Brouillard-Lessard représentait «un risque important pour la (Forum)

par Jéromec, mercredi 29 mars 2023, 08:49 (il y a 396 jours)

Ce qui est hallucinant dans ce dossier... aucune réaction du ministre de la sécurité publique, et de la justice, qui semblent complètement figé...

Le ministre de la justice semble un stagiaire qui oublie qui c'est lui qui est en poste..

https://www.985fm.ca/audio/548940/brouillard-lessard-representait-un-risque-important-p...
Brouillard-Lessard représentait «un risque important pour la sécurité du public»

Dans le dossier de la policière tuée à Louiseville, le suspect, Isaac Brouillard-Lessard, âgé de 35 ans, a été déclaré non criminellement responsable à de nombreuses reprises.

Il représentait «un risque important pour la sécurité du public considérant son état mental», décrivait la chroniqueuse judiciaire, Bénédicte Lebel.


«Ses diagnostics: trouble schizoaffectif, trouble lié à l’usage des amphétamines, trouble lié à l’usage du cannabis. On y parle d’un accusé qui banalise les faits en lien avec son suivi psychiatrique. Il ne reconnaît pas sa maladie mentale. Isaac Brouillard-Lessard avait aussi plaidé coupable en avril 2022 à des accusations de voies de fait.»


Bénédicte Lebel, chroniqueuse judiciaire

«IL AURAIT FALLU QU'IL RESTE À PINEL»: TÉMOIGNAGE D’UNE CONa

par Jéromec, mercredi 29 mars 2023, 08:54 (il y a 396 jours) @ Jéromec

https://www.noovo.info/nouvelle/il-aurait-fallu-quil-reste-a-pinel-temoignage-dune-conn...

«IL AURAIT FALLU QU'IL RESTE À PINEL»: TÉMOIGNAGE D’UNE CONNAISSANCE D’ISAAC BROUILLARD LESSARD
Noël 2019. Nous ne sommes qu’à quelques années du moment où Isaac Brouillard Lessard va être être impliqué dans la mort d'une policière de la Sûreté du Québec (SQ) avant d’être abattu à Louiseville, en Mauricie.
À l'époque, Brouillard Lessard est en séjour à l’Institut Philippe-Pinel, d'après un témoignage obtenu par Noovo Info. Il reçoit la visite de deux amis, dont l’un d’eux «proche, mais distant» à la fois. Cette connaissance explique à Noovo Info qu’il préférait déjà, dans le temps, communiquer avec parcimonie avec cet individu.

«J’essaie de me tenir loin des gens à problèmes», souligne Ludovick (nom fictif) dans un entretien téléphonique sous le couvert de l’anonymat, quelques heures après les décès de Brouillard Lessard et de la sergente Maureen Breau.

Ludovick dit avoir passé cette soirée de décembre 2019 avec Brouillard Lessard sans qu'il ne survienne d'incident à l'institut montréalais de psychiatrie, en compagnie d'un ami commun.

Non, rien de marquant ce soir-là – mais d’autres événements relatés par Ludovick exposent le caractère imprévisible de Brouillard Lessard.

Voyez les explications de Marie-Michelle Lauzon pour Noovo Info dans la vidéo ci-contre.


Dans les souvenirs de Ludovick, Brouillard Lessard «niait beaucoup» ce qui concernait ses problèmes de santé mentale. «Dans sa tête, il n’était pas malade. Les autres étaient fous et il était trop intelligent pour les autres», décrit son ancien ami lors de son témoignage.

Mais surtout, «c’était un gars avec un caractère explosif», souligne Ludovick. Brouillard Lessard a été reconnu non criminellement responsable de nombreuses accusations dans les dix dernières années. En 2022, il a joui de l’absolution conditionnelle après avoir plaidé coupable à une infraction de voie de fait, commise l’année précédente. Il complétait une probation de deux ans au moment du drame survenu à Louiseville, lundi soir. Il s’était retrouvé devrant les tribunaux plusieurs fois entre 2013 et 2022.

