Neuvième Symphonie avec Choeur en Ré mineur opus:125 éditée en 1824 et interprètée pour la première fois le 7 mai 1824...
Cette symphonie l'a suivi toute sa vie...on retrouve les premières esquisses datant de 1792 peu avant de quitter Bonn pour s'installer à Vienne...
En ce temps-là le compositeur avait un ami du nom de Ludwig Fischenich, ami personnel du poète Friedrich von Schiller, et il lui présenta un poème qu'il avait mis en musique (la Feuerfarbe de Sophie Mereau)... Fischenich fit part de son admiration à l'épouse de Schiller dans une lettre où s'annonçait comme une prophétie le futur hymne à la joie :
« Je vous envoie une composition de la Feuerfarbe ... Elle est d'un jeune homme d'ici, dont les talents musicaux deviendront universellement célèbres... Il veut aussi mettre en musique la Joie de Schiller, et même toutes les strophes. J'en attends quelque chose de parfait ; car, pour autant que je le connais, il est tout à fait porté au grand et au sublime »
Toute sa vie,Beethoven semble avoir été hanté par un thème mélodique..
En 1808,quand il compose sa Fantaisie Chorale opus:80 pour piano, choeur et orchestre que je vous ai déjà présentée,il introduit pour la première fois des chœurs dans une œuvre orchestrale non religieuse
La Fantaisie Chorale ne manque donc pas d'intérêt car il est évident que le compositeur s'en est servi comme expérience pour la9eme symphonie mais,l'Hymne à la Joie définitif ne sera finalisé qu'en 1823 pour intégrer le quatrième mouvement de la 9eme symphonie...
Quoi qu’il en soit, quand Beethoven, en terminant son œuvre, considéra les majestueuses dimensions du monument qu’il venait d’élever, il dut se dire : “je peux mourir maintenant, ma tâche est accomplie.” »
Je vous met la traduction ici des paroles de l'Hymne à la Joie...
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Les harmonies de notre vie résonnent d'un chant flatteur, gracieux et charmant, et des fleurs éternelles s'éveillent au sens de la beauté. La paix et la joie dansent en toute amitié comme le va-et-vient des vagues ; la rudesse et l'hostilité qui se bousculaient cèdent devant l'enthousiasme.
Lorsque la magie des sons se fait entendre et que parle la bénédiction du verbe, quelque chose de magnifique doit se dessiner, la nuit et les tempêtes se changent en lumière : Les bienheureux voient régner autour d'eux la paix, en eux le bonheur. Et le soleil printanier des arts fait surgir la lumière de cette paix et de ce bonheur.
La grandeur qui était enfermée dans nos coeurs refleurit et se dresse joliment vers le ciel ; si l'esprit s'élance, un choeur d'esprits lui répond sans cesse. Acceptez donc avec joie, belles âmes, les présents de l'art. Quand l'amour et l'énergie se rejoignent, l'humanité reçoit la faveur des dieux. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .