Pierre-Luc Dubois et les Jets sont méconnaissables (Forum)

par Jéromec, mardi 17 janvier 2023, 09:32 (il y a 466 jours) @ Dédé

Les Jets sont en forme...

:voltige:

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Pierre-Luc Dubois et les Jets sont méconnaissables


Pierre-Luc Dubois et les Jets sont méconnaissables

PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE

Pierre-Luc Dubois, des Jets de Winnipeg, au cours d’une conférence de presse tenue lundi à Montréal

On estime généralement, la plupart du temps à raison, que les mêmes ingrédients, une fois mélangés, donneront le même plat. Les Jets de Winnipeg sont en train de faire la démonstration que le contraire est possible.

Publié hier à 22h04Partager
Simon-Olivier Lorange
SIMON-OLIVIER LORANGE
LA PRESSE
La formation qui a vaincu les Coyotes de l’Arizona, dimanche soir dernier, était à peu de choses près la même que l’an dernier. Le gardien Connor Hellebuyck, roc de l’équipe devant le filet, était en poste. Les six défenseurs en uniforme faisaient partie de l’organisation en 2021-2022, tout comme 7 attaquants sur 12, dont 5 membres du top 6.

Ne cherchez pas les changements draconiens dans l’effectif, il n’y en a pas eu. Le personnel d’entraîneurs a certes été renouvelé. Mais aux dernières nouvelles, ce n’est pas eux qui marquent les buts.

C’est néanmoins la meilleure équipe de l’Association de l’Ouest qui affrontera le Canadien, à Montréal, ce mardi soir. Et non celle qui a raté les séries éliminatoires par huit bons points la saison passée.


Lors de la précédente visite des Jets dans la métropole, pour un match préparatoire à la fin du mois de septembre, Pierre-Luc Dubois avait affirmé que, bien que la direction ait gardé son équipe quasi intacte, il s’attendait à des résultats différents. On pouvait sourire et se demander où il s’en allait avec ça.

Soyons bons joueurs et rendons à l’attaquant le mérite qui lui revient. Car il a vu juste.

« Même l’an passé, on savait qu’on avait une bonne équipe », a-t-il dit, lundi, en marge d’une conférence de presse au cours de laquelle il a associé son nom à une fondation venant en aide aux jeunes défavorisés.

« On a réalisé que quand ça ne va pas bien, ça peut descendre rapidement, a-t-il poursuivi. La course aux séries diminue de plus en plus : quand il reste 20 matchs, tu peux avoir 2 % de chances de faire les séries. Cette année, on est arrivés avec un peu plus de confiance, en pleine forme, avec de nouveaux entraîneurs. Et on a voulu prouver au monde qu’on était une bonne équipe, que ce n’est pas juste nous qui le pensions. »

De la parole aux actes
Dubois, au premier chef, est passé de la parole aux actes. Avec 49 points à ses 44 premiers matchs, il est en avantageuse posture pour battre son sommet personnel de 61 points au cours d’une saison complète. S’il ne dérougit pas, la barre des 90 points lui sera accessible.

C’est une longue saison. J’ai encore beaucoup de choses à accomplir individuellement. Mais je pense que ça s’en va dans la bonne direction.

Pierre-Luc Dubois

Même s’il estime que ça n’a pas paru « statistiquement » la saison dernière, encore qu’il ait amassé 60 points, il croit avoir atteint « un autre niveau », ne serait-ce que « mentalement ». Il se sent plus à même de relever l’un des défis les plus persistants qui se posent à tous les athlètes, celui de la constance. « Savoir ce que ça prend, chaque soir, pour bien performer, précise-t-il. Ce sont des questions que je me pose depuis le début de ma carrière. »

Manifestement, il semble avoir trouvé certaines réponses. La saison dernière, il a amassé des points dans 45 des 81 matchs qu’il a disputés – un ratio de 55,6 %. Depuis le début de la présente campagne, il s’est inscrit au pointage presque trois soirs sur quatre – 72,7 %, ou 32 sur 44.

« Je pense avoir fait un pas pour passer vers la prochaine étape », a-t-il conclu.

Pas le seul
Dubois, de fait, est loin d’être le seul à avoir passé la vitesse supérieure. Kyle Connor peut rêver à une saison de 100 points. Cole Perfetti, avec 26 points, est deuxième chez les recrues du circuit. Connor Hellebuyck a retrouvé sa place parmi les meilleurs de sa profession.


PHOTO DARRYL DYCK, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Connor Hellebuyck

Or, personne, de toute l’équipe, n’a explosé comme Josh Morrissey. Avec encore 38 matchs à disputer, le défenseur a déjà battu par une marque appréciable son sommet personnel. Il est employé dans toutes les situations, offensives comme défensives. On savait qu’il était bon, mais à ce point ? C’est à se demander ce qu’il a mangé pendant l’été.

« Si je le savais, j’en mangerais moi aussi ! », s’est exclamé Dubois en riant, avant d’ajouter qu’en cette saison où les Jets n’ont plus de capitaine – le « C » a été retiré à Blake Wheeler –, Morrissey faisait partie des joueurs qui ont pris sur eux de donner l’exemple. « Il fait tout sur la glace, a résumé le Québécois. C’est le fun de jouer avec lui, et c’est le fun à voir. »

En fait, ce sont tous les joueurs de cette équipe qui semblent s’amuser ferme. Il est difficile de dissocier ce phénomène de l’arrivée de l’entraîneur-chef Rick Bowness.

Plus vieil entraîneur-chef de la LNH, le vétéran de 67 ans est arrivé avec un calme désarmant au camp d’entraînement. « Ça va bien aller » résumerait probablement assez bien son message. Ce slogan a été mis à mal par la pandémie. Cette fois, ça s’est concrétisé.

« Il n’avait aucun stress, se rappelle Dubois. Il nous a montré des vidéos de l’an passé, de bonnes choses qu’on a faites. Ç’a calmé les joueurs. On a réalisé qu’on pouvait avoir une bonne saison. Et on est premiers dans l’Ouest. »

Que demander de plus ? Pas grand-chose, probablement.

(RE)LANCEMENT DE LA FONDATION PIERRE-LUC DUBOIS

PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE

René Gagnon, président de la Fondation Pierre-Luc Dubois

Si Pierre-Luc Dubois arborait le look d’un finissant en gestion en conférence de presse lundi, c’est parce qu’il avait invité les membres des médias montréalais pour lancer la fondation qui porte son nom.

« Relancer » serait sans doute le mot plus juste : même si le patineur de 24 ans avait déjà pris le relais de la Fondation Vincent Lecavalier avant la pandémie de COVID-19, ce n’est qu’aujourd’hui que l’organisation peut réellement mettre de l’avant ses activités et ainsi amasser des fonds.

La Fondation prêtera gratuitement des pièces d’équipement de hockey à des jeunes défavorisés identifiés par le réseau scolaire de la province, qu’ils fassent partie de ligues organisées ou non. Dubois a raconté qu’il souhaitait depuis longtemps redonner à sa communauté. Il a notamment rappelé que, tout jeune, lorsqu’il vivait à Rimouski, il passait toutes ses soirées sur la patinoire extérieure du coin, où il côtoyait des adversaires de tous les calibres et en provenance de tous les milieux.

« Ce que j’ai le plus aimé, c’était que tous les jeunes avaient le sourire. On était juste heureux de jouer, même s’il faisait -30 dehors. » La Fondation a du même coup lancé son nouveau site web, qui contient toutes les informations pour faire des dons.


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