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Une conspirationniste canadienne interpellée par la GRC (Forum)

par Blake, mardi 30 novembre 2021, 21:13 (il y a 849 jours)

Une conspirationniste canadienne notoire interpellée par la GRC.

L’équipe antiterroriste de la GRC a interpellé samedi dernier une célèbre conspirationniste canadienne qui a encouragé ses adeptes à « tirer pour tuer » toute personne administrant des vaccins à des jeunes de moins de 19 ans. Un mandat de perquisition a été exécuté à sa demeure et Romana Didulo a été détenue pour subir une évaluation psychiatrique.

Mme Didulo, une Britanno-Colombienne populaire dans l’univers conspirationniste de la mouvance QAnon, a utilisé l’application de messagerie Telegram pour lancer, le 21 novembre dernier, un appel à attaquer des centres de vaccination et à procéder à l’arrestation de professionnels de la santé, de membres des forces de l’ordre ainsi que de journalistes et de chefs autochtones ayant permis que ces jeunes soient vaccinés contre la COVID-19.

Dans ce message diffusé à ses 70 000 abonnés, celle qui se proclame reine du Canada fait appel à l’armée du Royaume du Canada [sic] afin que tous les vaccins soient saisis et détruits.

Le 29 novembre, soit plus d’une semaine après la publication de ces appels à la violence, Mme Didulo a diffusé une vidéo en direct où elle raconte avoir été arrêtée par la GRC. Selon elle, des policiers munis d’un mandat de perquisition sont entrés dans son domicile et l’ont emmenée dans un hôpital local pour lui faire subir une évaluation psychiatrique.


Ils ont cogné à la porte alors que j’étais dans mon bureau. Je ne voulais pas ouvrir la porte parce que je travaillais. Ce que j’ai entendu ensuite, c’est qu’ils ont prononcé mon nom et ont dit : "Ouvrez cette porte ou nous allons l’enfoncer", a-t-elle affirmé dans la vidéo de plus d'une heure.

Dans la vidéo, Mme Didulo montre la carte professionnelle de l’agente qui a procédé à son interpellation. Nous avons pu confirmer qu’il s’agit bien d’une agente des Équipes intégrées de la sécurité nationale (EISN) de la GRC. Elle montre aussi une copie du mandat, qui autorise les agents à perquisitionner du matériel informatique.

Mme Didulo explique que l’agente l’a informée qu’elle serait placée en garde à vue selon une disposition de la loi de la Colombie-Britannique qui permet aux autorités de détenir une personne pour un maximum de 48 heures dans le but de procéder à une évaluation psychiatrique. Elle raconte ensuite avoir été emmenée, menottes aux poignets, à un hôpital local pour subir cette évaluation.

La GRC n’a pas voulu confirmer ces événements, car elle ne donne aucune information sur ses enquêtes avant qu’elles ne donnent lieu à des chefs d’accusation, a-t-elle expliqué. Cependant, le greffe du palais de justice de Victoria a confirmé l'exécution du mandat de perquisition que mentionne Mme Didulo dans la vidéo, ainsi que la participation de la GRC.

Mme Didulo, qui a depuis été remise en liberté et continue d'alimenter ses réseaux sociaux, a pu diffuser depuis sa demeure le récit de son arrestation.

Des menaces qui ont des échos à travers le Canada
Les publications de Mme Didulo appelant ses abonnés au meurtre des professionnels de la santé ont provoqué des centaines de commentaires enthousiastes de la part de ceux-ci. Les photos d’armes à feu et de nœuds coulants ont fusé de toutes parts, et plusieurs utilisateurs ont répondu par des messages violents. Certains ont exprimé le souhait de participer à ces actions violentes.

Sur le groupe principal - une discussion publique -, Romana Didulo demande aussi à ses abonnés américains de venir au Canada avec leurs armes à feu, afin de participer à ce qu’elle appelle une chasse aux canards.

D’autres adeptes canadiens se sont réjouis de la mission, mentionnant des canards qu’ils aimeraient cibler et partageant même des photos de médecins qu’ils souhaiteraient abattre.

