Le SPVM intervient au FunGuyz, la boutique de champignons ma (Forum)

par Jéromec, mardi 11 juillet 2023, 23:11 (il y a 292 jours) @ Jéromec


Le GouverneMentMôman n'appréciant pas la compétition

TU peux te piquer à l'héroine direct sur le trottoir de l'Ex Village gai... où acheter du stock sur la rue Pot de problème, mais diantre faudrait surtout pas vendre des champignons...

https://www.noovo.info/nouvelle/le-funguyz-ouvre-sa-boutique-de-champignons-magiques-a-...

le 11 juillet 2023 à 11:58

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Le magasin de champignons magiques FunGuyz a reçu la visite des agents du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) mardi vers 16h15, soit quelques heures après son ouverture.

Quatre personnes ont été arrêtées, au moment d'écrire ces lignes.

Valérie Plante a indiqué plus tôt que la police était prête à agir. La mycoboutique, située sur la rue Ontario au coin de la rue Papineau, a officiellement lancé ses opérations malgré les avertissements de la mairesse. Un porte-parole de l'entreprise s'attendait toute de même à ce que le magasin rouvre dans les 24 heures. Le porte-parole du magasin, qui s'est identifié comme Edgras Goban, a qualifié la descente de «simple» saisie de produits et de «gaspillage de l'argent des contribuables».

Les policiers sont arrivés sur les lieux en fin d'après-midi.
Les policiers sont arrivés sur les lieux en fin d'après-midi. Photo : Marie-Michelle Lauzon, Noovo Info

La chaîne FunGuyz opère d’autres boutiques canadiennes qui ont fait l’objet de descentes policières par le passé.

François Breton-Champigny a assisté à l'ouverture de la boutique. Visionnez son reportage dans la vidéo liée à l'article.

Jusqu'à la perquisition, les clients pouvaient se procurer des sacs de 7, 14 ou 28 grammes des champignons hallucinogènes avec des noms de marque comme African Pyramid, Blue Meanie ou Penis Envy. Des microdoses de 50, 100 et 200 microgrammes sont aussi disponibles.

À VOIR | C'est quoi le microdosage?

Les prix pour les différents produits varient de 30 $ à 300 $ tout dépendant de l'item convoité et de sa quantité. Seul l'argent comptant était accepté sur place.

Les prix des produits disponibles chez FunGuyz à Montréal, à l'ouverture de la boutique le 11 juillet 2023.
Les prix des produits disponibles chez FunGuyz à Montréal, à l'ouverture de la boutique le 11 juillet 2023. Photo : Angela MacKenzie | CTV News

Avant même que la police ne débarque dans son magasin, M. Goban s'attendait à une perquisition, «parce que ce que nous faisons est évidemment illégal», a-t-il dit. «Mais est-ce que la police est prête à (...) utiliser l'argent des contribuables pour des affaires de champignons?»

M. Goban a décrit FunGuyz comme une forme de protestation contre la politique publique entourant les drogues hallucinogènes au Canada. Il prévoyait ouvrir cinq autres succursales au Québec cet été, dont une à Laval «d'ici quelques semaines».

Plusieurs clients avaient réussi à acheter des produits à l'établissement FunGuyz de Montréal avant la descente de police. Parmi eux, Ahmed Adel, qui a déclaré avoir l'habitude de se rendre à Amsterdam pour consommer des champignons magiques.

«Lorsque ce magasin a ouvert ses portes ici, il m'a évité de prendre l'avion», a-t-il déclaré, rejetant les avertissements des autorités concernant la psilocybine.

«Je n'aime pas la police. Je n'ai pas affaire à la police. Je ne reconnais pas la police. Je n'ai rien à voir avec la police et ce qu'elle pense n'a aucune importance.»

Roman Lebourg faisait également partie des clients curieux de FunGuyz mardi. «J'étais très intrigué et je voulais venir avant que les autorités ne ferment le magasin», a-t-il dit.

M. Lebourg s'est dit préoccupé par le contenu des produits de FunGuyz en l'absence de toute législation sur le contrôle de la qualité, contrairement, selon lui, à l'assurance qualité des magasins de cannabis gérés par le gouvernement du Québec, la SQDC.

Dans un courriel, le cabinet de la mairesse de Montréal, Valérie Plante, a indiqué que «malgré la position forte de notre administration en faveur de la décriminalisation de la possession simple de drogue, ainsi que l'adoption d'une déclaration en ce sens adoptée par l'ensemble du conseil municipal, la vente de psilocybine demeure illégale et le SPVM continuera d'appliquer la Loi».

Si la boutique n'a pas fait long feu mardi, la prohibition n'est pas la solution pour encadrer la consommation de ce type de drogue, d'après le professeur agréé de l'Université de Montréal en prévention des toxicomanies Jean-Sébastien Fallu.

«La solution, c'est de légaliser. La question à se poser est comment encadrer la production, la distribution, la consommation, la vente, de substances psychoactives dans notre société. D'avoir une boutique comme ça, c'est parfois ce que ça prend pour faire bouger les choses», estime-t-il.

Avec de l'information de Daniel J. Rowe, CTV News, Marie-Michelle Lauzon et d'Émile Bérubé-Lupien, Noovo Info et la Presse canadienne.


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