça. J’ai joint les Farfadaas parce que je me cherchais une famille, mais je ne le ferai pas au prix de la violence », dénonce Mme Warren, une femme qui a déjà été victime d’actes très violents, dont une tentative de meurtre en pleine rue perpétrée par son ex-conjoint.

Le noyau des Farfadaas m’a fait des menaces pour que j’arrête de porter ma veste. Je veux que les gens sachent dans quoi ils s’embarquent quand ils entrent dans ce groupe-là. Ils marchent comme un club de bécyk. Il y a du monde dangereux parmi eux.

Nathalie Warren, ex-membre des Farfadaas

Patrick Dupuis, qui a été membre du « noyau » jusqu’à ce qu’il se chicane avec le chef parce qu’il s’opposait à certaines décisions, affirme que Steeve Charland dirige l’organisation comme un mouvement sectaire. « Steeve, il agit littéralement en gourou. Si tu vas quelque part, il veut savoir tu vas où, à quel moment et avec qui. »

« Ils se disent un mouvement d’amour, de paix et de respect, mais ça ne peut pas marcher à coup de menaces de tape sur la yeule », dénonce-t-il.

Des vestes qui dérangent
Patrick Dupuis reproche en outre à M. Charland de « manquer de transparence » dans la gestion des fonds récoltés par la vente d’une foule de produits à l’effigie des Farfadaas, dont les vestes de cuir que les membres portent.

À l’origine, les profits sur la vente de ces vestes, vendues entre 155 $ et 185 $, devaient servir à financer les frais judiciaires de Mario Roy, un ami de longue date de Steeve Charland et leader influent de l’aile radicale anti-mesures sanitaires, qui a été incarcéré l’été dernier dans la foulée de sa bataille judiciaire contre le Barreau du Québec.

Or, selon trois sources, la vente des vestes est devenue extrêmement lucrative pour le mouvement. Les Farfadaas affirment que l’argent est redistribué « aux oubliés », les personnes vulnérables de la société. Mais la gestion des profits a provoqué de la bisbille au sein de plusieurs membres de la première heure.

Mario Roy a lui-même décidé de se dissocier du mouvement en décembre. « J’ai quitté parce que ça ne rejoint plus mes idées. Une agression comme celle commise par André Desfossés, je n’adhère pas à ça. Je ne veux plus être affilié aux Farfadaas », dit-il.

« Je pensais que les Farfadaas était un mouvement de pensée pour aider son prochain, mais c’est devenu un groupe identitaire, alors j’ai décroché », ajoute M. Roy, qui a fait partie de La Meute et de Storm Alliance par le passé, mais qui affirme s’être détaché de cette mouvance.

Groupes de motards et réorganisation de la droite identitaire

Dimanche matin, fait très étonnant, la plupart des Farfadaas sont apparus en public dans les rues de Gatineau sans leur veste. Plusieurs personnes, dont un membre de groupes de discussion privés des Farfadaas qui a demandé l’anonymat, soutiennent que des personnes associées aux motards criminels leur ont passé le message qu’ils n’appréciaient pas de voir leur image ainsi détournée.

« J’ai moi-même déjà été approché par quelqu’un de ce milieu-là, qui était lié à ces groupes-là, qui m’a dit qu’il serait préférable que j’arrête de porter ma veste », affirme l’ancien membre Patrick Dupuis.

Les gars de bécyk n’ont jamais pris position depuis le début [de la pandémie]. Ils ne veulent pas que quelqu’un prenne leur image en faisant croire qu’ils prennent position. Tout le monde le sait que porter des vestes avec des patchs, ça leur appartient. Y a une loi non écrite qui dit que tu ne peux pas faire ça.

Patrick Dupuis, ex-membre des Farfadaas

Les nombreuses dénonciations publiques faites par d’ex-membres des Farfadaas surviennent alors que le groupe identitaire La Meute tente de faire un retour à Québec dans le cadre de la manifestation des camionneurs. Des leaders tentent de convaincre d’anciens membres de grossir ses rangs.

Dans une vidéo qui a vite été retirée de Facebook, Steeve Charland a qualifié La Meute de « groupe de perturbation contrôlé ».

« Je me fais reprocher d’avoir sorti des gens de notre organisation parce qu’ils n’ont pas agi correctement avec des femmes. Si je garde les gars [au sein des Farfadaas], je suis dans la marde. Si je les crisse dehors, je suis dans la marde », a-t-il lancé.

« Si je cache ma veste, je suis dans la marde, si je la montre à tout le monde, je suis dans la marde. […] Y a toujours un esti de gros nombril qui veut venir m’expliquer son point de vue », a déclaré le chef, invitant ses membres à faire preuve de solidarité derrière les Farfadaas.

Avec la collaboration de Daniel Renaud, La Presse

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J'adore cette citation : « Si je cache ma veste, je suis dans la marde, si je la montre à tout le monde, je suis dans la marde. […] Y a toujours un esti de gros nombril qui veut venir m’expliquer son point de vue », a déclaré le chef, invitant ses membres à faire preuve de solidarité derrière les Farfadaas.

Hey Charlot, tu ne peux pas te sentir égaré dans marde, t'es toujours dans marde ! :mdr:

Non mais rien de surprenant que ce groupe identitaire soit une secte. Je me souviens de Storm Alliance qui m'avait proposé d'être au CA comme secrétaire et trésorier, ce que j'ai refusé immédiatement en spécifiant je n'étais pas leur homme même si je leur ai donné des conseils sur la gestion de leur association à but non lucratif. C'était au début lorsqu'ils manifestaient contre la rentrée illégale des migrants étrangers sur le chemin Roxham. J'étais passablement connecté avec eux sur Facebook parce que c'était la seule façon de les aider en utilisant mon influence sur le net, vu mon état physique.

J'ai déchanté rapidement lorsque déjà au sein du groupe, il y avait des clans bien établis. La bisbille a été rapidement installée et ça sentait l'anarchie à plein nez !

Le pire, leur allégeance envers le parti Citoyens au Pouvoir du Québec a forcément joué un rôle sur ma décision de participer physiquement ou non. Je n'aime pas la racaille et ce parti en est rempli !

L'Artysss Charlatan était VP à la Meute avant de créer le groupe les Farfaniais. Dédé l'Édenté Défoncé, et le jeu de mot est faible, était à la mobilisation avec la meute, tout comme Mayo aux pommes. Ils se sont fait vite connaître par les réseaux sociaux et leur vision diamétralement opposée, a fait en sorte que lentement La Meute s'est dissoute. Tout comme Storm Alliance, il y avait trop de chefs indiens !

Alors en lisant cette dépêche que j'ai trouvé sur la page Facebook de Ménage du Dimanche dont voici le lien : Ménage du Dimanche, je ne suis pas trop abasourdi de ce qui se produit au sein de ces groupes identitaires. Ça ne peut pas faire autrement, ce sont des mouvements anarchiques dont le seul rôle est de vouloir avoir le plein contrôle, qu'ils n'auront jamais puisque leur maladie mentale grave, la mythomanie, ne peut qu'engendrer l'anarchie.

Bizarre quand même qu'il y ait des gens qui varlopent leur argent en envoyant des dons à ces personnages plus que douteux.

Au lieu de mettre des patchs sur leur manteau de cuir, ils devraient se prémunir du costume de Ronald McDonald parce que plus clown que ça, c'est insulté Patof !

Dédé

:mdr:


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