Mais dans des salles de clavardage privées, où Romana Didulo et ses disciples invitent les internautes qui le souhaitent à leur prêter main-forte, les conversations sont encore plus sinistres.

Radio-Canada a réussi à se joindre à ces conversations privées, sans trop de difficultés. Ces salles de clavardage servent, selon Mme Didulo, à organiser la chasse aux canards. Contrairement à la chaîne principale de la reine autoproclamée, tous les utilisateurs peuvent y publier des messages. Certains indiquent où ils habitent, dans l'espoir de trouver des camarades de leur région. D’autres relaient toutes sortes de théories conspirationnistes gravitant dans l’orbite de QAnon.

Des utilisateurs y parlent des armes à feu qu’ils possèdent ou entendent se procurer pour aller chasser des canards, la conversation déborde d’appels à la violence et de conseils servant à mettre en œuvre le plan.

Notamment, un père lavallois, qui partage un communiqué annonçant le début d’une campagne de vaccination à l’école de sa fille, ajoute : C’est le temps d’aller à la chasse bang bang.

La Sûreté du Québec dit avoir pris connaissance de cette communauté Telegram et des menaces proférées par ce Québécois, informations qu’elle a transmises à la police de Laval. Cette dernière nous confirme qu’une enquête est en cours.

Nicolas Roberge, capitaine responsable du service de diffusion et relations médias pour la Sûreté du Québec, rappelle que ce genre de propos n’est pas anodin. Si on dit allègrement sur les réseaux sociaux qu’on va aller tirer quelqu’un, ou qu’on encourage les autres d’aller tirer quelqu’un, c’est certain que c’est sérieux, dit-il.

S’il est difficile de mesurer l’impact réel d’un discours sur le passage à l’acte violent en tant que tel, ce genre de propos peuvent être entendus par quelques-uns parmi les plus extrémistes comme une forme de légitimation et d’encouragement à recourir à la violence, soutient David Morin, titulaire de la Chaire UNESCO en prévention de la radicalisation et de l'extrémisme violents.

Il y a donc lieu de s’en préoccuper, ajoute-t-il.

Une influence réelle
Les propos de Romana Didulo ont convaincu plusieurs de ses adeptes à poser certains gestes(Nouvelle fenêtre), jusqu'ici tous non violents : en juillet, elle avait décrété que les mesures sanitaires en lien avec la COVID-19 étaient illégales au Canada et demandé à ses abonnés d’envoyer des mises en demeure à des commerces canadiens qui les appliquaient.

Plusieurs de ces commerces, dont une pharmacie en Ontario, ont reçu de tels documents provenant de la part d’admirateurs de Mme Didulo, comme le rapportait CBC.

Elle avait également lancé une campagne de financement sur GoFundMe qui a été toutefois suspendue, ajoute David Morin.

Sa plus récente initiative, dans laquelle elle invite ses adeptes à envoyer des denrées aux sinistrés des inondations en Colombie-Britannique et en Nouvelle-Écosse, semble aussi s’être traduite par des gestes concrets.

Selon les commentaires et les photos partagés sur Telegram, des centaines d’internautes canadiens, dont plusieurs Québécois, semblent obtempérer à ses ordres et s’organisent pour envoyer des boîtes à différentes adresses à travers le pays, dont celle d’une épicerie à Kelowna, en Colombie-Britannique. Contacté par Radio-Canada, le gérant de l’établissement nous a dit ne pas avoir connaissance de cette campagne.

Il nous a été impossible de joindre Mme Didulo, malgré de multiples tentatives.

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1843871/romana-didulo-qanon-reine-grc-interpellee?...

Toute une folle. Et il la remette en liberté en plus. Vraiment efficace les autorités.

:conteste:

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Une conspirationniste canadienne interpellée par la GRC

par Dédé ⌂ @, mardi 30 novembre 2021, 22:22 (il y a 849 jours) @ Blake

Une conspirationniste canadienne notoire interpellée par la GRC.

