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Hydro-Québec et le capitalisme parasitaire (Forum)

par Blake, vendredi 14 juillet 2023, 16:46 (il y a 289 jours)

L’autrice réagit à notre entretien avec le chercheur de l’Institut économique de Montréal Gabriel Giguère publié le 6 juillet 20231.

La sortie imminente des énergies fossiles offre une occasion en or de transformer l’intégralité de la production d’énergie du Québec en un véritable service public, et de renouer par le fait même avec les principes fondateurs d’Hydro-Québec. Rappelons rapidement le contexte qui précède la création de la société d’État : face à la mainmise de quelques entreprises, le coût de l’électricité était élevé, variable et l’accès à ce service était réservé aux régions rentables. La première prise de contrôle du secteur par le gouvernement d’Adélard Godbout, en 1944, a permis de démocratiser l’accès à l’électricité tout en transformant les profits en revenus pour l’État.

Pourquoi privatiser le développement des énergies renouvelables ?
Le gouvernement québécois évoque de plus en plus la privatisation lorsqu’il est question d’énergie. Pierre Fitzgibbon a même affirmé le 31 mai dernier que le privé est, selon lui, meilleur que l’État. Il s’agit d’une déclaration surprenante de la part d’une ministre concentrant autant de pouvoir public.

Du même pas, une nouvelle étude de l’Institut économique de Montréal est venue taper, une fois de plus, sur le clou de la privatisation.

Cette note de deux pages, ne comportant ni méthodologie rigoureuse ni comparaison objective des données, énumère les bénéfices de l’ouverture au privé, tout en se gardant bien d’indiquer en quoi les Québécois y gagneraient au change.

L’auteur de cet avis s’appuie notamment sur la volonté d’Innergex de s’imposer dans le secteur privé des énergies renouvelables au Québec. Mais devinez quoi ? Innergex est détenue à 20 % par le gouvernement du Québec et à 6,5 % par la Caisse de dépôt et placement du Québec 2. Pas moins de 43 % de ses actifs appartiennent à des institutions publiques. Qui plus est, elle vend une partie de son énergie à Hydro-Québec, qui la revend probablement ensuite à perte. Ce schéma n’a rien de nouveau : des institutions publiques financent directement des entreprises privées, amenées à devenir les concurrentes du public et à l’affaiblir.

Imaginez que, sous prétexte qu’elles obtiennent de meilleurs résultats, le gouvernement décide de financer davantage les écoles privées, au détriment des écoles publiques. Pire encore, imaginez qu’il demande aux écoles publiques de financer le privé en raison de sa meilleure performance. Qu’adviendrait-il de nos écoles publiques ? L’écart de qualité entre les écoles publiques et privées ne ferait qu’augmenter, au détriment de ceux qui ne peuvent se permettre d’envoyer leurs enfants dans des établissements privés. Au fil du temps, les écoles publiques seraient délaissées, causant un préjudice à l’ensemble de la population. En fait, c’est déjà en grande partie ce que nous vivons aujourd’hui. Eh bien, il en sera de même pour l’énergie.

Plutôt que d’œuvrer ainsi à sa propre dépréciation, le gouvernement du Québec devrait diriger ses efforts et ses ressources vers la création d’infrastructures et de réglementation visant à réduire notre consommation d’énergie.

Citons à titre d’exemple le développement étendu de réseaux de transport collectif urbain et interrégional ou l’interdiction des activités énergivores à faible valeur ajoutée (par exemple, le minage de cryptomonnaies). Le Québec figure actuellement parmi les plus grands consommateurs d’énergie au monde, et sa dotation exceptionnelle en énergie propre nous contraint à un devoir d’exemplarité sur la scène internationale.

Cessons de tenir comme acquis qu’il nous faut absolument trouver 100 térawattheures ou plus d’énergie additionnelle.

Ce dont nous avons réellement besoin, c’est de réfléchir à la façon dont nous pouvons réduire notre consommation d’énergie grâce à des politiques publiques ambitieuses qui amélioreront la qualité de vie de tous les Québécois.

Alors que le gouvernement a clairement exprimé son intention de modifier la Loi sur Hydro-Québec dès l’automne, il faut plus que jamais défendre le caractère public de la production d’électricité.

