Festival de Nuit D'Afrique de Montréal Forró de Lá : (Forum)

par Jéromec, mercredi 19 juillet 2023, 10:39 (il y a 285 jours) @ Jéromec

Excellent!
Elle est mignonne en prime...

Poema e Concreto | Lara Klaus

https://www.youtube.com/watch?v=WixxIkI-aMg

Forró de Lá : du nord du Brésil au nord de l’Amérique

PHOTO FOURNIE PAR LE FESTIVAL INTERNATIONAL NUITS D’AFRIQUE

Lara Klaus, percussionniste et chanteuse de Forró de Lá

Elle est du nord du Brésil, eux sont du sud, mais c’est à Montréal que ces trois musiciens ont été réunis par le plaisir de jouer du forró. Habitué de La petite marche, rue Saint-Denis, Forró de Lá se produit gratuitement ce mercredi dans le cadre du Festival international Nuits d’Afrique.

Publié à 0h54 Mis à jour à 8h00Partager
Alexandre Vigneault
ALEXANDRE VIGNEAULT
LA PRESSE
Ce n’est pas la fameuse saudade qu’on ressent en écoutant du forró, musique assez entraînante et dansante typique du nordeste, c’est-à-dire le nord-est du Brésil. La nostalgie a toutefois joué un rôle dans la naissance du groupe Forró de Lá, mené par la percussionniste Lara Klaus, arrivée au Québec il y a quatre ans seulement.

« Jouer du forró me manquait. J’en jouais beaucoup au Brésil, avec de grands artistes, et cette musique est vraiment importante dans ma vie », explique la jeune femme originaire de Recife, qui a formé son groupe avec l’accordéoniste Dominique Poirier, le flûtiste et percussionniste Gabriel Schwartz, ainsi que le guitariste et chanteur Rodrigo Simoes.

Moins pop que la samba funk, moins chaloupé que la bossa nova, le forró affiche ses airs traditionnels avec ses élans d’accordéon et fait danser tous les Brésiliens sur des rythmes aux noms divertissants comme baião, arasta pé et xote.

Cette musique est jouée partout au Brésil de nos jours parce qu’elle est très diffusée depuis longtemps. Alors, même si je viens du sud du pays, il y en avait à Curitiba, ma ville. J’ai fait partie de plusieurs groupes avec lesquels on jouait toutes sortes de musiques brésiliennes, dont du forró.

Gabriel Schwartz

C’est un peu comme ça que Forró de Lá s’est formé au Québec, d’ailleurs : ses membres se sont rencontrés en jouant dans divers groupes et évènements, jusqu’à avoir envie d’en former un qui se consacrerait à interpréter les classiques du genre. « Nos concerts sont d’abord des moments de partage, dit Lara Klaus. C’est une occasion pour nous de parler portugais, de danser, de s’amuser. »

Une « culture de la résilience »
Le forró n’est pas une musique de carnaval, précise-t-elle, mais une musique associée à la Saint-Jean, célébrée avec faste autour du 23 juin au Brésil. Ses interprètes chantent l’amour, mais surtout la vie des petites gens du nordeste et leur réalité plus rurale qu’urbaine. Elle parle un peu d’agriculture et d’élevage, de la nature, du lien avec la terre, « dans des mots qui n’existent que dans cette région », précise Lara Klaus.


Il y a, dans ce territoire parfois aride, une « culture de la résilience », ajoute-t-elle. Ses rythmes sont entraînants, mais le forró dégage un je ne sais quoi de terre à terre qui le distingue notamment de la samba, qui a quelque chose de plus sensuel. « Avec Gabriel et Rodrigo, on a ajouté à notre musique des choses qu’on ne trouve pas en général dans le forró : des parties instrumentales, des influences de chorro et de maracatu », précise aussi la musicienne.

Détail important : le groupe Forró de Lá de Montréal n’est pas le même que l’ensemble du même nom qui a publié un album en 2018 qu’on trouve facilement sur les plateformes de diffusion en ligne. Les musiciens d’ici n’ont encore rien enregistré et préfèrent développer leur son sur scène avant de faire un disque. « Pour nous entendre, il faut venir nous voir ! », dit Lara Klaus. L’invitation est lancée.

Scène TD-Radio-Canada, le 19 juillet, à 15 h 30


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