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Les conservateurs défendent le lobby des armes. (Forum)

par Blake, mardi 14 septembre 2021, 22:47 (il y a 926 jours)

Le 13 septembre 2006, juste après le dîner, Kathlene Dixon avait un rendez-vous prévu à l’Hôpital de Montréal pour enfants, situé à l’époque à côté du collège Dawson. « Nous étions en avance, alors nous avons décidé de passer par le collège que fréquentait notre fille pour voir ses amis. »

« Nous étions sur le trottoir, sur le boulevard de Maisonneuve, se souvient sa fille, Meaghan Hennegan. J’ai vu arriver un homme portant un long manteau noir. Et le temps de l’apercevoir, il avait sorti son arme et a tiré. »

« Je me suis jetée sur ma fille », enchaîne Kathlene Dixon. « Elle a été la première personne qui a été blessée ce jour-là, elle a reçu deux balles. »

« Une dans le bras droit, l’autre dans la hanche droite, dit Meaghan. Après, c’était le chaos. »

Un chaos qui durera encore de longues minutes, avant que le tireur retranché dans la cafétéria et encerclé par les policiers ne retourne son arme contre lui vers 13 h. Près de lui gisait au sol Anastasia De Sousa, une élève de 18 ans, atteinte mortellement par neuf projectiles.

« Aujourd’hui, je voudrais que les gens se souviennent que ma fille était belle, qu’elle avait un sourire et un rire merveilleux, dit Louise De Sousa, au bout du fil. Elle avait son propre caractère… Mais elle était une fille formidable. »

C’est un jour triste pour tant de gens, et en premier lieu, pour la famille De Sousa. Et pour les 19 autres blessés dont la vie a changé ce jour-là, pour toujours.:gun:

Kathlene Dixon, mère d’une victime de la tuerie du collège Dawson

Ce que Mme Dixon retient également, c’est que dans l’état actuel de la législation sur le contrôle des armes à feu au Canada, « rien n’a changé qui pourrait empêcher ce drame de survenir encore aujourd’hui ».

Le tireur avait deux armes en sa possession, pour lesquelles il détenait un permis en règle : un fusil semi-automatique Beretta Cx4 et une arme de poing. La première figure parmi les 1500 modèles d’armes à feu dont la vente est interdite au Canada depuis le décret de mai 2020.

Pour Kathlene Dixon, qui fait partie de la coalition PolySeSouvient qui milite pour un plus grand contrôle des armes à feu, la législation actuelle « est un très petit pas » dans la bonne direction, mais demeure incomplète. « Ces armes qui ont été interdites en mai 2020 sont toujours entre les mains de leurs propriétaires. Elles sont toujours là, elles sont toujours fonctionnelles. Le rachat obligatoire n’a pas été mis en place, tout comme l’obligation de les rendre inopérables. Ces armes sont donc toujours là, prêtes à être utilisées. »

Tout sauf les conservateurs
Dans une première version de son programme, le Parti conservateur promettait « d’abolir le projet de loi C-71 et le décret de mai 2020 ». La semaine dernière, le programme a été modifié pour préciser que « toutes les armes à feu actuellement interdites le resteront ». « On va maintenir les interdictions en place et avoir une revue transparente sur le système de classification », avait précisé le chef conservateur Erin O’Toole. Lundi, M. O’Toole a réitéré son intention de « maintenir toutes les restrictions » sur les armes à feu en place en « enlevant la politique » de cet enjeu et en donnant plus d’outils aux services policiers pour « combattre le crime organisé ».

« Les conservateurs défendent le lobby des armes, point final », réagit Kathlene Dixon. « Qui passera les restrictions en revue ? Tout ce que les conservateurs veulent restreindre, ce sont les armes qu’ils disent “illégales” », ajoute-t-elle, rappelant que le tireur de Dawson détenait un permis en règle.

La hausse des fusillades remarquée cet été dans certains quartiers de Montréal est-elle une preuve que la législation actuelle est inefficace ? Non, dit Meaghan Hennegan. Certaines armes sont légalement enregistrées, d’autres pas. « Il ne faut pas se baser sur ces fusillades pour remettre en question toute la législation sur les armes à feu. Oui, il faut empêcher les armes illégales d’être mises en circulation. Mais il faut aussi s’assurer que les personnes qui peuvent se procurer des armes soient surveillées. »

Meaghan Hennegan, victime de la tuerie du collège Dawson

Je n’ai aucun doute que si les conservateurs gagnent, ils détruiront tout le travail accompli depuis 15 ou 30 ans.