Les signaux envoyés jusqu’ici par le gouvernement Legault laissent présager une déréglementation du secteur et une plus grande ouverture au privé. Le discours ambiant témoigne d’une volonté déguisée de faire porter sur Hydro-Québec, et donc l’ensemble des Québécois, les coûts de ces développements privés.

Il y a présentement des prédateurs dans la cour d’Hydro-Québec.

Levons-nous et protégeons nos acquis sociaux !

https://www.lapresse.ca/debats/opinions/2023-07-10/hydro-quebec-et-le-capitalisme-paras...

Sabia aime beaucoup le Kébec...

par Jéromec, vendredi 14 juillet 2023, 17:06 (il y a 289 jours) @ Blake

Merci...

pourtant $abia$ aime beaucoup le Kébec... mais pas nécessairement pour les même$ raison$ que la petite populace...
https://www.journaldequebec.com/2023/05/26/michael-sabia-est-un-quebecois-qui-aime-beau...


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Gabriel Côté

Vendredi, 26 mai 2023 12:15

MISE À JOUR Vendredi, 26 mai 2023 12:15

François Legault a assuré qu'il n'a pas de crainte quant au nationalisme de Michael Sabia, en se gardant bien de confirmer sa nomination à la tête d'Hydro-Québec.

• À lire aussi: Michael Sabia chez Hydro-Québec: un «bon gars», dit Christian Dubé

• À lire aussi: Michael Sabia revient au Québec à la tête d’Hydro-Québec

«Michael est un Québécois qui aime beaucoup le Québec. Pendant qu’il était sous-ministre aux Finances à Ottawa, chaque fin de semaine il avait hâte de revenir à Montréal», a dit le premier ministre en marge d'une annonce dans Lanaudière, vendredi.

Tout en admettant s'être entretenu avec M. Sabia «pendant une heure et demie» dans les dernières semaines, François Legault a dit qu'il ne confirmait rien quant à la nomination du nouveau PDG de la plus importante société d'État au Québec. Mais il a ajouté qu'il a profité de cette rencontre pour faire savoir à M. Sabia que ses priorités pour le Québec sont la réduction de l’écart de richesse par rapport à l’Ontario et l’arrêt du déclin du français.

«J’ai aimé ses réponses», a affirmé M. Legault.

À la tête de la Caisse de dépôt et placement du Québec de 2009 à 2020, M. Sabia a notamment lancé le projet du Réseau express métropolitain. Il a ensuite occupé le poste de directeur de la Munk School of Global Affairs & Public Policy de l’Université de Toronto, avant d’être nommé sous-ministre au ministère des Finances de Chrystia Freeland, à Ottawa.

Plus tôt cette semaine, le député péquiste Pascal Bérubé avait remis en doute le nationalisme de Michael Sabia.

«Les libéraux l'aimaient beaucoup, les caquistes l'aiment autant. L'Ontarien Michael Sabia a une carrière remarquable dans le domaine financier, mais Hydro-Québec, ça a été démontré, dans les dernières années [...] ce n'est plus ce que c'était. Il y a un virage, une transition énergétique, écologique. Je ne suis pas convaincu que monsieur Sabia a ce bagage-là», avait souligné l’élu péquiste en point de presse mercredi.

M. Bérubé s’était aussi amusé à rappeler les dures paroles de Bernard Drainville à l’endroit de M. Sabia en 2009 lors de sa nomination à la Caisse.

«J'étais au gouvernement avec lui, il avait indiqué que ça n'avait aucun sens qu'il soit là, qu'il n'était pas un nationaliste», avait relaté le député du PQ.

Rappelons par ailleurs que les libéraux et les solidaires ont eux aussi exprimé des réserves, mais d’un autre ordre, en soulignant le peu d’expérience de M. Sabia dans le domaine de l’énergie, malgré ses qualités de gestionnaire.

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Hydro-Québec et le capitalisme parasitaire

par Dédé ⌂ @, vendredi 14 juillet 2023, 17:43 (il y a 289 jours) @ Blake

L’autrice réagit à notre entretien avec le chercheur de l’Institut économique de Montréal Gabriel Giguère publié le 6 juillet 20231.

