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Un passeur d’armes à feu obtient sa semi-liberté (Forum)

par Dédé ⌂ @, samedi 20 août 2022, 13:36 (il y a 620 jours)

Source : Un passeur d’armes à feu obtient sa semi-liberté après avoir tenter d'importer 250 pistolets


MICHAEL NGUYEN
Vendredi, 19 août 2022 22:38
MISE À JOUR Vendredi, 19 août 2022 22:38

À peine plus d’un an après avoir été condamné pour avoir importé illégalement près de 250 pistolets, un jeune passeur d’armes obsédé par l’argent a déjà pu obtenir sa semi-liberté.

« Ce type d’armes se retrouvent actuellement dans nos rues, dans les mains de nos jeunes. C’est un fléau dans la métropole », a pourtant affirmé la Commission des libérations conditionnelles du Canada [CLCC], vendredi dans le dossier de William Rainville.

Mais, du même coup, les commissaires ont loué les efforts de réhabilitation récents du criminel de 25 ans, afin de le faire sortir des quatre murs de sa cellule pour l’envoyer en maison de transition.

La frontière canado-américaine traversait la propriété de William Rainville à Dundee en Montérégie.

Rainville, un ancien conseiller financier à Desjardins, avait écopé de cinq ans de pénitencier l’été dernier, en lien avec une impressionnante saisie de carcasses de pistolets à la frontière.

Ne sachant pas qu’il était épié par la Gendarmerie royale du Canada (GRC), il a traversé à six reprises la frontière canado-américaine sur son terrain, tirant un toboggan chargé de poches de hockey.

Une partie des 248 carcasses de Polymer80 de type Glock cachées dans des sacs et saisies par la Gendarmerie royale du Canada, le 5 mars 2021.

Le stock était entassé dans les sacs, mais Rainville a juré vendredi qu’il ignorait qu’il s’agissait de parties de Polymer80 de type Glock, sans numéros de série. Des armes similaires sont régulièrement retrouvées par les policiers lors de fusillades à Montréal.

« Quand j’ai ouvert les sacs, j’ai dit wow ! », a-t-il assuré lors de son audience, en ajoutant qu’il voulait de l’argent pour un « flip » immobilier.

Une partie des 248 carcasses de Polymer80 de type Glock cachées dans des sacs et saisies par la Gendarmerie royale du Canada, le 5 mars 2021.

La faute aux autres

Insistant sur son éducation et sur son parcours sans taches jusqu’à son arrestation, Rainville a mis la responsabilité de ses déboires d’abord sur son estime de soi « ébranlée » à l’époque par une rupture et une suspension à son travail.

Le passeur a ensuite affirmé que s’il a participé à ce plan d’importer des armes, c’était en raison d’une « mauvaise fréquentation » de longue date, qui l’aurait influencé en mal. De toute évidence soucieux de projeter une bonne image de lui-même, le trafiquant a expliqué que cette personne devait lui rembourser un prêt de 7000 $.

Il s’est alors fait proposer de faire passer de la contrebande par sa résidence de Dundee, près de la frontière, ce qui permettrait à Rainville d’être remboursé, avec une somme de 30 000 $ en prime.

« C’est pas moi la tête du réseau », a-t-il insisté en prononçant, un peu comme un texte appris par cœur, des regrets peu sentis.

Récitation

Regardant par moment ses notes, il a ensuite expliqué avoir agi par appât du gain pour « combler son besoin de reconnaissance », et qu’il voulait dorénavant tourner la page. S’en est suivi une tirade où il a dit avoir fait une introspection, tout en utilisant des termes que l’on retrouve plus dans des rapports d’intervenants que dans le langage courant.

« Selon moi, je suis prêt, c’est le bon moment pour sortir », a-t-il assuré aux commissaires en ajoutant vouloir « rester humble ».

Et le fait qu’il ait brisé les règles du pénitencier en fumant une fois du cannabis lors de sa détention ne change rien, a-t-il dit.

Après délibération, et même si « les changements constatés sont récents et que le travail est loin d’être fini », les commissaires ont conclu qu’effectivement, après l’avoir entendu, Rainville pouvait obtenir sa semi-liberté.

Il devra vivre en maison de transition, et ses registres téléphoniques et financiers seront vérifiés. Durant cette période, il lui sera interdit de se tenir avec des personnes criminalisées.

– Avec Valérie Gonthier

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C'est ça qu'il arrive dans les coulisses de la justice, les criminels ont juste à dire qu'ils ont changé et bang, on les libère sous conditions. Pas fort surtout pour ce dossier sur les armes à feu.

Ça pas de câlisse d'allure ! :boss:

Les jeunes peuvent bien avoir facilement accès aux armes à feu, ils demandent et en reçoivent sans problème. Après ça on nous dira qu'il y a des enquêtes en cours pour enrayer le problème de ressource pour obtenir des armes et on lâche lousse les passeurs tabarnack ! :enrage:

Dédé

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