On aura besoin du sport en 2023 (Forum)

par Jéromec, mardi 03 janvier 2023, 09:06 (il y a 481 jours) @ Jéromec

Encore un journaliste qui utilise ''on'' à la place du nous(!) C'est décourageant... tout comme utilisation par les ostrogoths de langue française d'anglicisme comme Batteries au lieu de piles électriques...

Bon ceci étant dit...

:boss:

https://www.journaldemontreal.com/sports/opinions/rejean-tremblay

On aura besoin du sport en 2023

HKN-HKO-SPO-MINNESOTA-WILD-V-MONTREAL-CANADIENS

Sean Monahan, Nick Suzuki et Cole Caufield célébrant le but de ce dernier, le 25 octobre, contre le Wild du Minnesota.

RÉJEAN TREMBLAY
Mardi, 3 janvier 2023 05:00
MISE À JOUR Mardi, 3 janvier 2023 05:00
On a quand même cent ans pour se faire une idée sur ce qui s’en vient en 2023.

La prochaine année va être difficile. Très difficile pour le travailleur ordinaire ou pour le pensionné de l’État. L’inflation va rester assassine, le prix de l’énergie va continuer d’augmenter. Le gouvernement va vous culpabiliser pour vos dépenses d’électricité dans votre propre maison et ça va prendre une hypothèque pour acheter un chou-fleur.


Et personne ne va vous expliquer que l’inflation, ce ne sont pas les prix qui augmentent, c’est la valeur de votre monnaie qui baisse. Le chou-fleur, c’est le même chou-fleur. C’est la piastre qui est moins bonne.


Donc, préparez-vous à en arracher. Comme toujours, ce sont les travailleurs qui vont souffrir dans les entreprises. Il va y avoir des coupes de personnel et des baisses de services. C’est inévitable.

HEUREUSEMENT, IL Y A LE CANADIEN

C’est déjà arrivé dans le passé. Il y a cent ans, le monde se relevait de la Grande Guerre mondiale et de la grippe espagnole. C’est dans ces temps extrêmement difficiles que Babe Ruth a frappé 60 circuits et que le baseball a pris son essor pour devenir une grande industrie. En parallèle, le cinéma est devenu parlant et les gens assommés par les difficultés se sont rués au stade et dans les cinémas.

En 1929, le monde a connu la grande dépression. Vers quoi s’est-on tourné pour survivre mentalement ? Le baseball, le football naissant et la boxe. Jack Dempsey a fait rêver l’Amérique.

Après la Deuxième Guerre, il a fallu se relever encore et rebâtir l’Allemagne et le Japon. Ce furent les années Rocky Marciano, des super Yankees, des Dodgers, du Canadien et des Maple Leafs au Canada et l’arrivée de Pelé au Brésil.

Ce furent les années d’Elvis qui permirent aux États-Unis d’exporter la culture du rock partout sur la planète.

En 1980, on roulait en Californie et on voyait les panneaux le long des autoroutes : Fight Khomeiny, Drive 55. En même temps, l’URSS tenait les Jeux olympiques à Moscou et supportait une épouvantable guerre en Afghanistan. Mais ils avaient perdu à Lake Placid quelques mois plus tôt avec le Miracle On Ice au hockey.


Les gens étaient-ils conscients que le sport cachait le plus grand bouleversement du XXe siècle avec la chute du communisme et de l’empire soviétique ?

Pantoute.

LE 11 SEPTEMBRE ET LE SPORT

Révisez toute votre histoire : toutes les fois que l’économie a planté, le sport (et le spectacle) a servi d’opium pour apaiser les populations. Le plus formidable exemple est encore tout récent dans la longue marche d’une société.

Rappelez-vous le 11 septembre 2001. Les tours jumelles du World Trade Center. Les milliers de morts et le choc traumatique subi par l’Amérique. Qu’a dit le président George Bush ? « Retournez magasiner et aller encourager vos équipes favorites. »

Les Yankees, les Giants, les Rangers, les Islanders, les Knicks, les Jets et d’autres ont repris leur routine alors que la poussière blanchissait encore le centre-ville et Manhattan.

Et le Grand Prix de Monza a eu lieu comme prévu en Italie.

Et là, la Russie et l’Ukraine font couler le sang. L’euro subit une abominable dévaluation, les foyers allemands et français sont à 19 degrés, tout le monde sait que le Qatar traite mal les homosexuels et vend son gaz encore plus cher en profitant de la guerre...

Et à quoi a-t-on consacré les mois de novembre et de décembre ? À se passionner pour la Coupe du monde au Qatar.

Ça fait qu’en 2023, quand il va pleuvoir et que les factures vont vous écraser, il faudrait qu’on puisse compter sur le Canadien. Et sur le CF Montréal. Peut-être les Alouettes si on peut les vendre. Et Arslanbek Makhmudov et Christian MBilli.

Avec une bonne série dramatique à TVA, une Occupation Double où tout le monde sera gentil et mignon et une victoire, j’espère, de Kim Clavel le 13 janvier.

On va tous en avoir besoin.

DANS LES HONNEURS DE LA WBC
La WBC n’est peut-être pas la meilleure des fédérations internationales de boxe mais c’est certainement la plus efficace dans ses communications et son marketing.

La façon dont elle a annoncé ses nominations pour les différents honneurs de l’année 2022 a de quoi faire rougir de honte les Gémeaux.

Et quand on parcourt ces listes de nominés, on est impressionné de voir autant de Québécois qui brillent sur la scène internationale. Dans un domaine où la compétition est si féroce.

Ainsi, le combat entre Kim Clavel et Yesenia Gomez est en nomination pour le combat de l’année chez les femmes. La compétition est intouchable puisque Kim se retrouve à lutter contre l’affrontement Katie Taylor-Amanda Serrano disputé au Madison Square Garden et celui entre Clarissa Shields et Savannah Marshall à Londres. Dans les deux cas, 20 000 personnes ont assisté aux combats.

Mon choix, le combat Clarissa Shields-Marshall. Stéphane Larouche favorise Katie Taylor-Amanda Serrano. Il a peut-être raison. Moi aussi. Mais on sera d’accord pour souligner que les deux ont fait passer la boxe féminine dans les ligues majeures.

RAMSAY ET BOUCHARD

On retrouve Mary Spencer dans la liste des knock-out de l’année. Celui contre Cynthia Lozano. Malheureusement, David Lemieux qui a déjà gagné le prix avec son knock-out contre Curtis Stevens se retrouve chez les victimes pour la mise hors de combat subie contre David Benavidez.

Chez les entraîneurs, regroupés en une liste pour les hommes et les femmes, Marc Ramsay semble être le favori. Mais Danielle Bouchard, la coach de Kim Clavel, est dans le groupe des nominés. Dans les deux cas, on parle de plusieurs décennies de travail et de passion.

La WBC n’a pas publié la liste des crétins. Mais c’est Shawn Porter qui a gagné le titre de boxeur le mieux habillé. Chez les journalistes et blogueurs, Laurent Poulin et Manny Montréal sont parmi mes nominés. Les sweat pants sont hors-concours.


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