La sortie imminente des énergies fossiles offre une occasion en or de transformer l’intégralité de la production d’énergie du Québec en un véritable service public, et de renouer par le fait même avec les principes fondateurs d’Hydro-Québec. Rappelons rapidement le contexte qui précède la création de la société d’État : face à la mainmise de quelques entreprises, le coût de l’électricité était élevé, variable et l’accès à ce service était réservé aux régions rentables. La première prise de contrôle du secteur par le gouvernement d’Adélard Godbout, en 1944, a permis de démocratiser l’accès à l’électricité tout en transformant les profits en revenus pour l’État.

Pourquoi privatiser le développement des énergies renouvelables ?
Le gouvernement québécois évoque de plus en plus la privatisation lorsqu’il est question d’énergie. Pierre Fitzgibbon a même affirmé le 31 mai dernier que le privé est, selon lui, meilleur que l’État. Il s’agit d’une déclaration surprenante de la part d’une ministre concentrant autant de pouvoir public.

Du même pas, une nouvelle étude de l’Institut économique de Montréal est venue taper, une fois de plus, sur le clou de la privatisation.

Cette note de deux pages, ne comportant ni méthodologie rigoureuse ni comparaison objective des données, énumère les bénéfices de l’ouverture au privé, tout en se gardant bien d’indiquer en quoi les Québécois y gagneraient au change.

L’auteur de cet avis s’appuie notamment sur la volonté d’Innergex de s’imposer dans le secteur privé des énergies renouvelables au Québec. Mais devinez quoi ? Innergex est détenue à 20 % par le gouvernement du Québec et à 6,5 % par la Caisse de dépôt et placement du Québec 2. Pas moins de 43 % de ses actifs appartiennent à des institutions publiques. Qui plus est, elle vend une partie de son énergie à Hydro-Québec, qui la revend probablement ensuite à perte. Ce schéma n’a rien de nouveau : des institutions publiques financent directement des entreprises privées, amenées à devenir les concurrentes du public et à l’affaiblir.

Imaginez que, sous prétexte qu’elles obtiennent de meilleurs résultats, le gouvernement décide de financer davantage les écoles privées, au détriment des écoles publiques. Pire encore, imaginez qu’il demande aux écoles publiques de financer le privé en raison de sa meilleure performance. Qu’adviendrait-il de nos écoles publiques ? L’écart de qualité entre les écoles publiques et privées ne ferait qu’augmenter, au détriment de ceux qui ne peuvent se permettre d’envoyer leurs enfants dans des établissements privés. Au fil du temps, les écoles publiques seraient délaissées, causant un préjudice à l’ensemble de la population. En fait, c’est déjà en grande partie ce que nous vivons aujourd’hui. Eh bien, il en sera de même pour l’énergie.

Plutôt que d’œuvrer ainsi à sa propre dépréciation, le gouvernement du Québec devrait diriger ses efforts et ses ressources vers la création d’infrastructures et de réglementation visant à réduire notre consommation d’énergie.

Citons à titre d’exemple le développement étendu de réseaux de transport collectif urbain et interrégional ou l’interdiction des activités énergivores à faible valeur ajoutée (par exemple, le minage de cryptomonnaies). Le Québec figure actuellement parmi les plus grands consommateurs d’énergie au monde, et sa dotation exceptionnelle en énergie propre nous contraint à un devoir d’exemplarité sur la scène internationale.

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Ce dont nous avons réellement besoin, c’est de réfléchir à la façon dont nous pouvons réduire notre consommation d’énergie grâce à des politiques publiques ambitieuses qui amélioreront la qualité de vie de tous les Québécois.

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par Blake, vendredi 14 juillet 2023, 19:44 (il y a 289 jours) @ Dédé

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La sortie imminente des énergies fossiles offre une occasion en or de transformer l’intégralité de la production d’énergie du Québec en un véritable service public, et de renouer par le fait même avec les principes fondateurs d’Hydro-Québec. Rappelons rapidement le contexte qui précède la création de la société d’État : face à la mainmise de quelques entreprises, le coût de l’électricité était élevé, variable et l’accès à ce service était réservé aux régions rentables. La première prise de contrôle du secteur par le gouvernement d’Adélard Godbout, en 1944, a permis de démocratiser l’accès à l’électricité tout en transformant les profits en revenus pour l’État.

