Le réseau de la santé craint de frapper un mur (Forum)

par Jéromec, jeudi 29 décembre 2022, 21:12 (il y a 485 jours)


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Le réseau de la santé craint de frapper un mur
Certaines urgences débordent déjà comme avant les Fêtes

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Urgence HMR
Anouk Lebel/ JdeM L'entrée de l'urgence de l'Hôpital maisonneuve Rosemont, à Montréal. ANOUK LEBEL/LE JOURNAL DE MONTRÉAL/AGENCE QMI
Anouk Lebel
Jeudi, 29 décembre 2022 20:27 MISE À JOUR Jeudi, 29 décembre 2022 20:27

Les travailleurs de la santé craignent le pire dans les hôpitaux en vue du mois de janvier, après avoir fait face à un « Noël musclé » et en raison de la relative accalmie du temps des Fêtes qui a pris fin plus tôt que prévu.

« Ce qu’on craint, ce sont les prochains jours, les prochaines semaines parce que, typiquement, les virus vont se remettre à circuler après les rassemblements des Fêtes », explique la présidente de l’Association des médecins d’urgence du Québec, Judy Morris.

La médecin souligne que Noël vient toujours avec une relative accalmie dans les urgences à cause des gens qui retardent leurs consultations médicales.

Or, dans beaucoup d’établissements de la grande région de Montréal et de la couronne nord, les taux d’occupation des urgences sont déjà revenus à ce qu’ils étaient avant le congé des Fêtes, c’est-à-dire « inquiétants ».

Certaines accueillent jusqu’à deux fois plus de patients que de civières, avec un bon nombre de civières occupées depuis 24 heures, voire 48 heures.

Surcapacité

Les débordements sont surtout attribuables à un manque de capacité du réseau hospitalier, fait savoir Judy Morris.

« Il y a des patients qui ont fini leur hospitalisation, qui attendent leur place en soins de longue durée, mais ça refoule de partout. Ou ce sont des patients qui pourraient avoir des soins à domicile, mais il n’y en a pas ou il y a beaucoup d’attente », énumère-t-elle. 

Elle souligne que les débordements surviennent à un moment où les hôpitaux sont au ralenti et elle craint de « frapper un mur » lorsque les activités normales reprendront au mois de janvier.

Un Noël « musclé »

Pour le Dr François Marquis, chef des soins intensifs à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont, Noël a été plus « musclé » que d’habitude.

« On a eu un peu de COVID et d’influenza, mais surtout avant les vacances. Là, ce sont des chirurgies, des [tentatives de] suicide, des insuffisances respiratoires, des conditions digestives. C’est le melting pot habituel de Noël, c’est juste qu’il y en a beaucoup, je ne pourrais pas dire pourquoi », détaille le médecin, qui est de garde pendant le temps des Fêtes depuis 18 ans. 

Il s’attend lui aussi à ce que les infections respiratoires resurgissent au début du mois de janvier, le temps que les gens « cuvent » les virus attrapés pendant les rassemblements de Noël et du Nouvel An.


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