L’équipe antiterroriste de la GRC a interpellé samedi dernier une célèbre conspirationniste canadienne qui a encouragé ses adeptes à « tirer pour tuer » toute personne administrant des vaccins à des jeunes de moins de 19 ans. Un mandat de perquisition a été exécuté à sa demeure et Romana Didulo a été détenue pour subir une évaluation psychiatrique.

Mme Didulo, une Britanno-Colombienne populaire dans l’univers conspirationniste de la mouvance QAnon, a utilisé l’application de messagerie Telegram pour lancer, le 21 novembre dernier, un appel à attaquer des centres de vaccination et à procéder à l’arrestation de professionnels de la santé, de membres des forces de l’ordre ainsi que de journalistes et de chefs autochtones ayant permis que ces jeunes soient vaccinés contre la COVID-19.

Dans ce message diffusé à ses 70 000 abonnés, celle qui se proclame reine du Canada fait appel à l’armée du Royaume du Canada [sic] afin que tous les vaccins soient saisis et détruits.

Le 29 novembre, soit plus d’une semaine après la publication de ces appels à la violence, Mme Didulo a diffusé une vidéo en direct où elle raconte avoir été arrêtée par la GRC. Selon elle, des policiers munis d’un mandat de perquisition sont entrés dans son domicile et l’ont emmenée dans un hôpital local pour lui faire subir une évaluation psychiatrique.


Ils ont cogné à la porte alors que j’étais dans mon bureau. Je ne voulais pas ouvrir la porte parce que je travaillais. Ce que j’ai entendu ensuite, c’est qu’ils ont prononcé mon nom et ont dit : "Ouvrez cette porte ou nous allons l’enfoncer", a-t-elle affirmé dans la vidéo de plus d'une heure.

Dans la vidéo, Mme Didulo montre la carte professionnelle de l’agente qui a procédé à son interpellation. Nous avons pu confirmer qu’il s’agit bien d’une agente des Équipes intégrées de la sécurité nationale (EISN) de la GRC. Elle montre aussi une copie du mandat, qui autorise les agents à perquisitionner du matériel informatique.

Mme Didulo explique que l’agente l’a informée qu’elle serait placée en garde à vue selon une disposition de la loi de la Colombie-Britannique qui permet aux autorités de détenir une personne pour un maximum de 48 heures dans le but de procéder à une évaluation psychiatrique. Elle raconte ensuite avoir été emmenée, menottes aux poignets, à un hôpital local pour subir cette évaluation.

La GRC n’a pas voulu confirmer ces événements, car elle ne donne aucune information sur ses enquêtes avant qu’elles ne donnent lieu à des chefs d’accusation, a-t-elle expliqué. Cependant, le greffe du palais de justice de Victoria a confirmé l'exécution du mandat de perquisition que mentionne Mme Didulo dans la vidéo, ainsi que la participation de la GRC.

Mme Didulo, qui a depuis été remise en liberté et continue d'alimenter ses réseaux sociaux, a pu diffuser depuis sa demeure le récit de son arrestation.

Des menaces qui ont des échos à travers le Canada
Les publications de Mme Didulo appelant ses abonnés au meurtre des professionnels de la santé ont provoqué des centaines de commentaires enthousiastes de la part de ceux-ci. Les photos d’armes à feu et de nœuds coulants ont fusé de toutes parts, et plusieurs utilisateurs ont répondu par des messages violents. Certains ont exprimé le souhait de participer à ces actions violentes.

Sur le groupe principal - une discussion publique -, Romana Didulo demande aussi à ses abonnés américains de venir au Canada avec leurs armes à feu, afin de participer à ce qu’elle appelle une chasse aux canards.

D’autres adeptes canadiens se sont réjouis de la mission, mentionnant des canards qu’ils aimeraient cibler et partageant même des photos de médecins qu’ils souhaiteraient abattre.

Mais dans des salles de clavardage privées, où Romana Didulo et ses disciples invitent les internautes qui le souhaitent à leur prêter main-forte, les conversations sont encore plus sinistres.