Meaghan Hennegan, victime de la tuerie du collège Dawson

« Si les gens sont préoccupés par l’enjeu du contrôle des armes à feu, alors, le Parti conservateur n’est pas pour eux », dit Kathlene Dixon.

Louise De Sousa, pour sa part, dit espérer que les libéraux, s’ils sont réélus, « termineront le travail » entrepris pour limiter l’accès aux armes. En attendant, sa famille comptait se réunir lundi pour commémorer le souvenir d’Anastasia. « Serrez vos proches et embrassez-les », a-t-elle voulu laisser comme message. « Et profitez de la belle journée. »

https://www.lapresse.ca/elections-federales/2021-09-14/les-conservateurs-defendent-le-l...

:gun:

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Les conservateurs défendent le lobby des armes.

par Dédé ⌂ @, mercredi 15 septembre 2021, 08:12 (il y a 925 jours) @ Blake

Le 13 septembre 2006, juste après le dîner, Kathlene Dixon avait un rendez-vous prévu à l’Hôpital de Montréal pour enfants, situé à l’époque à côté du collège Dawson. « Nous étions en avance, alors nous avons décidé de passer par le collège que fréquentait notre fille pour voir ses amis. »

« Nous étions sur le trottoir, sur le boulevard de Maisonneuve, se souvient sa fille, Meaghan Hennegan. J’ai vu arriver un homme portant un long manteau noir. Et le temps de l’apercevoir, il avait sorti son arme et a tiré. »

« Je me suis jetée sur ma fille », enchaîne Kathlene Dixon. « Elle a été la première personne qui a été blessée ce jour-là, elle a reçu deux balles. »

« Une dans le bras droit, l’autre dans la hanche droite, dit Meaghan. Après, c’était le chaos. »

Un chaos qui durera encore de longues minutes, avant que le tireur retranché dans la cafétéria et encerclé par les policiers ne retourne son arme contre lui vers 13 h. Près de lui gisait au sol Anastasia De Sousa, une élève de 18 ans, atteinte mortellement par neuf projectiles.

« Aujourd’hui, je voudrais que les gens se souviennent que ma fille était belle, qu’elle avait un sourire et un rire merveilleux, dit Louise De Sousa, au bout du fil. Elle avait son propre caractère… Mais elle était une fille formidable. »

C’est un jour triste pour tant de gens, et en premier lieu, pour la famille De Sousa. Et pour les 19 autres blessés dont la vie a changé ce jour-là, pour toujours.:gun:

Kathlene Dixon, mère d’une victime de la tuerie du collège Dawson

Ce que Mme Dixon retient également, c’est que dans l’état actuel de la législation sur le contrôle des armes à feu au Canada, « rien n’a changé qui pourrait empêcher ce drame de survenir encore aujourd’hui ».

Le tireur avait deux armes en sa possession, pour lesquelles il détenait un permis en règle : un fusil semi-automatique Beretta Cx4 et une arme de poing. La première figure parmi les 1500 modèles d’armes à feu dont la vente est interdite au Canada depuis le décret de mai 2020.

Pour Kathlene Dixon, qui fait partie de la coalition PolySeSouvient qui milite pour un plus grand contrôle des armes à feu, la législation actuelle « est un très petit pas » dans la bonne direction, mais demeure incomplète. « Ces armes qui ont été interdites en mai 2020 sont toujours entre les mains de leurs propriétaires. Elles sont toujours là, elles sont toujours fonctionnelles. Le rachat obligatoire n’a pas été mis en place, tout comme l’obligation de les rendre inopérables. Ces armes sont donc toujours là, prêtes à être utilisées. »

Tout sauf les conservateurs
Dans une première version de son programme, le Parti conservateur promettait « d’abolir le projet de loi C-71 et le décret de mai 2020 ». La semaine dernière, le programme a été modifié pour préciser que « toutes les armes à feu actuellement interdites le resteront ». « On va maintenir les interdictions en place et avoir une revue transparente sur le système de classification », avait précisé le chef conservateur Erin O’Toole. Lundi, M. O’Toole a réitéré son intention de « maintenir toutes les restrictions » sur les armes à feu en place en « enlevant la politique » de cet enjeu et en donnant plus d’outils aux services policiers pour « combattre le crime organisé ».