Pourquoi privatiser le développement des énergies renouvelables ?
Le gouvernement québécois évoque de plus en plus la privatisation lorsqu’il est question d’énergie. Pierre Fitzgibbon a même affirmé le 31 mai dernier que le privé est, selon lui, meilleur que l’État. Il s’agit d’une déclaration surprenante de la part d’une ministre concentrant autant de pouvoir public.

Du même pas, une nouvelle étude de l’Institut économique de Montréal est venue taper, une fois de plus, sur le clou de la privatisation.

Cette note de deux pages, ne comportant ni méthodologie rigoureuse ni comparaison objective des données, énumère les bénéfices de l’ouverture au privé, tout en se gardant bien d’indiquer en quoi les Québécois y gagneraient au change.

L’auteur de cet avis s’appuie notamment sur la volonté d’Innergex de s’imposer dans le secteur privé des énergies renouvelables au Québec. Mais devinez quoi ? Innergex est détenue à 20 % par le gouvernement du Québec et à 6,5 % par la Caisse de dépôt et placement du Québec 2. Pas moins de 43 % de ses actifs appartiennent à des institutions publiques. Qui plus est, elle vend une partie de son énergie à Hydro-Québec, qui la revend probablement ensuite à perte. Ce schéma n’a rien de nouveau : des institutions publiques financent directement des entreprises privées, amenées à devenir les concurrentes du public et à l’affaiblir.

Imaginez que, sous prétexte qu’elles obtiennent de meilleurs résultats, le gouvernement décide de financer davantage les écoles privées, au détriment des écoles publiques. Pire encore, imaginez qu’il demande aux écoles publiques de financer le privé en raison de sa meilleure performance. Qu’adviendrait-il de nos écoles publiques ? L’écart de qualité entre les écoles publiques et privées ne ferait qu’augmenter, au détriment de ceux qui ne peuvent se permettre d’envoyer leurs enfants dans des établissements privés. Au fil du temps, les écoles publiques seraient délaissées, causant un préjudice à l’ensemble de la population. En fait, c’est déjà en grande partie ce que nous vivons aujourd’hui. Eh bien, il en sera de même pour l’énergie.

Plutôt que d’œuvrer ainsi à sa propre dépréciation, le gouvernement du Québec devrait diriger ses efforts et ses ressources vers la création d’infrastructures et de réglementation visant à réduire notre consommation d’énergie.

Citons à titre d’exemple le développement étendu de réseaux de transport collectif urbain et interrégional ou l’interdiction des activités énergivores à faible valeur ajoutée (par exemple, le minage de cryptomonnaies). Le Québec figure actuellement parmi les plus grands consommateurs d’énergie au monde, et sa dotation exceptionnelle en énergie propre nous contraint à un devoir d’exemplarité sur la scène internationale.

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par Dédé ⌂ @, vendredi 14 juillet 2023, 20:49 (il y a 289 jours) @ Blake

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Du même pas, une nouvelle étude de l’Institut économique de Montréal est venue taper, une fois de plus, sur le clou de la privatisation.

Cette note de deux pages, ne comportant ni méthodologie rigoureuse ni comparaison objective des données, énumère les bénéfices de l’ouverture au privé, tout en se gardant bien d’indiquer en quoi les Québécois y gagneraient au change.

L’auteur de cet avis s’appuie notamment sur la volonté d’Innergex de s’imposer dans le secteur privé des énergies renouvelables au Québec. Mais devinez quoi ? Innergex est détenue à 20 % par le gouvernement du Québec et à 6,5 % par la Caisse de dépôt et placement du Québec 2. Pas moins de 43 % de ses actifs appartiennent à des institutions publiques. Qui plus est, elle vend une partie de son énergie à Hydro-Québec, qui la revend probablement ensuite à perte. Ce schéma n’a rien de nouveau : des institutions publiques financent directement des entreprises privées, amenées à devenir les concurrentes du public et à l’affaiblir.