Brouillard Lessard a déjà envoyé une vidéo à Ludovick en lien avec l’un de ces séjours en cour, dans laquelle on le voit s’attaquer à «un homme d’un certain âge». Noovo Info a obtenu la vidéo en question, mais choisit de ne pas la partager compte tenu de son niveau de violence.

«Il m’a envoyé une vidéo à un moment donné, avec un responsable du bloc où il a habité. Il l’a sonné en un seul coup de poing "hypocrite", les deux mains dans les poches avant de le frapper», se souvient Ludovick.

Brouillard Lessard s’était vanté de cette attaque auprès de Ludovick. «Check ben ça, la mauviette», avait-il écrit. Ludovick a dû fouiller quelques minutes dans ses messages pour retrouver la vidéo en question, parce que Brouillard Lessard avait plusieurs comptes sur les réseaux sociaux.

«On dirait qu’il était toujours en train de se prouver. Pour être aimé, il aurait été capable de faire bien des choses.»
- Ludovic (nom fictif), connaissance de longue date d’Isaac Brouillard Lessard
Un message envoyé par Isaac Lessard Brouillard Lessard à Ludovick (nom fictif).
Un message envoyé par Isaac Lessard Brouillard Lessard à Ludovick (nom fictif).

«On ne pouvait pas laisser aller un gars comme lui»
Ludovick a connu Isaac Brouillard Lessard «en 2018 ou en 2019». Il se souvient d’un homme qui avait des problèmes personnels, «à commencer par son hygiène».

«Je trouvais ça inhumain de ne pas essayer d’aider cette personne, parce que je voyais un potentiel; j’ai gagné sa confiance en étant présent et en étant amical», dit Ludovick au sujet du même homme qui, quelques années plus tard, allait attaquer la sergente Breau avec un long couteau avant qu’elle ne chute d’un balcon du centre-ville de Louiseville, selon les premières informations obtenues avant l’investigation du Bureau des enquêtes indépendantes (BEI).

D’où la certaine «surprise» de Ludovick aujourd’hui, dont la conclusion demeure la suivante : «Il aurait fallu qu’il reste à Pinel, ce gars-là.»

«Pour la sécurité de tout le monde autour, on ne pouvait pas laisser un gars comme lui aller dans la société et se dire qu’il allait se débrouiller par lui-même», dit Ludovick, qui lui a parlé pour la dernière fois le 29 janvier 2023.

Avec de l'information de Marie-Michelle Lauzon et de Julien Denis pour Noovo Info.


Isaac Brouillard Lessard en justice: des dates importantes
2013: Brouillard Lessard est accusé d’avoir menacé de causer la mort ou des lésions. Il était aussi suspecté d’avoir tenu des communications indécentes. Il avait alors plaidé l’innocence et avait été reconnu non criminellement responsable;

2017: À Lévis, le suspect commet des voies de fait. Il est déclaré non criminellement responsable en 2018;

2018: À Shawinigan, Brouillard Lessard est reconnu non criminellement responsable de voie de fait et de menaces de mort;

2022: Le suspect reçoit l’absolution conditionnelle après avoir plaidé coupable à une infraction de voie de faits commise l’année précédente. Il se soumet à une probation de deux ans et 200 heures de travaux communautaires.

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«IL AURAIT FALLU QU'IL RESTE À PINEL»: TÉMOIGNAGE D’UNE CONa

par Dédé ⌂ @, mercredi 29 mars 2023, 09:34 (il y a 396 jours) @ Jéromec

https://www.noovo.info/nouvelle/il-aurait-fallu-quil-reste-a-pinel-temoignage-dune-conn...