« Les conservateurs défendent le lobby des armes, point final », réagit Kathlene Dixon. « Qui passera les restrictions en revue ? Tout ce que les conservateurs veulent restreindre, ce sont les armes qu’ils disent “illégales” », ajoute-t-elle, rappelant que le tireur de Dawson détenait un permis en règle.

La hausse des fusillades remarquée cet été dans certains quartiers de Montréal est-elle une preuve que la législation actuelle est inefficace ? Non, dit Meaghan Hennegan. Certaines armes sont légalement enregistrées, d’autres pas. « Il ne faut pas se baser sur ces fusillades pour remettre en question toute la législation sur les armes à feu. Oui, il faut empêcher les armes illégales d’être mises en circulation. Mais il faut aussi s’assurer que les personnes qui peuvent se procurer des armes soient surveillées. »

Meaghan Hennegan, victime de la tuerie du collège Dawson

Je n’ai aucun doute que si les conservateurs gagnent, ils détruiront tout le travail accompli depuis 15 ou 30 ans.

Meaghan Hennegan, victime de la tuerie du collège Dawson

« Si les gens sont préoccupés par l’enjeu du contrôle des armes à feu, alors, le Parti conservateur n’est pas pour eux », dit Kathlene Dixon.

Louise De Sousa, pour sa part, dit espérer que les libéraux, s’ils sont réélus, « termineront le travail » entrepris pour limiter l’accès aux armes. En attendant, sa famille comptait se réunir lundi pour commémorer le souvenir d’Anastasia. « Serrez vos proches et embrassez-les », a-t-elle voulu laisser comme message. « Et profitez de la belle journée. »

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____________________

Une arme pour se défendre, ça doit demeurer institutionnelle pour la sécurité public, et non l'inverse. Les permis de port d'arme doivent être légiférés avec des catégories strictes puisque pour tuer un orignal, nous n'avons pas besoin d'un AK47 et ni d'un tireur de rocket.

Hausser la surveillance policière, mettre une escouade anti-gang et barrer le chemin à la source, sont la première chose à faire pour réduire les ti-kids de rue qui vendent leur baboche et qui font du proxénétisme. On est plus aux années 40 avec les mafieux balafrés.

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Les conservateurs défendent le lobby des armes.

par Blake, mercredi 15 septembre 2021, 12:22 (il y a 925 jours) @ Dédé

Le 13 septembre 2006, juste après le dîner, Kathlene Dixon avait un rendez-vous prévu à l’Hôpital de Montréal pour enfants, situé à l’époque à côté du collège Dawson. « Nous étions en avance, alors nous avons décidé de passer par le collège que fréquentait notre fille pour voir ses amis. »

« Nous étions sur le trottoir, sur le boulevard de Maisonneuve, se souvient sa fille, Meaghan Hennegan. J’ai vu arriver un homme portant un long manteau noir. Et le temps de l’apercevoir, il avait sorti son arme et a tiré. »

« Je me suis jetée sur ma fille », enchaîne Kathlene Dixon. « Elle a été la première personne qui a été blessée ce jour-là, elle a reçu deux balles. »

« Une dans le bras droit, l’autre dans la hanche droite, dit Meaghan. Après, c’était le chaos. »

Un chaos qui durera encore de longues minutes, avant que le tireur retranché dans la cafétéria et encerclé par les policiers ne retourne son arme contre lui vers 13 h. Près de lui gisait au sol Anastasia De Sousa, une élève de 18 ans, atteinte mortellement par neuf projectiles.

« Aujourd’hui, je voudrais que les gens se souviennent que ma fille était belle, qu’elle avait un sourire et un rire merveilleux, dit Louise De Sousa, au bout du fil. Elle avait son propre caractère… Mais elle était une fille formidable. »

C’est un jour triste pour tant de gens, et en premier lieu, pour la famille De Sousa. Et pour les 19 autres blessés dont la vie a changé ce jour-là, pour toujours.:gun:

Kathlene Dixon, mère d’une victime de la tuerie du collège Dawson

Ce que Mme Dixon retient également, c’est que dans l’état actuel de la législation sur le contrôle des armes à feu au Canada, « rien n’a changé qui pourrait empêcher ce drame de survenir encore aujourd’hui ».

