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La possession d’armes blanches chez les jeunes est préoccupa (Forum)

par Blake, mardi 11 juillet 2023, 13:03 (il y a 293 jours) @ Jéromec

bon le contrôle des couteaux s'en vient...

:halloween:

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1995173/possession-couteaux-jeunes-preoccupante-rdp

La possession d’armes blanches chez les jeunes est préoccupante, selon un intervenant
Des voitures de police devant un théâtre.
Dimanche soir, quatre jeunes ont été poignardés lors d'une bagarre survenue en marge d'une activité festive dans le quartier Saint-Michel, près de l'avenue du Cirque, à Montréal.


Les deux récentes bagarres entre jeunes qui ont fait quatre victimes poignardées à Montréal et deux autres du côté de Longueuil ne sont que la pointe de l'iceberg en ce qui a trait au fléau des couteaux que portent plusieurs jeunes dans le Grand Montréal.

On parle beaucoup ces temps-ci des armes à feu, qui sont le nec plus ultra des outils qu'utilisent les jeunes pour se protéger. Mais les armes blanches le sont également. On vient de se le faire rappeler avec les événements des dernières heures, affirme d'entrée de jeu Pierson Vaval, l'ex-directeur de l'Équipe RDP.

Après 28 ans d'engagement dans la cause des jeunes vulnérables de Rivière-des-Prairies, le fondateur de l'Équipe RDP a été interpellé par les événements violents survenus dans la nuit de dimanche à lundi dernier, qui se sont soldés par six jeunes poignardés en 24 heures, tous transportés d'urgence à l'hôpital.

Radio-Canada s'est donc entretenue avec cet intervenant social de carrière, qui a passé les trois dernières décennies à vouloir prévenir la délinquance, la violence, l’abandon scolaire et la toxicomanie chez les jeunes vulnérables de Rivière-des-Prairies.

Téléjournal Montréal
Agressions au couteaux à Montréal et à Longueuil


Sept personnes ont été poignardées en l'espace de quelques heures à Montréal et à Longueuil. Un jeune homme de 19 ans a été blessé par arme blanche dans le quartier Côte-des-Neiges. Puis quatre jeunes de 15 à 18 ans ont été blessés au beau milieu de la foule qui assistait à un festival dans le quartier Saint-Michel. La dernière agression est survenue dans un hôtel de Longueuil. Le point commun de ces attaques, c'est qu'elles impliquent toutes des mineurs ou de jeunes adultes. Reportage de Pascal Robidas.

La présence d'un couteau pour un jeune lui donne une forme de garantie sur sa protection pour faire face à toute éventualité. Les jeunes n'ont pas besoin d'avoir un comportement criminel pour en posséder sur eux. Ils n'ont qu'à se sentir vulnérables dans leur école, dans leur quartier ou dans des événements en public, explique M. Vaval.

Selon lui, l'ampleur du fléau des couteaux portés par plusieurs jeunes atteint donc ceux qui n'ont aucun comportement criminel.

« Pas besoin de permis pour se munir d'un couteau. Il y en a dans toutes les cuisines de maison, dans les quincailleries ou dans les magasins de sports et pêche. Pour un jeune qui veut se protéger ou régler un problème, c'est la première chose qui est accessible. »

— Une citation de Pierson Vaval, ex-directeur de l'Équipe RDP
L'ancien directeur de l'Équipe RDP, Pierson Vaval, qui a œuvré 28 ans auprès des jeunes de Rivière-des-Prairies, est d'avis que le problème des armes blanches utilisées est aussi inquiétant que celui des armes à feu.
L'ancien directeur de l'Équipe RDP, Pierson Vaval, qui a œuvré 28 ans auprès des jeunes de Rivière-des-Prairies, est d'avis que le problème des armes blanches utilisées est aussi inquiétant que celui des armes à feu.

PHOTO : RADIO-CANADA / PHOTO: PASCAL ROBIDAS

Savoir combattre ce fléau chez les jeunes
Selon Pierson Vaval, le fléau des couteaux chez les jeunes, même parmi ceux qui n'ont aucun comportement criminel, est le symptôme d'un sentiment de vulnérabilité généralisé dans certains milieux de vie.

Nous, comme intervenants et comme société, nous avons le devoir de bien comprendre cette situation, indique l'intervenant social, devenu consultant. Ce qu'il nous faut, c'est nous rapprocher de nos jeunes les plus socialement vulnérables. Il faut prendre au sérieux les problèmes qu'ils vivent dans leur quotidien.

Un véhicule du Service de police de la Ville de Montréal.
Dans plusieurs secteurs de Montréal, qu'il s'agisse de leur école ou de leur quartier, plusieurs jeunes n'ont pas le sentiment d'être en sécurité.


Un jeune face à la violence va bien souvent se sentir seul. Il ne peut pas trop en parler avec ses parents. Il a peur que ses parents réagissent mal ou se mêlent d'une situation en aggravant un conflit. Le résultat est que ce jeune va subir la peur du danger dans le silence. Ça veut aussi dire qu'il reste seul à vouloir régler un problème qui implique des interactions les uns avec les autres, c'est-à-dire entre jeunes, ajoute-t-il.

La solution pour combattre ce fléau doit être abordée comme tout autre problème de société.

« Pour un jeune à l'adolescence, vivre toujours dans la peur pour sa sécurité a des effets dévastateurs pour son développement psychologique et physique. »

— Une citation de Pierson Vaval, ex-directeur de l'Équipe RDP
L'intervenant social affirme qu'il faut que les quartiers plus démunis puissent offrir des solutions alternatives, de l'encadrement et des modèles positifs à des jeunes souvent laissés à eux-mêmes dans un contexte de vulnérabilité.

L'adolescence est déterminante dans la vie d'une personne pour comprendre qui on est, où on veut aller dans la vie et, surtout, quelle image on peut donner à nos pairs, conclut Pierson Vaval.

Les ados sont très fervents des couteaux. Et ça mène au gun par la suite.


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