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Chasse au ET est lancée ! (Sciences & Paranormal)

par Dédé ⌂ @, mardi 09 janvier 2024, 16:32 (il y a 115 jours)

Source : Civilisation extraterrestre technologiquement avancée : cet élément serait la clé pour les trouver

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PAR LAURENT SACCO

JOURNALISTE
LE 8 JANVIER 2024

Quelles exoplanètes étudier pour y découvrir des technosignatures de civilisations E.T. ? Un nouvel élément de réponse vient d'être apporté et il concerne la quantité d'oxygène présente dans une atmosphère. Trop faible, elle rendrait le développement de la technologie impossible.

Adam Frank, de l'université de Rochester, n'est pas un inconnu. Le chercheur est un théoricien, spécialiste de l'hydrodynamique et de la physique des plasmas appliquées à la modélisation sur ordinateur des étoiles. Il s'occupe aussi de vulgarisation scientifique et est l'auteur de plusieurs ouvrages sur ce sujet, ainsi que d'un essai sur les relations possibles entre la science et les grandes questions philosophiques et métaphysiques. Comme l'avait expliqué Futura, il a été le conseiller scientifique du premier film de la série des Doctor Strange de Marvel.

Aujourd'hui, Adam Frank et son collègue Amedeo Balbi, professeur agrégé d'astronomie et d'astrophysique à l'université de Rome Tor Vergata en Italie, viennent de publier dans Nature Astronomy un article dont on peut penser qu'il a probablement retenu l'attention au moins de certains membres de l'Institut Seti.

Les deux hommes se sont en effet penchés sur l'étude d'un facteur qui, selon eux, détermine probablement la possibilité pour une espèce intelligente de développer la technologie nécessaire pour se signaler aux autres civilisations technologiquement développées dans la Voie lactée. Comme les deux chercheurs l'expliquent dans l'article dont une version se trouve en accès libre sur arXiv, ce facteur n'est rien de moins que le taux d'oxygène dans l'atmosphère d'une exoplanète habitable.

Selon eux, il serait donc improbable de détecter une technosignature, comme un message du genre de celui de A Sign in Space, en provenance d'une exoTerre dont la teneur en oxygène dans l'atmosphère est inférieure à 18 % (le taux est de 21 % dans le cas de l'atmosphère de notre Planète bleue).

Le goulot d’étranglement de l'oxygène

Comprenons-nous bien. Rien ne semble en l'état s'opposer à l'apparition de formes de vie dans un environnement dépourvu d'oxygène mais avec de l'eau liquide, certains éléments et composés chimiques de base et bien sûr une source d'énergie. Après tout, c'est bien ce qui s'est passé sur Terre et c'est la vie elle-même qui a été à l'origine de l'oxygène de notre atmosphère.

On connaît aussi des écosystèmes autour des fameuses sources hydrothermales, sans oxygène et dont l'énergie ne provient pas de la photosynthèse mais bien de la chimiosynthèse avec du soufre. Bref, on peut imaginer aussi l'apparition in fine de formes de vie intelligentes et avec une certaine forme de technologie dans des atmosphères dépourvues d'oxygène, et même pourquoi pas dans des planètes océans. Ce qui est peut-être le cas sous la banquise d’Europe, la célèbre lune de Saturne.

Le problème, c'est que nous savons bien aussi qu'une technologie un peu avancée ne va pouvoir apparaître qu'avec la transformation de la matière par... le feu. Nous savons bien à quel point la métallurgie et même simplement le début de la révolution industrielle ont lourdement reposé sur le feu et l'usage de la combustion des énergies fossiles.

Toute la question était donc de savoir quel taux d'oxygène dans l'atmosphère d'une exoplanète était nécessaire pour que l'usage du feu pour une révolution industrielle soit possible et c'est ainsi que les deux chercheurs sont arrivés au seuil de 18 %, seuil constituant un goulot d'étranglement (bottleneck, en anglais) pour une technosphère, un oxygen bottleneck selon la terminologie de Frank et Balbi.

Sous ce seuil, toutes les civilisations extraterrestres intelligentes seraient condamnées à ne pas pouvoir développer une technologie basée sur la métallurgie et la combustion des énergies fossiles.

Les exoplanètes rocheuses dont les atmosphères sont analysables avec le télescope James-Webb et qui n'auraient pas un taux d'oxygène suffisamment élevé ne devraient donc pas être des cibles intéressantes pour les études de Seti dans le domaine radio ou pour la recherche d'émission laser avec Optical Seti.
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ET phone home ! :charlemagne:

L'autre jour, ils mentionnaient qu'un taux de CO² dans une atmosphère d'une exoplanète était pertinent pour découvrir une probable civilisation mais maintenant, ils mentionnent un taux d'oxygène comparable à notre planète pour pouvoir dire qu'il y a peut-être une civilisation sous l'atmosphère d'une exoplanète. Branchez-vous tabarnack ! :D

Blagues à part, il y a tout de même des chances de trouver la vie dans notre système solaire en scrutant les profondeurs de certains satellites qui gravitent autour des planètes gazeuses. Ce qui serait étonnant par contre, c'est de trouver des créatures vivantes dans ces sous-croûtes glaciales s'il n'y a pas d'oxygène. Ici sur terre, il y a des créatures vivantes dans les profondeurs océaniques car au départ, il y a de l'oxygène dans l'atmosphère, sans oxygène, il n'y aurait pas de créatures vivantes mais plutôt des micro-organismes au stade primaire, des invertébrés.

Maintenant que les scientifique s'entendent sur la possibilité de trouver une civilisation sur une exoplanète, la chasse au ET est ouverte. Feu à volonté ! :mdr:

Dédé

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