Le tireur avait deux armes en sa possession, pour lesquelles il détenait un permis en règle : un fusil semi-automatique Beretta Cx4 et une arme de poing. La première figure parmi les 1500 modèles d’armes à feu dont la vente est interdite au Canada depuis le décret de mai 2020.

Pour Kathlene Dixon, qui fait partie de la coalition PolySeSouvient qui milite pour un plus grand contrôle des armes à feu, la législation actuelle « est un très petit pas » dans la bonne direction, mais demeure incomplète. « Ces armes qui ont été interdites en mai 2020 sont toujours entre les mains de leurs propriétaires. Elles sont toujours là, elles sont toujours fonctionnelles. Le rachat obligatoire n’a pas été mis en place, tout comme l’obligation de les rendre inopérables. Ces armes sont donc toujours là, prêtes à être utilisées. »

Tout sauf les conservateurs
Dans une première version de son programme, le Parti conservateur promettait « d’abolir le projet de loi C-71 et le décret de mai 2020 ». La semaine dernière, le programme a été modifié pour préciser que « toutes les armes à feu actuellement interdites le resteront ». « On va maintenir les interdictions en place et avoir une revue transparente sur le système de classification », avait précisé le chef conservateur Erin O’Toole. Lundi, M. O’Toole a réitéré son intention de « maintenir toutes les restrictions » sur les armes à feu en place en « enlevant la politique » de cet enjeu et en donnant plus d’outils aux services policiers pour « combattre le crime organisé ».

« Les conservateurs défendent le lobby des armes, point final », réagit Kathlene Dixon. « Qui passera les restrictions en revue ? Tout ce que les conservateurs veulent restreindre, ce sont les armes qu’ils disent “illégales” », ajoute-t-elle, rappelant que le tireur de Dawson détenait un permis en règle.

La hausse des fusillades remarquée cet été dans certains quartiers de Montréal est-elle une preuve que la législation actuelle est inefficace ? Non, dit Meaghan Hennegan. Certaines armes sont légalement enregistrées, d’autres pas. « Il ne faut pas se baser sur ces fusillades pour remettre en question toute la législation sur les armes à feu. Oui, il faut empêcher les armes illégales d’être mises en circulation. Mais il faut aussi s’assurer que les personnes qui peuvent se procurer des armes soient surveillées. »

Meaghan Hennegan, victime de la tuerie du collège Dawson

Je n’ai aucun doute que si les conservateurs gagnent, ils détruiront tout le travail accompli depuis 15 ou 30 ans.

Meaghan Hennegan, victime de la tuerie du collège Dawson

« Si les gens sont préoccupés par l’enjeu du contrôle des armes à feu, alors, le Parti conservateur n’est pas pour eux », dit Kathlene Dixon.

Louise De Sousa, pour sa part, dit espérer que les libéraux, s’ils sont réélus, « termineront le travail » entrepris pour limiter l’accès aux armes. En attendant, sa famille comptait se réunir lundi pour commémorer le souvenir d’Anastasia. « Serrez vos proches et embrassez-les », a-t-elle voulu laisser comme message. « Et profitez de la belle journée. »

https://www.lapresse.ca/elections-federales/2021-09-14/les-conservateurs-defendent-le-l...

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Une arme pour se défendre, ça doit demeurer institutionnelle pour la sécurité public, et non l'inverse. Les permis de port d'arme doivent être légiférés avec des catégories strictes puisque pour tuer un orignal, nous n'avons pas besoin d'un AK47 et ni d'un tireur de rocket.

Hausser la surveillance policière, mettre une escouade anti-gang et barrer le chemin à la source, sont la première chose à faire pour réduire les ti-kids de rue qui vendent leur baboche et qui font du proxénétisme. On est plus aux années 40 avec les mafieux balafrés.

Les armes entrent par les réserves indiennes. Donc, ce serait assez facile à bloquer s'il y avait une volonté politique. Mais personne ne veut toucher à ça donc c'est ce que ça donne, ça tire partout.