«IL AURAIT FALLU QU'IL RESTE À PINEL»: TÉMOIGNAGE D’UNE CONNAISSANCE D’ISAAC BROUILLARD LESSARD
Noël 2019. Nous ne sommes qu’à quelques années du moment où Isaac Brouillard Lessard va être être impliqué dans la mort d'une policière de la Sûreté du Québec (SQ) avant d’être abattu à Louiseville, en Mauricie.
À l'époque, Brouillard Lessard est en séjour à l’Institut Philippe-Pinel, d'après un témoignage obtenu par Noovo Info. Il reçoit la visite de deux amis, dont l’un d’eux «proche, mais distant» à la fois. Cette connaissance explique à Noovo Info qu’il préférait déjà, dans le temps, communiquer avec parcimonie avec cet individu.

«J’essaie de me tenir loin des gens à problèmes», souligne Ludovick (nom fictif) dans un entretien téléphonique sous le couvert de l’anonymat, quelques heures après les décès de Brouillard Lessard et de la sergente Maureen Breau.

Ludovick dit avoir passé cette soirée de décembre 2019 avec Brouillard Lessard sans qu'il ne survienne d'incident à l'institut montréalais de psychiatrie, en compagnie d'un ami commun.

Non, rien de marquant ce soir-là – mais d’autres événements relatés par Ludovick exposent le caractère imprévisible de Brouillard Lessard.

Voyez les explications de Marie-Michelle Lauzon pour Noovo Info dans la vidéo ci-contre.


Dans les souvenirs de Ludovick, Brouillard Lessard «niait beaucoup» ce qui concernait ses problèmes de santé mentale. «Dans sa tête, il n’était pas malade. Les autres étaient fous et il était trop intelligent pour les autres», décrit son ancien ami lors de son témoignage.

Mais surtout, «c’était un gars avec un caractère explosif», souligne Ludovick. Brouillard Lessard a été reconnu non criminellement responsable de nombreuses accusations dans les dix dernières années. En 2022, il a joui de l’absolution conditionnelle après avoir plaidé coupable à une infraction de voie de fait, commise l’année précédente. Il complétait une probation de deux ans au moment du drame survenu à Louiseville, lundi soir. Il s’était retrouvé devrant les tribunaux plusieurs fois entre 2013 et 2022.

Brouillard Lessard a déjà envoyé une vidéo à Ludovick en lien avec l’un de ces séjours en cour, dans laquelle on le voit s’attaquer à «un homme d’un certain âge». Noovo Info a obtenu la vidéo en question, mais choisit de ne pas la partager compte tenu de son niveau de violence.

«Il m’a envoyé une vidéo à un moment donné, avec un responsable du bloc où il a habité. Il l’a sonné en un seul coup de poing "hypocrite", les deux mains dans les poches avant de le frapper», se souvient Ludovick.

Brouillard Lessard s’était vanté de cette attaque auprès de Ludovick. «Check ben ça, la mauviette», avait-il écrit. Ludovick a dû fouiller quelques minutes dans ses messages pour retrouver la vidéo en question, parce que Brouillard Lessard avait plusieurs comptes sur les réseaux sociaux.

«On dirait qu’il était toujours en train de se prouver. Pour être aimé, il aurait été capable de faire bien des choses.»
- Ludovic (nom fictif), connaissance de longue date d’Isaac Brouillard Lessard
Un message envoyé par Isaac Lessard Brouillard Lessard à Ludovick (nom fictif).
Un message envoyé par Isaac Lessard Brouillard Lessard à Ludovick (nom fictif).

«On ne pouvait pas laisser aller un gars comme lui»
Ludovick a connu Isaac Brouillard Lessard «en 2018 ou en 2019». Il se souvient d’un homme qui avait des problèmes personnels, «à commencer par son hygiène».

«Je trouvais ça inhumain de ne pas essayer d’aider cette personne, parce que je voyais un potentiel; j’ai gagné sa confiance en étant présent et en étant amical», dit Ludovick au sujet du même homme qui, quelques années plus tard, allait attaquer la sergente Breau avec un long couteau avant qu’elle ne chute d’un balcon du centre-ville de Louiseville, selon les premières informations obtenues avant l’investigation du Bureau des enquêtes indépendantes (BEI).

