Hey oui ! Une autre nuit sur le carreau, une autre parmi tant d'autres, avec cette douleur récurrente qui perdure depuis le début de ma lésion lombaire, un mal qui s'acharne comme si elle se réincarne pour bien me dire que je suis fait de chair. Comment puis-je dormir même en la gelant comme une banquise, je suis si faible devant elle que même les chimères ne veulent pas me voir dans cet état. Injuste, malhonnête en plus, cette douleur me fait vivre un calvaire.

Durant que ma belle Claudie dort après l'avoir réchauffer de mon corps chaud, je suis devant cet écran qui ne veut plus rien dire pour moi. J'essaie de me resaisir parce que je sacrerais tout ce cirque au vidange et m'enfuir aussi loin que Pluton, et laisser mon Esprit filtrer le temps comme le sablier pour m'y laisser ensevelir. Malgré tout, je ne peux pas penser juste à moi, il y a du monde qui m'entoure, même si j'ai l'impression que je suis un simple Robinson Crusoé parmi ce monde qui fait tout pour survivre et prendre du bon temps, ne serait-ce que pour voir le lever et le coucher du soleil.

Il faut croire que j'ai un foutu karma à vivre après toutes ces années de dures souffrances physiques. J'ai beau d'être solide mais ça use un corps et son esprit. En plus, j'ai un caractère de cochon que même Belzébuth en serait peu fier. Bien souvent, ce sont mes doigts qui expriment la douleur lorsque vient le temps de communiquer dans ce vaste désert à fibres optiques. Il suffit de peu que la moutarde me monte au nez et lorsque cela arrive, on me tasse tel un torchon, l'ego des gens ne le prend pas, je deviens l'affreux, le pas parlable, le maudit pas fin. Mais mes bons mots, ça s'oublient vite, ma lanterne prend le bord en tabarnack pour me laisser dans le Noir, me laisser sur le Sentier des Ronces en me posant sur la tête, cette couronne du Maudit, faite exclusivement par ses Épines !

Des coups de fouets avec ça ?

Oups, un dérapage !

Mes mots peuvent être durs, plus souvent qu'autrement, ça passe bien juste. Ce n'est rien d'autre que la douleur qui s'exprime, parce que ça me met en tabarnack de voir de l'ineptie mentale. Nous avons tous ce qu'il faut devant nous pour aplanir notre route du mieux que nous le pouvons, pourquoi jouons-nous au juge ? Est-ce plus beau sur ton chemin que sur le mien ? Est-ce que ça me rendrait jaloux que ton chemin soit plus beau que le mien ? Pas du tout, au contraire, je suis heureux de voir qu'il y a des gens qui réussissent dans la vie, elle est tellement courte, il ne faut pas des freins niaiseux pour nous arrêter.

Moi mon chemin est ce qu'il y a de mieux, hormis la souffrance physique qui va avec. Je ne peux pas tout avoir mais je m'aurais bien passé de celle-ci. Elle me fait communiquer par exemple parce qu'au cas que vous le saurez pas, la douleur reçoit qu'un diachylon par la médecine traditionnelle, à grand coup de morphine avec le Grand Dealer Jean Coutu.

Il est bien difficile le chemin de la douleur, je fais le mieux que je peux pour l'atténuer et lorsque mon corps en ait trop épuisé, le Job n'a qu'à se coucher, la chimie de mon cerveau fera le reste du chemin. Par épuisement, après des nuits blanches successives, je dépasse le 12 heures de sommeil, il faut bien que j'aie confiance à mon corps, sinon, ça serait l'enfer.

Bon le tabac de Yahvé fait son effet. Yahvé beau lui dire, mais il m'écoute pas l'enfant de nananne.

Alors, je vais refaire le tour du web et continuer à faire ce que je fais quotidiennement.

Tourlou !

Dédé

Difficile de pas être en tabarnack quand on a de grosses douleurs.

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J'ai réussi à dormir 4 heures ce pm, évidemment la douleur m'a réveillé. Demain matin, je dois passer en ophtalmo pour une géométrie oculaire, un examen prérequis pour enlever les cataractes et placer les lentilles. Je vais sans doute me faire appeler pour cette microchirurgie plus vite que j'aurais pensé.

J'ai hâte parce que je ne vois que par un oeil et il empire lui aussi !

Ça va peut-être aller plus vite que prévu pour ton oeil.