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Tueur de l'Halloween : Prison à vie (Forum)

par Dédé ⌂ @, vendredi 10 juin 2022, 17:36 (il y a 694 jours)

Source : Prison à vie pour le tueur de l’Halloween: le verdict porté en appel


NICOLAS SAILLANT
Vendredi, 10 juin 2022 09:49
MISE À JOUR Vendredi, 10 juin 2022 16:50

Sans adresser un seul mot aux victimes où à leurs proches, l’assaillant de l’Halloween, Carl Girouard a pris le chemin du pénitencier pour la vie, sans possibilité de libération conditionnelle avant 2045.

Comme il l’a fait pendant tout le procès, Carl Girouard a regardé au sol, se balançant d’avant en arrière compulsivement lors des représentations sur la peine alors que des membres de la famille de François Duchesne, 56 ans, s’exprimaient pour la première fois sur les conséquences du drame sur leur vie. Un comportement qui lui a d’ailleurs été reproché avec mépris par la belle-sœur de Suzanne Clermont, lorsqu’elle s’est présentée à la barre des témoins pour s’adresser directement au meurtrier.

Marie-Claude Veilleux a assisté à chacune des journées d’audience du procès «parce que j’avais besoin de savoir ce qui était arrivé à ma belle-sœur», a-t-elle dit. La dame savait donc qu’elle ne pourrait malheureusement pas regarder l’accusé dans les yeux en lisant sa lettre puisque la boite des témoins de cette salle d’audience fait dos à l’accusé.

«Vous êtes dans mon dos M. Girouard, je ne peux pas vous voir, mais j’espère que vous ne faites pas comme vous avez fait tout au long du procès. J’espère que vous ne vous mettez pas les doigts dans les oreilles en vous balançant pour simuler un trouble quelconque», a lâché Mme Veilleux. «Je vous demande de m’écouter, M. Girouard».

Malgré un discours-choc où elle est revenu en détail sur les blessures de Suanne Clermont, «vous lui avez tranché la tête», en parlant de l’accusé comme d’un membre du «tristement club sélect des tueurs de masse» tel Alexandre Bissonnette, ou en lui faisant remarquer qu’il y aurait «un loup de moins dans la bergerie», jamais la dame n’a réussi à faire réagir Girouard. En quittant la barre des témoins, elle a même claqué la porte en le fixant intensément sans jamais que l’accusé ne lève la tête.

Famille anéantie

Trois membres de la fratrie de François Duchesne ainsi que sa mère ont également témoigné sans être présents lors de l’audience. Le 1er novembre, Marie-Josée Duchesne qui réside en France, a écrit en vain à son frère pour s’assurer qu’il allait bien après avoir pris les infos sur le drame du Vieux-Québec. «Je ne me suis jamais senti aussi loin de ma chère maman et de mes frères et sœurs. Notre monde s’est écroulé», a-t-elle relaté par visioconférence.

«Mon petit bonheur a été volé», a pour sa part écrit sa sœur Isabelle avec qui il avait fait une randonnée le jour du drame et qui a été incapable d’assister au procès. Renée Rioux, la mère de 83 ans de M. Duchesne a aussi fait parvenir une lettre dans laquelle elle écrit que «les années qu’il me reste sont gâchées. C’est ce qu’il y a de pire pour une mère de survivre à son enfant».

Le choix de se taire

Quelques instants avant l’audience, l’avocat de Carl Girouard Me Pierre Gagnon a déposé son avis d’appel du verdict de meurtres au premier degré contre l’homme de 26 ans. C’est dans ce contexte que Me Gagnon a tenté d’expliquer pourquoi son client ne s’était pas exprimé lorsqu’il avait l’occasion de prendre la paroles.

«Au niveau juridique, personnellement il m’apparaissait plus prudent que mon client conserve le silence ce matin», a dit Me Gagnon.

Il affirme ainsi que Girouard aurait parlé plutôt que de faire un simple non de la tête. «Il exprime un regret extrêmement sincère», a relayé l’avocat en rappelant que son client avait un trouble du spectre de l’autisme qui pouvait donné l’impression qu’il est distant.

En prononçant sa peine, le juge Richard Grenier a dit qu’il était d’accord avec le verdict du jury tout en ajoutant être «convaincu» que l’accusé souffre de problème mentaux qui nécessite des soins. «Faites de votre détention quelque chose de positif», a conclu le juge avant de l’enfermer minimalement jusqu’à l’âge de 49 ans.

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À vrai dire, cette cause me laisse sans mot. Comment une personne peut blesser et tuer des gens avec un aussi grand sang-froid ? N'est-il pas lieu que cette personne ait un très grave problème mental ?

Le spectre de l'autisme a été signalé par son avocat, c'est déjà à mon avis, un problème mental puisqu'il s'agit d'un trouble neurodéveloppemental qui touche principalement la communication socioémotionnelle. Cela n'a pas été retenu et pourtant, ce jeune homme montre bel et bien cet état mental. Par contre, il a été évalué pour que son procès a eu lieu. Est-ce que la prison pour 45 ans va l'aider si vraiment il a ce spectre mental ? Que fera-t-il lorsqu'il sera libéré avec des conditions, va-t-il se promener dans la rue avec un AK47 ?

Ce n'est pas en prison qu'il devra se retrouver mais bien dans une institue comme Pinel afin d'avoir un programme adéquat pour cette déficience mentale. Il me semble toujours bien que le ou les meurtres qu'il a engendré, était prémédités. C'est évident que c'est prémédité avec un tel sang-froid. Est-ce qu'une personne sainement constituée agirait ainsi ? Poser la question, c'est d'y répondre.

Si la sentence de mort existerait encore, c'est certain qu'il y passait !

Dédé

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