D’où la certaine «surprise» de Ludovick aujourd’hui, dont la conclusion demeure la suivante : «Il aurait fallu qu’il reste à Pinel, ce gars-là.»

«Pour la sécurité de tout le monde autour, on ne pouvait pas laisser un gars comme lui aller dans la société et se dire qu’il allait se débrouiller par lui-même», dit Ludovick, qui lui a parlé pour la dernière fois le 29 janvier 2023.

Avec de l'information de Marie-Michelle Lauzon et de Julien Denis pour Noovo Info.


Isaac Brouillard Lessard en justice: des dates importantes
2013: Brouillard Lessard est accusé d’avoir menacé de causer la mort ou des lésions. Il était aussi suspecté d’avoir tenu des communications indécentes. Il avait alors plaidé l’innocence et avait été reconnu non criminellement responsable;

2017: À Lévis, le suspect commet des voies de fait. Il est déclaré non criminellement responsable en 2018;

2018: À Shawinigan, Brouillard Lessard est reconnu non criminellement responsable de voie de fait et de menaces de mort;

2022: Le suspect reçoit l’absolution conditionnelle après avoir plaidé coupable à une infraction de voie de faits commise l’année précédente. Il se soumet à une probation de deux ans et 200 heures de travaux communautaires.

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Il y a toujours des failles concernant les gens atteints de schizophrénie, surtout lorsqu'ils sont reconnus comme étant un danger public par leur agressivité. Bien souvent, ils sont laissés à eux-autres même et oublient la médication qu'ils doivent prendre puisque pour eux, ils ne sont pas malades.

La faille est le manque de place et un manque de ressource évidente. Je ne connais pas le prorata de gens atteints de schizophrénie en versus les gens, mais il y en a beaucoup qui se retrouvent comme Brouillard-Lessard, laissé à eux-mêmes.

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Santé mentale : les ratés de la désinstitutionnalisation

par Jéromec, mercredi 29 mars 2023, 09:52 (il y a 396 jours) @ Dédé


https://ici.radio-canada.ca/ohdio/premiere/emissions/les-eclaireurs/segments/entrevue/9...

Santé mentale : les ratés de la désinstitutionnalisation au Québec

« Est-ce que la désinstitutionnalisation s'est réalisée ou pas? Ça, c'est la grande question », affirme Jérémie Dhavernas, travailleur communautaire et signataire de la préface du livre Les fous crient au secours, réédité pour la première fois depuis sa parution originale, en 1961. Cet ouvrage, dans lequel le patient Jean-Charles Pagé racontait son expérience traumatisante à l'Hôpital Saint-Jean-de-Dieu a pavé la voie à la désinstitutionnalisation dans les années 1960 et 1970. Or, près de 60 ans plus tard, force est de constater que ce processus n'a peut-être pas tenu ses promesses par rapport aux gens qui souffrent d'un trouble mental.

Jérémie Dhavernas n’a pas de gêne à employer le mot « échec » lorsqu’il est question de la désinstitutionnalisation, qui a mené à la fermeture d’environ 80 % des lits des grands asiles comme ceux de Saint-Jean-de-Dieu, à Montréal, et de Saint-Michel-Archange, à Québec.

Si ce processus a permis à de nombreux patients de sortir de l’asile, les soins et les services adéquats pour cette clientèle n’ont pas nécessairement suivis au fil du temps.

« On a un peu fait le début du programme de la désinstitutionnalisation, c’est-à-dire des fermetures des lits d’hôpitaux, [...] mais après ça, quand c’est le temps de garder les gens dans la communauté, est-ce qu’on a mis en place un réseau qui permette aux personnes, en dehors des situations de crise, de rester […] dans leur milieu? »

— Une citation de Jérémie Dhavernas, travailleur communautaire
Une absence de réflexion sur la santé mentale
« L’organisation du système, […] c’est là qu’on échappe des gens », déplore Jérémie Dhavernas, en évoquant le fait que de nombreuses personnes souffrant d’un trouble mental se retrouvent aujourd'hui en situation d’itinérance.