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Les conservateurs défendent le lobby des armes.

par Dédé ⌂ @, mercredi 15 septembre 2021, 21:48 (il y a 925 jours) @ Blake

Le 13 septembre 2006, juste après le dîner, Kathlene Dixon avait un rendez-vous prévu à l’Hôpital de Montréal pour enfants, situé à l’époque à côté du collège Dawson. « Nous étions en avance, alors nous avons décidé de passer par le collège que fréquentait notre fille pour voir ses amis. »

« Nous étions sur le trottoir, sur le boulevard de Maisonneuve, se souvient sa fille, Meaghan Hennegan. J’ai vu arriver un homme portant un long manteau noir. Et le temps de l’apercevoir, il avait sorti son arme et a tiré. »

« Je me suis jetée sur ma fille », enchaîne Kathlene Dixon. « Elle a été la première personne qui a été blessée ce jour-là, elle a reçu deux balles. »

« Une dans le bras droit, l’autre dans la hanche droite, dit Meaghan. Après, c’était le chaos. »

Un chaos qui durera encore de longues minutes, avant que le tireur retranché dans la cafétéria et encerclé par les policiers ne retourne son arme contre lui vers 13 h. Près de lui gisait au sol Anastasia De Sousa, une élève de 18 ans, atteinte mortellement par neuf projectiles.

« Aujourd’hui, je voudrais que les gens se souviennent que ma fille était belle, qu’elle avait un sourire et un rire merveilleux, dit Louise De Sousa, au bout du fil. Elle avait son propre caractère… Mais elle était une fille formidable. »

C’est un jour triste pour tant de gens, et en premier lieu, pour la famille De Sousa. Et pour les 19 autres blessés dont la vie a changé ce jour-là, pour toujours.:gun:

Kathlene Dixon, mère d’une victime de la tuerie du collège Dawson

Ce que Mme Dixon retient également, c’est que dans l’état actuel de la législation sur le contrôle des armes à feu au Canada, « rien n’a changé qui pourrait empêcher ce drame de survenir encore aujourd’hui ».

Le tireur avait deux armes en sa possession, pour lesquelles il détenait un permis en règle : un fusil semi-automatique Beretta Cx4 et une arme de poing. La première figure parmi les 1500 modèles d’armes à feu dont la vente est interdite au Canada depuis le décret de mai 2020.

Pour Kathlene Dixon, qui fait partie de la coalition PolySeSouvient qui milite pour un plus grand contrôle des armes à feu, la législation actuelle « est un très petit pas » dans la bonne direction, mais demeure incomplète. « Ces armes qui ont été interdites en mai 2020 sont toujours entre les mains de leurs propriétaires. Elles sont toujours là, elles sont toujours fonctionnelles. Le rachat obligatoire n’a pas été mis en place, tout comme l’obligation de les rendre inopérables. Ces armes sont donc toujours là, prêtes à être utilisées. »

Tout sauf les conservateurs
Dans une première version de son programme, le Parti conservateur promettait « d’abolir le projet de loi C-71 et le décret de mai 2020 ». La semaine dernière, le programme a été modifié pour préciser que « toutes les armes à feu actuellement interdites le resteront ». « On va maintenir les interdictions en place et avoir une revue transparente sur le système de classification », avait précisé le chef conservateur Erin O’Toole. Lundi, M. O’Toole a réitéré son intention de « maintenir toutes les restrictions » sur les armes à feu en place en « enlevant la politique » de cet enjeu et en donnant plus d’outils aux services policiers pour « combattre le crime organisé ».

« Les conservateurs défendent le lobby des armes, point final », réagit Kathlene Dixon. « Qui passera les restrictions en revue ? Tout ce que les conservateurs veulent restreindre, ce sont les armes qu’ils disent “illégales” », ajoute-t-elle, rappelant que le tireur de Dawson détenait un permis en règle.

La hausse des fusillades remarquée cet été dans certains quartiers de Montréal est-elle une preuve que la législation actuelle est inefficace ? Non, dit Meaghan Hennegan. Certaines armes sont légalement enregistrées, d’autres pas. « Il ne faut pas se baser sur ces fusillades pour remettre en question toute la législation sur les armes à feu. Oui, il faut empêcher les armes illégales d’être mises en circulation. Mais il faut aussi s’assurer que les personnes qui peuvent se procurer des armes soient surveillées. »

Meaghan Hennegan, victime de la tuerie du collège Dawson

Je n’ai aucun doute que si les conservateurs gagnent, ils détruiront tout le travail accompli depuis 15 ou 30 ans.

