Hydro-Québec: un ami du parti comme patron? (Forum)

par Jéromec, mercredi 11 janvier 2023, 17:42 (il y a 487 jours) @ Jéromec

Un gouverneMENT qui travaille pour AUGMENTER l'inflation...

''« Une hausse de 6,4 % qui s’ajoute à toutes les autres augmentations de coûts, ça va rendre la vie des petites entreprises très difficile », déplore François Vincent, vice-président pour le Québec de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante.''

https://www.journaldemontreal.com/2023/01/11/un-ami-du-parti-comme-patron

Hydro-Québec: un ami du parti comme patron?
La nomination d’un fidèle de la CAQ, le pire des scénarios aux yeux des syndiqués


AUTRES
Sophie Brochu : «Elle l’a dit en pleine campagne électorale que c’est ça qu’elle ferait!», dit Yasmine Abdelfadel


SYLVAIN LAROCQUE
Mercredi, 11 janvier 2023 00:00
MISE À JOUR Mercredi, 11 janvier 2023 00:00
Les syndiqués d’Hydro-Québec craignent que le gouvernement Legault ne profite du départ de Sophie Brochu pour placer un fidèle lieutenant à la tête d’Hydro-Québec.

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«Qui va venir s’asseoir là [pour succéder à Sophie Brochu] et avec quel mandat exactement?» a demandé hier Dominic Champagne, vice-président du secteur énergie au Syndicat canadien de la fonction publique, qui représente quelque 15 000 travailleurs d’Hydro-Québec.


Un envoyé politique à la haute direction d’Hydro, «ce serait le pire scénario», a-t-il estimé.

Le gouvernement Legault et Hydro-Québec ont des vues divergentes sur la façon de faire face à la pénurie d’électricité qui se profile d’ici 2030 : Québec préconise la construction de nouveaux barrages, tandis que la société d’État préfère opter pour une réduction de la consommation.

La rencontre de l'heure Mulcair-Lisée avec Thomas Mulcair et Jean-François Lisée, tous les jours 9h, en direct ou en balado sur QUB radio :

Le précédent Guy LeBlanc

Soulignons que le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, a déjà créé un précédent, en 2019, en nommant l’un de ses amis proches, Guy LeBlanc, au poste de président-directeur général d’Investissement Québec.

Avec le départ annoncé de la présidente du conseil d’administration d’Hydro-Québec, Jacynthe Côté, aussi au printemps, le gouvernement devra pourvoir deux postes névralgiques au même moment, une situation exceptionnelle.

Successeurs potentiels

M. Champagne a rappelé hier que les PDG d’Hydro-Québec sont généralement des dirigeants d’entreprises privées qui viennent «appliquer leur recette» au sein de la société d’État.


PHOTO D’ARCHIVES, FRANCIS HALIN
Guy LeBlanc, PDG d’IQ et ami de Pierre Fitzgibbon
«On a rarement vu quelqu’un de l’interne prendre le poste de numéro un. Ce n’est pas quelque chose qu’on a vu dans le passé», a-t-il noté.

Le plus souvent, les PDG d’Hydro arrivent d’Énergir, l’ancien Gaz Métro. C’était le cas d’André Caillé, de Thierry Vandal et de Sophie Brochu. Quant à Éric Martel, il était issu de Bombardier, où il est retourné en 2020.

Les candidats potentiels les plus évidents sont donc l’actuel PDG d’Énergir, Éric Lachance, la vice-présidente exécutive à la direction Québec de l’entreprise, Stéphanie Trudeau, ainsi que Martin Imbleau, ancien dirigeant d’Énergir et d’Hydro qui dirige actuellement le port de Montréal.

Chez Hydro-Québec, deux vice-présidents se démarquent déjà : la cheffe des infrastructures, Claudine Bouchard, qui travaille pour la société d’État depuis plus de 20 ans, et le chef de l’exploitation, Éric Filion, un ancien de Bombardier.

Le nom de Michel Letellier, PDG d’Innergex, une entreprise d’énergie renouvelable qui a un partenariat avec Hydro, circule également.

L’arrivée d’un nouveau PDG entraîne généralement des bouleversements au sein de la haute direction. Il n’est pas rare que celui-ci recrute ses vice-présidents dans les rangs de son ancien employeur. M. Martel était allé encore plus loin en faisant atterrir des dizaines de cadres de Bombardier chez Hydro-Québec.

Écoutez l'édito économique de Sylvain Larocque diffusé chaque jour en direct à QUB radio :

Peu importe le PDG, la transition énergétique doit continuer

La présidente-directrice générale sortante d’Hydro-Québec a exhorté les employés d’Hydro-Québec à poursuivre leurs efforts pour la transition énergétique, peu importe l’identité du grand patron.

Dans cette allocution aux employés, Sophie Brochu a soutenu «avoir la conviction» que sa décision d’annoncer sa démission pour le mois d’avril, soit à peine trois ans après son arrivée, survenait au «bon moment pour Hydro».

Elle a rappelé que la société d’État a présenté, l’an dernier, son plan stratégique 2022-2026. Le plan mise notamment sur une intensification des efforts d’efficacité énergétique et sur une augmentation de la capacité de centrales existantes (plutôt que sur la construction de nouvelles installations).

Hydro-Québec devra poursuivre la mise en œuvre de ce plan même avec l’arrivée d’un nouveau grand patron, a estimé Mme Brochu.

Ne pas réduire la cadence

«Gardez votre regard sur l’étoile polaire qu’est le plan stratégique parce que ce n’est pas le plan de Brochu, ce n’est même pas le plan d’Hydro-Québec, c’est le plan de la transition énergétique du Québec et c’est ça qui nous guide», a-t-elle lancé.

Du même souffle, elle a imploré les salariés d’Hydro de ne pas profiter de la transition pour réduire la cadence.