Certes, le traitement des personnes psychiatrisées s’est amélioré par rapport à ce qui se faisait dans le passé au Québec, où les électrochocs, la forte médication et la camisole de force étaient monnaie courante dans les asiles de la Belle Province.

Néanmoins, la désinstitutionnalisation n’a pas entraîné de profondes réflexions par rapport à la maladie mentale, pense Jérémie Dhavernas. « La santé mentale est toujours prise à travers l’angle médical uniquement. On n’est pas venus travailler sur les causes de la santé mentale : les relations de travail, le capitalisme, le patriarcat. C’est rare qu’on va individualiser les questions de santé mentale sans parler du contexte général », souligne-t-il.

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Santé mentale : les ratés de la désinstitutionnalisation

par Dédé ⌂ @, mercredi 29 mars 2023, 11:19 (il y a 396 jours) @ Jéromec


https://ici.radio-canada.ca/ohdio/premiere/emissions/les-eclaireurs/segments/entrevue/9...

Santé mentale : les ratés de la désinstitutionnalisation au Québec

« Est-ce que la désinstitutionnalisation s'est réalisée ou pas? Ça, c'est la grande question », affirme Jérémie Dhavernas, travailleur communautaire et signataire de la préface du livre Les fous crient au secours, réédité pour la première fois depuis sa parution originale, en 1961. Cet ouvrage, dans lequel le patient Jean-Charles Pagé racontait son expérience traumatisante à l'Hôpital Saint-Jean-de-Dieu a pavé la voie à la désinstitutionnalisation dans les années 1960 et 1970. Or, près de 60 ans plus tard, force est de constater que ce processus n'a peut-être pas tenu ses promesses par rapport aux gens qui souffrent d'un trouble mental.

Jérémie Dhavernas n’a pas de gêne à employer le mot « échec » lorsqu’il est question de la désinstitutionnalisation, qui a mené à la fermeture d’environ 80 % des lits des grands asiles comme ceux de Saint-Jean-de-Dieu, à Montréal, et de Saint-Michel-Archange, à Québec.

Si ce processus a permis à de nombreux patients de sortir de l’asile, les soins et les services adéquats pour cette clientèle n’ont pas nécessairement suivis au fil du temps.

« On a un peu fait le début du programme de la désinstitutionnalisation, c’est-à-dire des fermetures des lits d’hôpitaux, [...] mais après ça, quand c’est le temps de garder les gens dans la communauté, est-ce qu’on a mis en place un réseau qui permette aux personnes, en dehors des situations de crise, de rester […] dans leur milieu? »

— Une citation de Jérémie Dhavernas, travailleur communautaire
Une absence de réflexion sur la santé mentale
« L’organisation du système, […] c’est là qu’on échappe des gens », déplore Jérémie Dhavernas, en évoquant le fait que de nombreuses personnes souffrant d’un trouble mental se retrouvent aujourd'hui en situation d’itinérance.

Certes, le traitement des personnes psychiatrisées s’est amélioré par rapport à ce qui se faisait dans le passé au Québec, où les électrochocs, la forte médication et la camisole de force étaient monnaie courante dans les asiles de la Belle Province.

Néanmoins, la désinstitutionnalisation n’a pas entraîné de profondes réflexions par rapport à la maladie mentale, pense Jérémie Dhavernas. « La santé mentale est toujours prise à travers l’angle médical uniquement. On n’est pas venus travailler sur les causes de la santé mentale : les relations de travail, le capitalisme, le patriarcat. C’est rare qu’on va individualiser les questions de santé mentale sans parler du contexte général », souligne-t-il.

_________________

Un échec, le mot est faible ! :boss:

J'ai déjà fait des transferts de patient du CH St-Jérôme au CH Rivières-des-Prairies, au CH Louis H Lafontaine et à Pinel, nous avions un protocole avec une escorte puisque dans ce temps, l'infirmier ou l'infirmière avait une injection à faire en cas de besoin ( du Largactil ) surtout pour les patients agressifs et atteints de schizophrénie paranoïde.