Meaghan Hennegan, victime de la tuerie du collège Dawson

« Si les gens sont préoccupés par l’enjeu du contrôle des armes à feu, alors, le Parti conservateur n’est pas pour eux », dit Kathlene Dixon.

Louise De Sousa, pour sa part, dit espérer que les libéraux, s’ils sont réélus, « termineront le travail » entrepris pour limiter l’accès aux armes. En attendant, sa famille comptait se réunir lundi pour commémorer le souvenir d’Anastasia. « Serrez vos proches et embrassez-les », a-t-elle voulu laisser comme message. « Et profitez de la belle journée. »

https://www.lapresse.ca/elections-federales/2021-09-14/les-conservateurs-defendent-le-l...

:gun:

____________________

Une arme pour se défendre, ça doit demeurer institutionnelle pour la sécurité public, et non l'inverse. Les permis de port d'arme doivent être légiférés avec des catégories strictes puisque pour tuer un orignal, nous n'avons pas besoin d'un AK47 et ni d'un tireur de rocket.

Hausser la surveillance policière, mettre une escouade anti-gang et barrer le chemin à la source, sont la première chose à faire pour réduire les ti-kids de rue qui vendent leur baboche et qui font du proxénétisme. On est plus aux années 40 avec les mafieux balafrés.


Les armes entrent par les réserves indiennes. Donc, ce serait assez facile à bloquer s'il y avait une volonté politique. Mais personne ne veut toucher à ça donc c'est ce que ça donne, ça tire partout.

:gun:

_________________

C'est ce qui se produit puisque les territoires autochtones sont pour la plupart, des zones neutres frontalières, États-Unis et Canada. La vente des armes de l'extérieur est pourtant prohibée au Canada et ça devrait être une priorité pour enrailler ce fléau mais il semble que les américains s'en crissent comme l'an 40 ! :enrage:

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Les conservateurs défendent le lobby des armes.

par Blake, mercredi 15 septembre 2021, 22:00 (il y a 925 jours) @ Dédé

Le 13 septembre 2006, juste après le dîner, Kathlene Dixon avait un rendez-vous prévu à l’Hôpital de Montréal pour enfants, situé à l’époque à côté du collège Dawson. « Nous étions en avance, alors nous avons décidé de passer par le collège que fréquentait notre fille pour voir ses amis. »

« Nous étions sur le trottoir, sur le boulevard de Maisonneuve, se souvient sa fille, Meaghan Hennegan. J’ai vu arriver un homme portant un long manteau noir. Et le temps de l’apercevoir, il avait sorti son arme et a tiré. »

« Je me suis jetée sur ma fille », enchaîne Kathlene Dixon. « Elle a été la première personne qui a été blessée ce jour-là, elle a reçu deux balles. »

« Une dans le bras droit, l’autre dans la hanche droite, dit Meaghan. Après, c’était le chaos. »

Un chaos qui durera encore de longues minutes, avant que le tireur retranché dans la cafétéria et encerclé par les policiers ne retourne son arme contre lui vers 13 h. Près de lui gisait au sol Anastasia De Sousa, une élève de 18 ans, atteinte mortellement par neuf projectiles.

« Aujourd’hui, je voudrais que les gens se souviennent que ma fille était belle, qu’elle avait un sourire et un rire merveilleux, dit Louise De Sousa, au bout du fil. Elle avait son propre caractère… Mais elle était une fille formidable. »

C’est un jour triste pour tant de gens, et en premier lieu, pour la famille De Sousa. Et pour les 19 autres blessés dont la vie a changé ce jour-là, pour toujours.:gun:

Kathlene Dixon, mère d’une victime de la tuerie du collège Dawson

Ce que Mme Dixon retient également, c’est que dans l’état actuel de la législation sur le contrôle des armes à feu au Canada, « rien n’a changé qui pourrait empêcher ce drame de survenir encore aujourd’hui ».

