À deux semaines de Noël, les urgences dans le rouge. (Forum)

par Jéromec, mardi 13 décembre 2022, 08:38 (il y a 512 jours)

On doit faire bande à part ici... mais... force est de constater que c'est vraiment pas le temps de faire le party cette année...
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Évidemment, on peut faire comme si ''de rien n'était'' de scrapper de ce qui reste du réseau...mais...

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1940813/urgences-hopital-suroit-valleyfield-civier...

À deux semaines de Noël, les urgences demeurent dans le rouge

À deux semaines de Noël, les urgences demeurent dans le rouge
Plusieurs hôpitaux de la Montérégie s’en remettent à la solidarité du personnel et à la collaboration des patients pour passer à travers les prochaines semaines.

Une médecin visite un patient couché dans un lit à l'hôpital.
Le prêtre Luc Beaudin reçoit la visite d'Andréa Chabot Naud, médecin urgentologue à l’Hôpital du Suroît et conseillère médicale auprès de la direction.


En octobre, à deux semaines de la formation d’une cellule de crise sur les urgences par le ministre de la Santé du Québec, Christian Dubé, le personnel de l’Hôpital du Suroît, en Montérégie, avait donné le ton.

Débordé, du personnel avait pris l’initiative d’apposer une affiche en pleine nuit avec la mention « fermeture temporaire » à l’entrée de l’urgence.

Deux mois plus tard, le taux d’occupation des civières y demeure aussi élevé, c'est-à-dire autour de 200 %, tout comme celui d’une trentaine d’urgences au Québec, où il dépasse les 150 %.

Au cours de la dernière année, on a beaucoup travaillé sur les solutions alternatives à l’hospitalisation, mais le volume demeure élevé, explique Lyne Daoust, directrice des programmes de soins critiques et spécialisés au CISSS de la Montérégie-Ouest.

Une femme porte un masque dans un corridor.
Lyne Daoust, directrice des programmes de soins critiques et spécialisés au CISSS de la Montérégie-Ouest

Réduction du pourcentage de patients ne requérant plus de soins actifs (NSA) sous les 10 %, orientation des cas non urgents vers les médecins de famille : Ça nous prend beaucoup de stratégies, précise la gestionnaire.

Comme le souligne son collègue Mitchell Germain, chef du service de médecine au CISSS, on a aussi trouvé des médecins pour prendre des patients dans les soins à domicile [...] et c’est clair que c'est la voie à prioriser.

Un médecin porte un masque dans un corridor.
Mitchell Germain, chef du service de médecine générale au CISSS de la Montérégie-Ouest

Ces mesures ont toutefois leurs limites compte tenu de la pénurie de main-d'œuvre.


On est en situation difficile, reconnaît Mme Daoust. On a à peu près 50 % de notre personnel qui est en place actuellement [...] et on a beaucoup de contributions de notre personnel qui nous aident à pallier.

Miser sur la solidarité
Lors de notre passage à l’Hôpital du Suroît, les infirmières à l’urgence n’ont pas manqué de souligner la collaboration au sein des équipes.

« On est une super belle équipe et c'est ce qui fait qu'on reste, parce qu'on a quand même pensé à quitter le navire quelques fois, mais on est une belle équipe, et les soins critiques, on en mange. »

— Une citation de Natacha Lamontagne, infirmière
Signe des temps, les heures supplémentaires font partie du quotidien de ces professionnelles.

On en fait beaucoup ici, mais c'est de façon volontaire, donc on arrange nos activités, nos familles, nos horaires, précise Jessica Côté, qui exerce ce métier depuis 2008.

Deux infirmières dans un corridor.
Jessica Côté et Natacha Lamontagne, infirmières à l'urgence de l'Hôpital du Suroît

Ces deux professionnelles regrettent le fait que certaines nouvelles infirmières partent après un court séjour à l’hôpital.


Patience et prudence pour les Fêtes
Dans la salle d’attente, Mikael Sauvé Parent accompagne son fils atteint d’un virus respiratoire. On est allés à Châteauguay l'autre jour et il y avait 30 heures d'attente, raconte le père. C'est pour ça qu'on vient ici, à Valleyfield.

Si tout va bien, ils en auront pour un peu plus de six heures.

Couché sur une civière, le prêtre Luc Beaudin sait qu’il devra patienter et conserver sa bonne humeur. Quand on est malade, on est plus chialeux! Et je remercie le personnel souvent, lance M. Beaudin.

C'est difficile quand on est patient : on voudrait que tout le monde ne s'occupe que de nous, mais on n'est pas tout seul! ajoute l'ecclésiastique, qui compte quelques décennies de prêtrise sur la Rive-Sud.

La situation reste critique dans les urgences de la région de Montréal à l'appoche de Noël. Les taux d'occupation de civières sont autour de 150 % dans Lanaudière, les Laurentides et la Montérégie. L'Hôpital du Suroît fait des pieds et des mains simplement pour garder la tête hors de l'eau. Reportage de Davide Gentile.

La durée moyenne des séjours sur civière oscille autour de 26 heures en Montérégie, soit au-delà de la moyenne québécoise.

À pareille date l’an dernier, une vague de COVID-19 avait forcé la mise en œuvre de plans de délestage de niveau 3 et le report massif de chirurgies afin d'accélérer l'administration de la troisième dose de vaccin contre cette maladie.

Cette année, d'autres virus ont pris le dessus.

L’influenza et les virus respiratoires sont là et, pour certains, les symptômes sont pires que ceux de la COVID, souligne l'infirmière Jessica Côté.

« Ce qu'on souhaite, c'est que la population, malgré le fait qu'on souhaite avoir des soupers de Noël, soit vigilante dans ses pratiques, sachant qu'il n'y a plus d'obligation de porter des masques. »

— Une citation de Lyne Daoust, directrice des programmes de soins critiques et spécialisés au CISSS de la Montérégie-Ouest
Si le père Noël existait, Lyne Daoust n’hésiterait pas à lui parler du nouvel hôpital de 404 lits à Vaudreuil, attendu au plus tôt en 2026. Et elle lui parlerait aussi des deux nouvelles maisons des aînés attendues dans la région, si possible en 2023.


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