«Ne mettez pas les crayons sur la table en disant il n’y a plus rien qui se passe. Je vous le dis : on a besoin d’avancer», a-t-elle prévenu.''


https://www.lapresse.ca/affaires/2022-12-16/hausse-des-tarifs-d-electricite/les-entrepr...

Hausse des tarifs d’électricité Les entreprises sous le choc


La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante estime que la facture des PME grimpera de 250 millions, soit deux fois plus que si la hausse avait été limitée à 3 %.

Alors qu’ils s’attendaient à ce que la hausse des tarifs soit limitée à 3 % pour tous les clients d’Hydro-Québec comme l’avait promis le gouvernement, les commerces, les PME et les grandes entreprises doivent encaisser une augmentation record du coût de l’électricité, la plus forte depuis au moins 15 ans. Et ils sont sous le choc.

Publié le 16 déc. 2022Partager
Hélène Baril
HÉLÈNE BARIL
LA PRESSE
À partir du 1er avril 2023, les commerces et les petites entreprises verront leur facture d’électricité augmenter de 6,4 %, alors que le tarif préférentiel qui s’applique aux grandes entreprises (tarif L) grimpera de 4,2 %, selon les chiffres fournis par le ministère de l’Économie. Seule la hausse du tarif résidentiel sera limitée à 3 %.

« Une hausse de 6,4 % qui s’ajoute à toutes les autres augmentations de coûts, ça va rendre la vie des petites entreprises très difficile », déplore François Vincent, vice-président pour le Québec de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante.


PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE

François Vincent, vice-président pour le Québec de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante

La FCEI estime que la facture des PME grimpera de 250 millions, soit deux fois plus que si la hausse avait été limitée à 3 %. Ça fera particulièrement mal aux commerces de détail et aux restaurants, et à toutes les PME qui ont été les plus touchées par la pandémie, précise François Vincent.


Les grandes entreprises, pour leur part, encaissent un choc épouvantable, estime leur porte-parole Jocelyn Allard, président de l’Association des consommateurs industriels d’électricité.

Pour beaucoup de ces entreprises, l’électricité compte pour 50 % et plus de leurs coûts de production. Elles avaient intégré dans leur planification budgétaire une augmentation des tarifs de moins de 3 %, pas de 4,2 %.

Quand ta facture d’électricité est de 50 millions par année, une différence de 2 %, ce n’est pas petit.

Jocelyn Allard, président de l’Association des consommateurs industriels d’électricité

La décision du gouvernement de limiter l’augmentation des tarifs d’Hydro-Québec à 3 % pour les clients résidentiels seulement n’est même pas une bonne nouvelle pour les consommateurs, estime Option consommateurs.

« Les entreprises vont inclure la hausse du coût de l’électricité dans le prix de leurs produits, explique Sylvie de Bellefeuille, conseillère budgétaire et juridique de l’organisme. Nécessairement, les gens vont payer plus cher. »

Selon elle, la décision du gouvernement est « insensée » parce qu’elle ne protégera pas les consommateurs contre la hausse des prix, elle contribuera au contraire à l’inflation.

« On ne comprend pas », renchérit François Vincent, de la FCEI. « Le gouvernement annonce un bouclier anti-inflation pour la population, mais pas pour les entreprises. C’est sûr que ça va avoir un impact sur les prix », dit-il.

Près des trois quarts des entreprises québécoises de la FCEI ont indiqué dans un sondage qu’elles feraient passer la hausse de leurs coûts dans le prix de leurs produits et services, rappelle François Vincent. « Pour les autres, je pense par exemple aux petites librairies, ce sera encore plus dur. »

La prévisibilité ?
Dans un projet de loi mort au feuilleton avant l’ajournement des travaux de l’Assemblée nationale avant les élections, le gouvernement sortant avait annoncé que toutes les catégories de tarifs d’électricité seraient limitées à une augmentation de 3 %.

Le projet de loi qui vient d’être redéposé à la reprise des travaux parlementaires concerne maintenant uniquement les tarifs résidentiels, d’où la mauvaise surprise pour les entreprises.

La responsabilité de fixer des tarifs d’électricité a été retirée à la Régie de l’énergie en 2019, alors que la loi 34 adoptée sous le bâillon par le gouvernement a décrété que les tarifs augmenteraient désormais au taux d’inflation pour le Québec, qui est actuellement de 6,4 %.

Cette nouvelle méthode de fixation des tarifs d’électricité, unanimement décriée par les entreprises, les consommateurs et les spécialistes en énergie, avait l’avantage, selon le gouvernement, d’offrir plus de « prévisibilité » sur le coût de l’électricité, notamment pour les entreprises qui doivent planifier leurs décisions à long terme.

Le moins qu’on puisse dire, c’est que « la prévisibilité a pris le bord », déplore le porte-parole des consommateurs industriels, pour qui la hausse prévue le 1er avril prochain est le double de ce à quoi ils s’attendaient.

La hausse des tarifs des entreprises n’a rien à voir non plus avec les besoins d’Hydro-Québec, sur lesquels était basée la décision tarifaire de la Régie de l’énergie avant la loi 34. « Compte tenu de la situation financière d’Hydro-Québec, qui fait des profits record cette année, les tarifs limités à 3 %, c’est encore trop, selon nous », observe la porte-parole d’Option consommateurs.

En faisant le pari que le taux d’inflation est immuable, le gouvernement « a manqué de vision, selon Sylvie De Bellefeuille. Malheureusement, tout ce qu’on peut dire aujourd’hui, c’est : on vous l’avait bien dit ».

EN SAVOIR PLUS
5,3 %
La dernière hausse importante des tarifs d’électricité, qui remonte à 2006
HYDRO-QUÉBEC


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