Le tireur avait deux armes en sa possession, pour lesquelles il détenait un permis en règle : un fusil semi-automatique Beretta Cx4 et une arme de poing. La première figure parmi les 1500 modèles d’armes à feu dont la vente est interdite au Canada depuis le décret de mai 2020.

Pour Kathlene Dixon, qui fait partie de la coalition PolySeSouvient qui milite pour un plus grand contrôle des armes à feu, la législation actuelle « est un très petit pas » dans la bonne direction, mais demeure incomplète. « Ces armes qui ont été interdites en mai 2020 sont toujours entre les mains de leurs propriétaires. Elles sont toujours là, elles sont toujours fonctionnelles. Le rachat obligatoire n’a pas été mis en place, tout comme l’obligation de les rendre inopérables. Ces armes sont donc toujours là, prêtes à être utilisées. »

Tout sauf les conservateurs
Dans une première version de son programme, le Parti conservateur promettait « d’abolir le projet de loi C-71 et le décret de mai 2020 ». La semaine dernière, le programme a été modifié pour préciser que « toutes les armes à feu actuellement interdites le resteront ». « On va maintenir les interdictions en place et avoir une revue transparente sur le système de classification », avait précisé le chef conservateur Erin O’Toole. Lundi, M. O’Toole a réitéré son intention de « maintenir toutes les restrictions » sur les armes à feu en place en « enlevant la politique » de cet enjeu et en donnant plus d’outils aux services policiers pour « combattre le crime organisé ».

« Les conservateurs défendent le lobby des armes, point final », réagit Kathlene Dixon. « Qui passera les restrictions en revue ? Tout ce que les conservateurs veulent restreindre, ce sont les armes qu’ils disent “illégales” », ajoute-t-elle, rappelant que le tireur de Dawson détenait un permis en règle.

La hausse des fusillades remarquée cet été dans certains quartiers de Montréal est-elle une preuve que la législation actuelle est inefficace ? Non, dit Meaghan Hennegan. Certaines armes sont légalement enregistrées, d’autres pas. « Il ne faut pas se baser sur ces fusillades pour remettre en question toute la législation sur les armes à feu. Oui, il faut empêcher les armes illégales d’être mises en circulation. Mais il faut aussi s’assurer que les personnes qui peuvent se procurer des armes soient surveillées. »

Meaghan Hennegan, victime de la tuerie du collège Dawson

Je n’ai aucun doute que si les conservateurs gagnent, ils détruiront tout le travail accompli depuis 15 ou 30 ans.

Meaghan Hennegan, victime de la tuerie du collège Dawson

« Si les gens sont préoccupés par l’enjeu du contrôle des armes à feu, alors, le Parti conservateur n’est pas pour eux », dit Kathlene Dixon.

Louise De Sousa, pour sa part, dit espérer que les libéraux, s’ils sont réélus, « termineront le travail » entrepris pour limiter l’accès aux armes. En attendant, sa famille comptait se réunir lundi pour commémorer le souvenir d’Anastasia. « Serrez vos proches et embrassez-les », a-t-elle voulu laisser comme message. « Et profitez de la belle journée. »

https://www.lapresse.ca/elections-federales/2021-09-14/les-conservateurs-defendent-le-l...

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Une arme pour se défendre, ça doit demeurer institutionnelle pour la sécurité public, et non l'inverse. Les permis de port d'arme doivent être légiférés avec des catégories strictes puisque pour tuer un orignal, nous n'avons pas besoin d'un AK47 et ni d'un tireur de rocket.

Hausser la surveillance policière, mettre une escouade anti-gang et barrer le chemin à la source, sont la première chose à faire pour réduire les ti-kids de rue qui vendent leur baboche et qui font du proxénétisme. On est plus aux années 40 avec les mafieux balafrés.


Les armes entrent par les réserves indiennes. Donc, ce serait assez facile à bloquer s'il y avait une volonté politique. Mais personne ne veut toucher à ça donc c'est ce que ça donne, ça tire partout.

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C'est ce qui se produit puisque les territoires autochtones sont pour la plupart, des zones neutres frontalières, États-Unis et Canada. La vente des armes de l'extérieur est pourtant prohibée au Canada et ça devrait être une priorité pour enrailler ce fléau mais il semble que les américains s'en crissent comme l'an 40 ! :enrage:

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