Radio-Canada a réussi à se joindre à ces conversations privées, sans trop de difficultés. Ces salles de clavardage servent, selon Mme Didulo, à organiser la chasse aux canards. Contrairement à la chaîne principale de la reine autoproclamée, tous les utilisateurs peuvent y publier des messages. Certains indiquent où ils habitent, dans l'espoir de trouver des camarades de leur région. D’autres relaient toutes sortes de théories conspirationnistes gravitant dans l’orbite de QAnon.

Des utilisateurs y parlent des armes à feu qu’ils possèdent ou entendent se procurer pour aller chasser des canards, la conversation déborde d’appels à la violence et de conseils servant à mettre en œuvre le plan.

Notamment, un père lavallois, qui partage un communiqué annonçant le début d’une campagne de vaccination à l’école de sa fille, ajoute : C’est le temps d’aller à la chasse bang bang.

La Sûreté du Québec dit avoir pris connaissance de cette communauté Telegram et des menaces proférées par ce Québécois, informations qu’elle a transmises à la police de Laval. Cette dernière nous confirme qu’une enquête est en cours.

Nicolas Roberge, capitaine responsable du service de diffusion et relations médias pour la Sûreté du Québec, rappelle que ce genre de propos n’est pas anodin. Si on dit allègrement sur les réseaux sociaux qu’on va aller tirer quelqu’un, ou qu’on encourage les autres d’aller tirer quelqu’un, c’est certain que c’est sérieux, dit-il.

S’il est difficile de mesurer l’impact réel d’un discours sur le passage à l’acte violent en tant que tel, ce genre de propos peuvent être entendus par quelques-uns parmi les plus extrémistes comme une forme de légitimation et d’encouragement à recourir à la violence, soutient David Morin, titulaire de la Chaire UNESCO en prévention de la radicalisation et de l'extrémisme violents.

Il y a donc lieu de s’en préoccuper, ajoute-t-il.

Une influence réelle
Les propos de Romana Didulo ont convaincu plusieurs de ses adeptes à poser certains gestes(Nouvelle fenêtre), jusqu'ici tous non violents : en juillet, elle avait décrété que les mesures sanitaires en lien avec la COVID-19 étaient illégales au Canada et demandé à ses abonnés d’envoyer des mises en demeure à des commerces canadiens qui les appliquaient.

Plusieurs de ces commerces, dont une pharmacie en Ontario, ont reçu de tels documents provenant de la part d’admirateurs de Mme Didulo, comme le rapportait CBC.

Elle avait également lancé une campagne de financement sur GoFundMe qui a été toutefois suspendue, ajoute David Morin.

Sa plus récente initiative, dans laquelle elle invite ses adeptes à envoyer des denrées aux sinistrés des inondations en Colombie-Britannique et en Nouvelle-Écosse, semble aussi s’être traduite par des gestes concrets.

Selon les commentaires et les photos partagés sur Telegram, des centaines d’internautes canadiens, dont plusieurs Québécois, semblent obtempérer à ses ordres et s’organisent pour envoyer des boîtes à différentes adresses à travers le pays, dont celle d’une épicerie à Kelowna, en Colombie-Britannique. Contacté par Radio-Canada, le gérant de l’établissement nous a dit ne pas avoir connaissance de cette campagne.

Il nous a été impossible de joindre Mme Didulo, malgré de multiples tentatives.

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1843871/romana-didulo-qanon-reine-grc-interpellee?...

Toute une folle. Et il la remette en liberté en plus. Vraiment efficace les autorités.

:conteste:

_____________________

Calvaire, elle est en liberté en plus cette crisse de folle ! :enclume:

Heille, on l'a la sécurité public ! :enrage:

Remarques, Ti-Mine69 est aussi en liberté, tout comme Koresh-Strudel et cheveux de Prince. Ça devrait être tous renfermés ces crisses de fous-là !

Je soupçonnais la montée du radicalisme mais là, c'est fou raide de voir ce genre de radicalisation sournoise et que les autorités les laissent faire en les libérant !

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Une conspirationniste canadienne interpellée par la GRC

par Blake, mercredi 01 décembre 2021, 00:28 (il y a 849 jours) @ Dédé

Une conspirationniste canadienne notoire interpellée par la GRC.

