Un Appel ! (Forum)
Rivière Yamaska derrière chez-moi à Ganby le 17 mai 2012.
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Tantôt, vers 14h00, j'ai mis la douleur dans mon baluchon et je lui ai dit ; Ma calvaire, tu m'empêches de marcher. Mais c'est bin de valeur, je te sors prendre l'air, ça va certainement te faire un grand bien, sinon tant pis pour toi !
Je n'ai pas eu l'audace de descendre le petit vallon pour me rendre à ce lieu de contemplation que vous avez visionné ci-haut, mais ce n'était pas l'envie qui me manquait. Pourquoi chercher le trouble me disais-je. Surprenant pour un rebelle comme moi qui n'en fait qu'à sa tête, être rendu si sage bout d'crisse !
J'avais un grand besoin de me rendre au moins au sommet de ce lieu pour contempler de loin et pouvoir m'asseoir sur ce roc non loin au bout du cimetière. Juste y penser de me rendre, me boostait le moral. Lorsque arrivé, je m'assois évidemment et je scrute les cimes et je prête l'Oreille.
Tout d'un coup, un couple de chardonnerets passe avec leur vol saccadé et leurs petits cris à chaque coup d'ailes : Dédé est là, Dédé est là, Dédé est là. Les petits sacripants, s'ils pensaient que je ne les avais pas entendu.
Je regarde plus près de moi, juste devant le tronc du gros érable, j'entends Ti-Rouge siffloté sa présence, vous savez ses petits sons lorsque ce genre voit un chat pour avertir ses pairs. Sauf que lui, il était seul et m'observait. Je me suis dit ; Ça y est, je suis l'observateur observé, bout de barine de viarge. Je regarde vers le son évidemment et dès que nos regards se sont croisés, j'avais l'impression qu'il voulait me parler. Je me concentre donc à ne faire qu'un avec la nature, quelques secondes ont suffit et là il commence :
- Ti-Fou, Ti-Fou Dédé.
- Mais oui c'est moi, qui veux-tu que cela soit un autre si tu me nommes ?
- Ti-Fou, Ti-Fou, ça t'a pris du temps à t'en venir. Que se passe-t-il ?
- Donc, tu m'as suivi mon sacripant. Tu dois savoir Ti-Rouge. Oui tu dois savoir, je suis encore en attente pour une autre chirurgie, quoique minime que l'on m'a dit. Je m'inquiète de cette attente parce que ma lésion est en progression constante et que ça risque de compliquer cette intervention, à moins que je passe une autre imagerie à résonance magnétique avant, je ne sais pas.
- Ti-Fou, Ti-Fou, wouin pis ?
Le ti-crisse !
Oups, un léger dérapage !
- Ti-Fou, Ti-Fou, tu t'en fais bien pour rien mon ami. J'ai aussi mes ennuis que tu connais très bien, puisque Mère te parle et que tu n'écoutes pas assez souvent.
- Minute, minute toi, Mère aura beau me parler, qui suis-je devant mon monde pour que je sensibilise les gens à se retrouver en eux pour améliorer la qualité de vie auquel nous humains, avons droit de le vivre en paix, en harmonie et en symbiose avec Elle. Hein, qui suis-je, je ne suis pas le Christ, ni Mahomet, ni Bouddha, ni Wathever pour faire le bonhomme septheure. Non merci pour moi, pas envie de me faire crucifier une autre fois !
- Ti-Fou, Ti-Fou, wo wo mon pit, sois toi-même est suffisant mais écris le Verbe, écris-le la façon que tu le voudras, mais écris-le.
- Tu le sais que j'écris avec ambivalence entre ici là maintenant et ce que j'envoie comme Verbe comme par exemple, la poésie sous forme à quatrain de vers dans cet immense Désert à fibres optique. C'est la seule façon pour moi d'entrer dans le Jardin Secret et de boire l'Eau de cette Fontaine qui s'y trouve. C'est ainsi que je parlais dans l'Autrefois et c'est ainsi que je verbalise dans ce Présent. Par Obole, voilà qu'est mon Verbe, voilà le Courant de cette Vie !
- Ti-Fou, Ti-Fou, lâches pas la patate !
Il a pris l'essor le torrieux de Ti-Rouge !
Dédé