Alors, imaginez ceux et celles qui se retrouvent seul.es dans cet état mental sans soutien et laissé.es à eux-mêmes ? Il peut bien avoir des drames épouvantables !

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Santé mentale : les ratés de la désinstitutionnalisation

par Blake, mercredi 29 mars 2023, 19:13 (il y a 396 jours) @ Dédé


https://ici.radio-canada.ca/ohdio/premiere/emissions/les-eclaireurs/segments/entrevue/9...

Santé mentale : les ratés de la désinstitutionnalisation au Québec

« Est-ce que la désinstitutionnalisation s'est réalisée ou pas? Ça, c'est la grande question », affirme Jérémie Dhavernas, travailleur communautaire et signataire de la préface du livre Les fous crient au secours, réédité pour la première fois depuis sa parution originale, en 1961. Cet ouvrage, dans lequel le patient Jean-Charles Pagé racontait son expérience traumatisante à l'Hôpital Saint-Jean-de-Dieu a pavé la voie à la désinstitutionnalisation dans les années 1960 et 1970. Or, près de 60 ans plus tard, force est de constater que ce processus n'a peut-être pas tenu ses promesses par rapport aux gens qui souffrent d'un trouble mental.

Jérémie Dhavernas n’a pas de gêne à employer le mot « échec » lorsqu’il est question de la désinstitutionnalisation, qui a mené à la fermeture d’environ 80 % des lits des grands asiles comme ceux de Saint-Jean-de-Dieu, à Montréal, et de Saint-Michel-Archange, à Québec.

Si ce processus a permis à de nombreux patients de sortir de l’asile, les soins et les services adéquats pour cette clientèle n’ont pas nécessairement suivis au fil du temps.

« On a un peu fait le début du programme de la désinstitutionnalisation, c’est-à-dire des fermetures des lits d’hôpitaux, [...] mais après ça, quand c’est le temps de garder les gens dans la communauté, est-ce qu’on a mis en place un réseau qui permette aux personnes, en dehors des situations de crise, de rester […] dans leur milieu? »

— Une citation de Jérémie Dhavernas, travailleur communautaire
Une absence de réflexion sur la santé mentale
« L’organisation du système, […] c’est là qu’on échappe des gens », déplore Jérémie Dhavernas, en évoquant le fait que de nombreuses personnes souffrant d’un trouble mental se retrouvent aujourd'hui en situation d’itinérance.

Certes, le traitement des personnes psychiatrisées s’est amélioré par rapport à ce qui se faisait dans le passé au Québec, où les électrochocs, la forte médication et la camisole de force étaient monnaie courante dans les asiles de la Belle Province.

Néanmoins, la désinstitutionnalisation n’a pas entraîné de profondes réflexions par rapport à la maladie mentale, pense Jérémie Dhavernas. « La santé mentale est toujours prise à travers l’angle médical uniquement. On n’est pas venus travailler sur les causes de la santé mentale : les relations de travail, le capitalisme, le patriarcat. C’est rare qu’on va individualiser les questions de santé mentale sans parler du contexte général », souligne-t-il.

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Un échec, le mot est faible ! :boss:

J'ai déjà fait des transferts de patient du CH St-Jérôme au CH Rivières-des-Prairies, au CH Louis H Lafontaine et à Pinel, nous avions un protocole avec une escorte puisque dans ce temps, l'infirmier ou l'infirmière avait une injection à faire en cas de besoin ( du Largactil ) surtout pour les patients agressifs et atteints de schizophrénie paranoïde.

Alors, imaginez ceux et celles qui se retrouvent seul.es dans cet état mental sans soutien et laissé.es à eux-mêmes ? Il peut bien avoir des drames épouvantables !

En effet, la désinstitutionnalisation fut un gros échec.

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