L’équipe antiterroriste de la GRC a interpellé samedi dernier une célèbre conspirationniste canadienne qui a encouragé ses adeptes à « tirer pour tuer » toute personne administrant des vaccins à des jeunes de moins de 19 ans. Un mandat de perquisition a été exécuté à sa demeure et Romana Didulo a été détenue pour subir une évaluation psychiatrique.

Mme Didulo, une Britanno-Colombienne populaire dans l’univers conspirationniste de la mouvance QAnon, a utilisé l’application de messagerie Telegram pour lancer, le 21 novembre dernier, un appel à attaquer des centres de vaccination et à procéder à l’arrestation de professionnels de la santé, de membres des forces de l’ordre ainsi que de journalistes et de chefs autochtones ayant permis que ces jeunes soient vaccinés contre la COVID-19.

Dans ce message diffusé à ses 70 000 abonnés, celle qui se proclame reine du Canada fait appel à l’armée du Royaume du Canada [sic] afin que tous les vaccins soient saisis et détruits.

Le 29 novembre, soit plus d’une semaine après la publication de ces appels à la violence, Mme Didulo a diffusé une vidéo en direct où elle raconte avoir été arrêtée par la GRC. Selon elle, des policiers munis d’un mandat de perquisition sont entrés dans son domicile et l’ont emmenée dans un hôpital local pour lui faire subir une évaluation psychiatrique.


Ils ont cogné à la porte alors que j’étais dans mon bureau. Je ne voulais pas ouvrir la porte parce que je travaillais. Ce que j’ai entendu ensuite, c’est qu’ils ont prononcé mon nom et ont dit : "Ouvrez cette porte ou nous allons l’enfoncer", a-t-elle affirmé dans la vidéo de plus d'une heure.

Dans la vidéo, Mme Didulo montre la carte professionnelle de l’agente qui a procédé à son interpellation. Nous avons pu confirmer qu’il s’agit bien d’une agente des Équipes intégrées de la sécurité nationale (EISN) de la GRC. Elle montre aussi une copie du mandat, qui autorise les agents à perquisitionner du matériel informatique.

Mme Didulo explique que l’agente l’a informée qu’elle serait placée en garde à vue selon une disposition de la loi de la Colombie-Britannique qui permet aux autorités de détenir une personne pour un maximum de 48 heures dans le but de procéder à une évaluation psychiatrique. Elle raconte ensuite avoir été emmenée, menottes aux poignets, à un hôpital local pour subir cette évaluation.

La GRC n’a pas voulu confirmer ces événements, car elle ne donne aucune information sur ses enquêtes avant qu’elles ne donnent lieu à des chefs d’accusation, a-t-elle expliqué. Cependant, le greffe du palais de justice de Victoria a confirmé l'exécution du mandat de perquisition que mentionne Mme Didulo dans la vidéo, ainsi que la participation de la GRC.

Mme Didulo, qui a depuis été remise en liberté et continue d'alimenter ses réseaux sociaux, a pu diffuser depuis sa demeure le récit de son arrestation.

Des menaces qui ont des échos à travers le Canada
Les publications de Mme Didulo appelant ses abonnés au meurtre des professionnels de la santé ont provoqué des centaines de commentaires enthousiastes de la part de ceux-ci. Les photos d’armes à feu et de nœuds coulants ont fusé de toutes parts, et plusieurs utilisateurs ont répondu par des messages violents. Certains ont exprimé le souhait de participer à ces actions violentes.

Sur le groupe principal - une discussion publique -, Romana Didulo demande aussi à ses abonnés américains de venir au Canada avec leurs armes à feu, afin de participer à ce qu’elle appelle une chasse aux canards.

D’autres adeptes canadiens se sont réjouis de la mission, mentionnant des canards qu’ils aimeraient cibler et partageant même des photos de médecins qu’ils souhaiteraient abattre.

Mais dans des salles de clavardage privées, où Romana Didulo et ses disciples invitent les internautes qui le souhaitent à leur prêter main-forte, les conversations sont encore plus sinistres.

