Revaloriser le métier de préposé aux bénéficiaires (Forum)
Source : Revaloriser le métier de préposé aux bénéficiaires
En l’absence de conditions d’emploi attrayantes, il faut une véritable vocation pour être préposé aux bénéficiaires, s’entendent pour dire des intervenants dans le milieu hospitalier.
«C’est un métier ingrat: tous les matins, on recommence à donner des soins, la clientèle présente de la résistance aux soins aussi, donc ça prend énormément de formation, énormément d’intervention pour développer des compétences», explique le responsable du recrutement au Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de l’Est-de-l’Île-de-Montréal Claude Riendeau.
L’embauche de nouveaux candidats présente un défi majeur pour les établissements de santé, et constitue un problème répandu, ce qui peut évidemment avoir des répercussions sur les soins offerts aux patients.
Le CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal reconnaît que ces dernières années, le recrutement doit être proactif et qu’il faut déployer des campagnes publicitaires pour attirer les candidats, qu’il faut souvent aller chercher directement à leur sortie de l’école.
Il faut assurément valoriser davantage le rôle joué par les préposés aux bénéficiaires dans l’écosystème médical, admet M. Riendeau.
____________
Étant un technicien-ambulancier de la vieille garde ( j'ai débuté en 1979 avec des véhicules stations-wagons modifiés ou ancien corbillard ), nous avions à peu près les mêmes conditions de travail qu'actuellement avec les préposés aux bénéficiaires. Qu'est-ce qui fait aujourd'hui les paramédics ont d'excellentes conditions de travail et un salaire plus ou moins adéquat ? Eh bien, nous nous sommes battus pour nous faire reconnaître ( parce que nous n'étions pas reconnus par la ministère du travail et de la santé ) en premier lieu, et ensuite, nous avons créé une association syndiquée.
Les compagnies ambulancières donnent le salaire étatisé aux paramédics et ce sont ces employeurs qui s'occupent à administrer le service ambulancier, en-dehors bien sûr des grandes villes métropolitaines, qui elles sont gérées par Urgences Santé.
Oui c'est bien de valoriser le métier de préposé aux bénéficiaires, mais le problème n'est pas là, il manque de main-d’œuvre sur place et évidemment, au privé ces gens sont pratiquement exploités avec un maigre salaire. Donc, ils devront prendre le même cheminement que les techniciens-ambulanciers ont fait, c.a.d., se créer une association si cela n'est pas déjà fait. Ensuite, syndiquer cette association afin d'obtenir de meilleures conditions de travail et obtenir une convention collective pour protéger leurs conditions obtenues.
C'est bien beau d'augmenter leur salaire, je suis bien d'accord avec ce principe, mais le problème est que les effectifs sont désuets et inappropriés. Il faut augmenter les effectifs pour une meilleure qualité de service car actuellement, ça ni queue, ni tête. Lorsque c'est rendu qu'il y a qu'un(e) seul(e) préposé(e) aux bénéficiaires par étage d'un Centre Hospitalier, c'est un signe que c'est du bric-à-brac. Au lieu d'en donner plus aux pousseux de crayon et aux cadres accrochés au mur, il faut tripler les effectifs aux heures de pointe. Évidemment, ça donne en emploi temporaire à temps plein ( avec une liste de disponibilité ) mais au moins, ce renfort d'effectifs ne peut qu'améliorer le service.
Voilà ce que je pense pour ce service essentiel pour la santé.
Dédé