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Avec des pertes de 24 milliards, la Caisse devrait se garder (Forum)

par Dédé ⌂ @, dimanche 16 juillet 2023, 19:20 (il y a 288 jours) @ Jéromec

remarquer que C'est pas grand chose par rapport aux pertes de la Caisse de dépôts... pis les partis d'opposition n'ont pas dit un criss de mot...

fake que bof, donner quelques dollars aux amis ça change pas grand chose....
https://www.journaldemontreal.com/2023/02/24/avec-des-pertes-de-24-milliards-la-caisse-...
Avec des pertes de 24 milliards, la Caisse devrait se garder une petite gêne...

Vendredi, 24 février 2023 00:00

MISE À JOUR Vendredi, 24 février 2023 00:00

En rapportant une perte de 5,6 %, la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) a enregistré en 2022 sa troisième pire contre-performance des 30 dernières années, après les pertes de 25 % en 2008 et de 9,57 % en 2002.

Concrètement, la Caisse a bouclé l’année 2022 avec des pertes de placement de 24,6 milliards de dollars.


Malgré cela, le grand patron de la Caisse, Charles Emond, se vante d’avoir rapporté « plus de 10 milliards $ de valeur ajoutée » au vaste portefeuille de la Caisse, rien de moins !


Ah oui ? Mais par rapport à quoi me demanderez-vous ? Par rapport aux pertes théoriques de 8,3 % de « son » portefeuille de référence, lequel est constitué d’un amalgame d’indices financiers de tout acabit.

Écoutez l'édito économique de Michel Girard diffusé chaque jour en direct 7 h 35 à QUB radio :

Emond s’autofélicite

Vous aurez compris que le PDG de la Caisse tente ici de minimiser la contre-performance de notre bas de laine en 2022 en nous laissant entendre que son équipe de gestionnaires de portefeuille s’est fort bien défendue en dépit des lourdes pertes de plus de 24 milliards $.

Et pour s’assurer que l’on comprenne bien qu’il est à la tête d’une équipe compétente, M.Emond tient à nous rappeler que l’année 2022 a effectivement présenté de nombreux défis financiers, avec la montée en flèche de l’inflation, les hausses de taux d’intérêt historiques des banques centrales (Banque du Canada, Réserve fédérale américaine, Banque centrale européenne) et l’amplification des tensions géopolitiques (l’invasion de l’Ukraine par la Russie de Poutine, les conflits avec la Chine, etc.).

« Le premier semestre a d’ailleurs été marqué, dit-il, par la pire correction simultanée des marchés boursiers et obligataires en 50 ans, qui ont affiché des rendements négatifs de l’ordre de -10 % à -30 %. Face à ce contexte hors norme, toutes nos catégories d’actif ont réussi à surpasser leurs indices, alors qu’il y avait peu d’endroits où se réfugier pour les investisseurs. »


Le secret de la Caisse ?

Dans quelles catégories de placement les gestionnaires des portefeuilles de la Caisse se sont-ils particulièrement distingués ?

Alors que les marchés boursiers et obligataires s’effondraient littéralement en 2022, la Caisse réussissait à obtenir une super performance avec ses portefeuilles d’actifs réels, lesquels accaparent une place de plus en plus importante dans le vaste portefeuille de la Caisse.

Le portefeuille d’immeubles a rapporté un rendement de 12,4 % et le portefeuille d’infrastructures, un rendement de 11,5 %. Ce qui a permis à la Caisse d’engranger un profit de 10,5 milliards $ avec ses investissements dans les immeubles et les infrastructures, dont la valeur de l’actif net atteint maintenant les 102 milliards $.

Au chapitre des portefeuilles d’actions, la Caisse a limité les dégâts grâce à la relative bonne performance de son portefeuille spécialisé dans les placements privés. Avec un rendement de 2,8 %, ce portefeuille a rapporté 1,87 milliard $ de plus-value.

Pendant ce temps, la Caisse encaissait des pertes de 14 milliards $ (-11,3 %) avec ses placements en Bourse.

Écoutez la chronique économique de Michel Girard au micro de Philippe-Vincent Foisy, tous les jours sur les ondes de QUB radio :

Les placements privés ont pris beaucoup de « poids » ces dernières années : ils représentent maintenant près de 45 % de l’ensemble des investissements de la Caisse dans les actions. L’actif net dans les placements privés s’élève aujourd’hui à 80,7 milliards $.


Parenthèse : c’est la Caisse elle-même qui fait une grande partie de l’évaluation de ses placements privés. Cependant, l’évaluation de plusieurs placements importants est soumise à des firmes externes indépendantes « chaque semestre ».

« De plus, le comité de vérification, composé de membres indépendants du conseil d’administration, entérine les valeurs finales », de préciser un porte-parole de la Caisse lorsque mon collègue Sylvain Larocque lui avait posé la question sur les modalités entourant l’évaluation des placements privés.

À eux trois, les placements privés, les immeubles et les infrastructures totalisent un actif net de 183 milliards $ (G$), soit 45,5 % de l’ensemble de l’actif net (402 G$) de la Caisse.

Au chapitre des placements dans la catégorie « revenu fixe », ce fut carrément désastreux en 2022, avec des pertes de 20,1 G$, en baisse de 14,9 %

Mais, si l’on fie au raisonnement de M. Emond, les gestionnaires de ce portefeuille ont rapporté une valeur ajoutée d’au moins 2 milliards $ puisque l’indice de référence affichait un recul de 16,4 % !

Cela dit, il ne faudrait pas se surprendre de voir Charles Emond et ses gestionnaires de portefeuille se partager d’alléchants bonis en dépit des pertes de 24,6 G$. En se basant sur quoi ? Notamment, sur la soi-disant « valeur ajoutée » de quelque 10 milliards de dollars ! En 2021, quelque 188 millions $ en bonis avaient été versés aux employés de la Caisse.

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Avec son salaire, il peut bien dire n'importe quoi pour justifier les vols dans le bas de laine ! :evil:

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