Radio-Canada a réussi à se joindre à ces conversations privées, sans trop de difficultés. Ces salles de clavardage servent, selon Mme Didulo, à organiser la chasse aux canards. Contrairement à la chaîne principale de la reine autoproclamée, tous les utilisateurs peuvent y publier des messages. Certains indiquent où ils habitent, dans l'espoir de trouver des camarades de leur région. D’autres relaient toutes sortes de théories conspirationnistes gravitant dans l’orbite de QAnon.

Des utilisateurs y parlent des armes à feu qu’ils possèdent ou entendent se procurer pour aller chasser des canards, la conversation déborde d’appels à la violence et de conseils servant à mettre en œuvre le plan.

Notamment, un père lavallois, qui partage un communiqué annonçant le début d’une campagne de vaccination à l’école de sa fille, ajoute : C’est le temps d’aller à la chasse bang bang.

La Sûreté du Québec dit avoir pris connaissance de cette communauté Telegram et des menaces proférées par ce Québécois, informations qu’elle a transmises à la police de Laval. Cette dernière nous confirme qu’une enquête est en cours.

Nicolas Roberge, capitaine responsable du service de diffusion et relations médias pour la Sûreté du Québec, rappelle que ce genre de propos n’est pas anodin. Si on dit allègrement sur les réseaux sociaux qu’on va aller tirer quelqu’un, ou qu’on encourage les autres d’aller tirer quelqu’un, c’est certain que c’est sérieux, dit-il.

S’il est difficile de mesurer l’impact réel d’un discours sur le passage à l’acte violent en tant que tel, ce genre de propos peuvent être entendus par quelques-uns parmi les plus extrémistes comme une forme de légitimation et d’encouragement à recourir à la violence, soutient David Morin, titulaire de la Chaire UNESCO en prévention de la radicalisation et de l'extrémisme violents.

Il y a donc lieu de s’en préoccuper, ajoute-t-il.

Une influence réelle
Les propos de Romana Didulo ont convaincu plusieurs de ses adeptes à poser certains gestes(Nouvelle fenêtre), jusqu'ici tous non violents : en juillet, elle avait décrété que les mesures sanitaires en lien avec la COVID-19 étaient illégales au Canada et demandé à ses abonnés d’envoyer des mises en demeure à des commerces canadiens qui les appliquaient.

Plusieurs de ces commerces, dont une pharmacie en Ontario, ont reçu de tels documents provenant de la part d’admirateurs de Mme Didulo, comme le rapportait CBC.

Elle avait également lancé une campagne de financement sur GoFundMe qui a été toutefois suspendue, ajoute David Morin.

Sa plus récente initiative, dans laquelle elle invite ses adeptes à envoyer des denrées aux sinistrés des inondations en Colombie-Britannique et en Nouvelle-Écosse, semble aussi s’être traduite par des gestes concrets.

Selon les commentaires et les photos partagés sur Telegram, des centaines d’internautes canadiens, dont plusieurs Québécois, semblent obtempérer à ses ordres et s’organisent pour envoyer des boîtes à différentes adresses à travers le pays, dont celle d’une épicerie à Kelowna, en Colombie-Britannique. Contacté par Radio-Canada, le gérant de l’établissement nous a dit ne pas avoir connaissance de cette campagne.

Il nous a été impossible de joindre Mme Didulo, malgré de multiples tentatives.

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1843871/romana-didulo-qanon-reine-grc-interpellee?...

Toute une folle. Et il la remette en liberté en plus. Vraiment efficace les autorités.

:conteste:

_____________________

Calvaire, elle est en liberté en plus cette crisse de folle ! :enclume:

Heille, on l'a la sécurité public ! :enrage:

Remarques, Ti-Mine69 est aussi en liberté, tout comme Koresh-Strudel et cheveux de Prince. Ça devrait être tous renfermés ces crisses de fous-là !

Je soupçonnais la montée du radicalisme mais là, c'est fou raide de voir ce genre de radicalisation sournoise et que les autorités les laissent faire en les libérant !

Incroyable de voir cette gang de guenilles qui nous dirigent.

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