Imaginez que, sous prétexte qu’elles obtiennent de meilleurs résultats, le gouvernement décide de financer davantage les écoles privées, au détriment des écoles publiques. Pire encore, imaginez qu’il demande aux écoles publiques de financer le privé en raison de sa meilleure performance. Qu’adviendrait-il de nos écoles publiques ? L’écart de qualité entre les écoles publiques et privées ne ferait qu’augmenter, au détriment de ceux qui ne peuvent se permettre d’envoyer leurs enfants dans des établissements privés. Au fil du temps, les écoles publiques seraient délaissées, causant un préjudice à l’ensemble de la population. En fait, c’est déjà en grande partie ce que nous vivons aujourd’hui. Eh bien, il en sera de même pour l’énergie.

Plutôt que d’œuvrer ainsi à sa propre dépréciation, le gouvernement du Québec devrait diriger ses efforts et ses ressources vers la création d’infrastructures et de réglementation visant à réduire notre consommation d’énergie.

Citons à titre d’exemple le développement étendu de réseaux de transport collectif urbain et interrégional ou l’interdiction des activités énergivores à faible valeur ajoutée (par exemple, le minage de cryptomonnaies). Le Québec figure actuellement parmi les plus grands consommateurs d’énergie au monde, et sa dotation exceptionnelle en énergie propre nous contraint à un devoir d’exemplarité sur la scène internationale.

Cessons de tenir comme acquis qu’il nous faut absolument trouver 100 térawattheures ou plus d’énergie additionnelle.

Ce dont nous avons réellement besoin, c’est de réfléchir à la façon dont nous pouvons réduire notre consommation d’énergie grâce à des politiques publiques ambitieuses qui amélioreront la qualité de vie de tous les Québécois.

Alors que le gouvernement a clairement exprimé son intention de modifier la Loi sur Hydro-Québec dès l’automne, il faut plus que jamais défendre le caractère public de la production d’électricité.

Les signaux envoyés jusqu’ici par le gouvernement Legault laissent présager une déréglementation du secteur et une plus grande ouverture au privé. Le discours ambiant témoigne d’une volonté déguisée de faire porter sur Hydro-Québec, et donc l’ensemble des Québécois, les coûts de ces développements privés.

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par Blake, vendredi 14 juillet 2023, 21:00 (il y a 289 jours) @ Dédé

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La sortie imminente des énergies fossiles offre une occasion en or de transformer l’intégralité de la production d’énergie du Québec en un véritable service public, et de renouer par le fait même avec les principes fondateurs d’Hydro-Québec. Rappelons rapidement le contexte qui précède la création de la société d’État : face à la mainmise de quelques entreprises, le coût de l’électricité était élevé, variable et l’accès à ce service était réservé aux régions rentables. La première prise de contrôle du secteur par le gouvernement d’Adélard Godbout, en 1944, a permis de démocratiser l’accès à l’électricité tout en transformant les profits en revenus pour l’État.

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Du même pas, une nouvelle étude de l’Institut économique de Montréal est venue taper, une fois de plus, sur le clou de la privatisation.

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Plutôt que d’œuvrer ainsi à sa propre dépréciation, le gouvernement du Québec devrait diriger ses efforts et ses ressources vers la création d’infrastructures et de réglementation visant à réduire notre consommation d’énergie.

Citons à titre d’exemple le développement étendu de réseaux de transport collectif urbain et interrégional ou l’interdiction des activités énergivores à faible valeur ajoutée (par exemple, le minage de cryptomonnaies). Le Québec figure actuellement parmi les plus grands consommateurs d’énergie au monde, et sa dotation exceptionnelle en énergie propre nous contraint à un devoir d’exemplarité sur la scène internationale.

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Ce dont nous avons réellement besoin, c’est de réfléchir à la façon dont nous pouvons réduire notre consommation d’énergie grâce à des politiques publiques ambitieuses qui amélioreront la qualité de vie de tous les Québécois.

Alors que le gouvernement a clairement exprimé son intention de modifier la Loi sur Hydro-Québec dès l’automne, il faut plus que jamais défendre le caractère public de la production d’électricité.

Les signaux envoyés jusqu’ici par le gouvernement Legault laissent présager une déréglementation du secteur et une plus grande ouverture au privé. Le discours ambiant témoigne d’une volonté déguisée de faire porter sur Hydro-Québec, et donc l’ensemble des Québécois, les coûts de ces développements privés.

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