Privatisation des ressources (Forum)

par Jéromec, mardi 18 juillet 2023, 13:37 (il y a 286 jours) @ Blake

C'est presque toute la privatisation des ressources qui est en train de se produire...
Pire encore, les subventionner pour le faire...

Par exemple lithium, le peuple ne touche presque pas de redevances, mais les minières eux ont le pactole...

''Subventionner les pertes et privatiser les profits'' payer les compagnies pour vider le Québec des ressources...

Pierre Fitzgibbon prêt à parier jusqu'à 5 milliards sur la filière de la batterie
électrique
https://www.journaldemontreal.com/2023/06/17/le-pari-risque-de-5-milliards-de-dollars-d...

Le ministre de l'Économie et de l'Énergie affirme avoir de nombreux projets d'usine sur son bureau
ARG-PIERRE-FITZGIBBON
JOËL LEMAY / AGENCE QMI
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FRANCIS HALIN
Samedi, 17 juin 2023 00:00

MISE À JOUR Samedi, 17 juin 2023 00:00

Même s’il reconnaît que c’est un pari risqué sur le plan technologique, le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, se dit prêt à mettre jusqu'à cinq milliards de dollars de fonds publics sur la table pour développer sa filière batterie.

«Le risque, c’est qu’il y a de l’investissement, on fait une participation financière, et qu’à un moment donné, dans dix ans, ça ne marche plus», a déclaré le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, en entrevue éditoriale avec Le Journal, à ses bureaux, plus tôt cette semaine.


Quand on lui demande plus de détails, il affirme «qu’il pourrait y avoir une autre technologie de batterie que celle implantée à Bécancour».


Cela dit, le superministre persiste et signe: le jeu en vaut la chandelle parce que les gros joueurs déjà ici, comme General Motors (GM) et POSCO, sauront s’adapter aux avancées technologiques pour positionner le Québec sur l’échiquier mondial.

Sans parler du recyclage avec des entreprises comme Recyclage Lithion, visitée par le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, en octobre dernier.

«Si les batteries de lithium-ion ne sont plus bonnes dans dix ans, ce qui est possible, ça sera plus que ça, il y aura d’autres batteries qui vont se faire. L’expertise que l’on aura bâtie à Bécancour s’ajustera», a-t-il poursuivi, en disant miser sur les zones d’innovation et les énergies renouvelables.

ARG-PIERRE-FITZGIBBON
Le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, a rencontré les journalistes économiques du Journal pour faire le point sur la filière de la batterie électrique. JOËL LEMAY / AGENCE QMI
20 G$ de projets

Et des projets, ce n’est pas ce qui manque. Des ébauches d’usines de centaines de millions de dollars pleuvent sur son bureau.

«J’en ai pour 34 milliards de dollars et 107 projets. J’aimerais ça que l’on finisse avec 10, 15 ou 20 milliards de dollars. Je n’ai pas d’objectif financier en tête, mais d’intégration de la chaîne», a résumé Pierre Fitzgibbon, avec son tableau d’objectifs en main.

Si l’on considère que le 20 milliards de dollars de projets est atteint, le Québec pourrait prêter ou investir jusqu'à 5 milliards de dollars, selon le ministre. Cela représente 25% des coûts totaux des projets. Ottawa pourrait également financer jusqu’à 25% des projets.

«De choses fermes, j’en ai à peu près entre 1000 et 1500 mégawatts», a-t-il détaillé avec sa lorgnette de l’Énergie, qu’il chapeaute également.


Avec du fer (dans l’est), du lithium (dans l’ouest), du nickel (dans le nord) et un actionnariat dans Nemaska Lithium et Nouveau Monde Graphite, le Québec s’impose, souligne le ministre.

Mieux encore, la surenchère américaine des subventions de l’Administration Biden pourrait bientôt s’essouffler, pense Pierre Fitzgibbon.

«Plus le temps passe, moins il y a de l’Inflation Reduction Act [IRA], moins c’est coûteux au niveau des subventions», a-t-il analysé. En entrevue au Journal récemment, le PDG d'Investissement Québec, Guy LeBlanc, avait, lui aussi, soulevé cet enjeu clé.

Pierre Fitzgibbon est aussi d’avis qu’un jour la traçabilité des batteries deviendra primordiale, et que le Québec en sortira gagnant. On pourrait par exemple voir avec un code-barre indiquant que l’aluminium vient d’Elysis au Saguenay ou de l’anode de batterie de Bécancour.

«Avoir les composantes des cellules au Québec pour alimenter l’Amérique du Nord, c’est mission accomplie. On a de l’ambition. On veut aller plus loin. On veut un cellulier», a-t-il conclu.

– Avec la collaboration de Michel Girard, David Descôteaux, Sylvain Larocque et Yves Daoust

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«Il faut comprendre le nucléaire»

«Il faut comprendre le nucléaire», affirme le ministre Pierre Fitzgibbon. Au cours d’un entretien récent avec Le Journal, il a dit avoir rencontré à ce sujet la semaine dernière, à Toronto, le ministre ontarien de l’Énergie, Todd Smith. «Il n’y a rien sur la table à dessin présentement, mais je pense que l’on doit mieux comprendre», a-t-il expliqué. Il rappelle qu’il n’y a aucune analyse sur le nucléaire en ce moment et que c’est le coût de l’électricité qui importe. (Francis Halin)

«Les régions misent à contribution»

Des zones d’innovations comme Bécancour, le ministre Fitzgibbon en voudrait plus. «Notre devoir au ministère de l'Économie, c'est de se dire: est-ce qu'il y a d'autres Bécancour possibles? Si oui, bang! On les “pimp”, on met de l'infrastructure et on va pouvoir attirer du monde», dit-il. C’est entre autres pour cette raison, et pour réaliser les projets d’énergie éolienne, qu’il effectue en ce moment des rapprochements avec les régions et les peuples autochtones. «On ne laissera pas les gens de Montréal décider ce qui va se passer dans les régions. Et si les Premières Nations veulent certains projets, et que Montréal n'en veut pas, on va les faire quand même», assure-t-il. «Quand les municipalités s'impliquent, l'acceptabilité sociale est beaucoup plus facile. Avec les peuples autochtones, c'est la même chose. Moi j'ai toujours cru que ces gens-là ne sont pas des bénéficiaires, ce sont des partenaires. Il faut travailler avec eux, et moi je suis ouvert à ça.» (David Descôteaux)


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