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Chronique de Dédé : La pénurie de main-d'oeuvre (Forum)

par Dédé ⌂ @, vendredi 30 décembre 2022, 00:03 (il y a 484 jours)

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Depuis les allégements des mesures sanitaires, il semble que la pénurie de main-d’œuvre soit un réel problème pour l’économie. Oui bien sûr, ça se voyait avant la pandémie de la COVID-19 mais il semble que c’est de pire en pire depuis cet allègement. Quels sont les raisons, s’agit-il que les employeurs au salaire minimum en demandent trop à ses employé.e.s, que la génération actuelle veulent plus des salaires décents avec de meilleures conditions de travail ou simplement une manœuvre des employeurs pour forcer les gouvernements à obtenir plus une employabilité des migrant.e.s, ou s’agit-il tout simplement comme le prétendent les experts économiques, un vieillissement de la population ?

Je vais commencer la faute probable du salaire minimum. Au Québec, la manchette de Radio Canada du 30 avril 2022, en 2021, il y aurait 205,000 personnes qui travaillent au salaire minimum, ce qui représente 4,8%, un taux très bas depuis les 15 dernières années. Voici la manchette : Le nombre de travailleurs au salaire minimum au plus bas depuis 15 ans, selon un expert

Nonobstant le salaire minimum, les conditions de travail ne sont pas mentionnées dans aucune manchette. Pourquoi ? Juste pour plaire le patronat et imputer la faute aux travailleurs ? Ceux et celles qui travaillent 40 heures semaine, peuvent au moins survivre au salaire minimum actuel, soit $14.25 de l’heure, mais ces gens ne peuvent pas faire des folies à cause de l’inflation qui nous guette depuis un certain temps. Mais qu’en est-il pour les autres travailleurs qui font des heures coupées et ont de la difficulté d’obtenir 30 heures semaine de travail ? Ici, je mentionne les travailleurs en restauration, en tourisme et hôtellerie et aux supers marchés ainsi que les travaux en étalagistes. La plupart ne peuvent pas vivre convenablement avec ce nombre d’heure par semaine et pour pallier au problème, ils ou elles ont un double emploi.

Pour bien faire, il faudrait un salaire minimum à 20$/heure. Cependant, le patronat ne prendra jamais le coup d’un tel affront sociétal. Ils vont tout faire pour tuer l’économie et créer une demande d’employabilité tellement austère que les gens vont se retrouver en pénurie de travail, le contraire actuel dans cette économie chancelante. En plus, l’ère de la robotisation plane au-dessus du marché de l’emploi. Ces pauvres riches veulent devenir plus riches et la robotisation semble parfaitement encadrer sur ce marché à venir.
Même s’ils accepteraient cette augmentation à 20$/heure, les conditions ne seront pas plus améliorées. Pire même, cela pourrait être encore pire aux conditions de travail.

Alors, la situation de cette pénurie de main-d’œuvre a au moins cette causalité, les gens ne veulent plus travailler pour des «peanuts» et aux conditions actuelles sur le marché de l’emploi au salaire minimum.

Pour ce qui est du vieillissement de la population qui pourrait être en cause de cette pénurie, j’ai de gros doutes. Il est évident qu’il faut remplacer ceux qui quittent. Ça toujours fonctionné ainsi. Alors pourquoi diable que cette fois-ci cela changerait pour l’employabilité ? Un part et un autre va prendre sa place. S’il y a personne, peut-être qu’un incitatif créerait un engouement pour postuler l’emploi, non ? Les hautes études coûtent un bras et c’est difficilement remboursable pour ceux et celles qui engrangent les bourses d’étude pour arriver à leur diplôme. Alors, il est certain que lorsqu’ils reçoivent ces diplômes d’expertise de l’emploi, il faut un très bon salaire pour payer cette dette. L’employeur qui veut monter dans l’hiérarchie du marché de l’emploi, doit inexorablement sortir son échiquier pour rentabiliser son expertise dans laquelle il s’est rendu riche. Le gouvernement en sait quelque chose car actuellement, la pénurie d’emploi en santé n’est pas uniquement le salaire mais les conditions de travail abominables pour l’exode des métiers traditionnels en santé.

Le problème n’est pas le vieillissement mais bien une mauvaise gestion en ressource humaine. Pourquoi mettre ce poids sur les épaules des nouveaux retraité.es ?

Donc pour moi, cette raison est irrecevable, c’est de la pure fiction de pousseux de crayons. Trop de cadres mal disposés pour patcher un trou !

Il incombe que ça soit le patronat qui est la cause de la pénurie de main-d’œuvre. La raison est fort simple, ils veulent devenir plus riches en payant le moins possible. Si homme ou une femme d’affaire ne peut pas payer des salaires et des conditions de travail adéquates, qu’il ou qu’elle ferme sa patente, ils ou elles ne méritent pas d’avoir de l’appui pour augmenter sa fortune. Après tout, c’est fini le temps de l’esclavage. :evil:

Dédé

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