Prof Raoult: Études tronquées de la chloroquine (Forum)
Un médecin français controversé, le Pr Didier Raoult, a publié une nouvelle étude sur un dérivé de la chloroquine, confirmant selon lui «l'efficacité» de ce traitement contre le nouveau coronavirus, mais cette affirmation est à nouveau contestée par de nombreux scientifiques.
https://www.journaldemontreal.com/2020/03/29/chloroquine-serieuses-critiques-envers-les...
Malades chroniques privés de chloroquine.
MONTRÉAL – La chloroquine, ce médicament utilisé pour traiter la COVID-19 devenu soudainement controversé, est prescrite depuis des années à des gens qui souffrent d’arthrite. Ces derniers vont toutefois devoir s’en priver, le temps de la crise du coronavirus.
Car, craignant une pénurie, l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS) a statué au cours des derniers jours que les prescriptions de chloroquine et de son dérivé, l’hydroxychloroquine, ne pourront plus être renouvelées, sauf exception.
Ken Monteith, qui prend de l’hydroxychloroquine pour traiter ses rhumatismes depuis fort longtemps, s’en inquiète.
«Je prends un autre anti-inflammatoire, mais s’il ne suffit pas à le combler, je vais avoir un problème. Je vais avoir des douleurs», craint-il.
Ken Monteith était en train de compléter le renouvellement de ses médicaments sur internet, dimanche, quand il a appris qu’il ne pourrait probablement pas avoir de nouvelle dose d’hydroxychloroquine avant des mois.
Pour avoir droit à l’exception prévue par l’avis de l’INESSS, les personnes qui souffrent d’arthrite doivent retourner voir leur médecin, même si leur prescription est toujours valable. Ils sont ensuite contraints de faire la démonstration que ce traitement est essentiel pour eux.
«Malheureusement, mon rhumatologue a fermé son bureau pour des raisons de sécurité à cause du coronavirus», a soulevé Ken Monteith, pris au dépourvu.
Décision nécessaire?
Contacté par l’Agence QMI, l’INESSS a défendu son ordonnance collective.
«Ce médicament prend du temps avant d’être éliminé. Alors un arrêt temporaire ne devrait pas avoir d’effet sur la santé des gens», a d’abord insisté Olivia Jacques, porte-parole de l’institut public.
L’INESSS, l’autorité en matière de médicaments au Québec, dit en être arrivé à cette décision, car les inventaires de chloroquine et de son dérivé seraient trop limités pour faire face à une explosion des cas de COVID-19.
Pourtant, le même institut a indiqué dimanche par communiqué que la chloroquine ne devait pas être utilisée de façon généralisée pour soigner la COVID-19, sauf pour de rares cas.
Un médicament controversé
Décrit par Donald Trump comme «un don du ciel» pour lutter contre la pandémie, la chloroquine ne cesse en fait de diviser la communauté scientifique.
D’un côté, le microbiologiste français Didier Raoult affirme avoir obtenu des résultats très convaincants en administrant ce traitement à des personnes atteintes du coronavirus. De l’autre, des études contredisent ces propos ou les nuancent, du moins.
À travers toute cette controverse, la chloroquine est devenue l’objet de toutes sortes de théories du complot sur les réseaux sociaux.
https://www.journaldemontreal.com/2020/03/29/des-malades-chroniques-prives-de-chloroquine
La Chloroquine ne doit pas être utilisée.
La chloroquine et l'hydroxychloroquine, ces substances prisées par certains spécialistes pour lutter contre les symptômes de la COVID-19, ne doivent pas être utilisées par les personnes atteintes de cette maladie, sauf exception, a statué dimanche l'Institut national d'excellence en santé et en services sociaux (INESSS) du Québec.
«Malgré certains résultats encourageants d’essais cliniques portant sur de petites cohortes de patients, les données disponibles n’appuient pas un usage généralisé de la chloroquine ou de l’hydroxychloroquine chez les patients souffrant de la COVID-19», a indiqué sans détour l'organisme dans sa prise de position publiée dimanche matin.
Différentes petites études se sont penchées sur l'efficacité de ces substances utilisées pour lutter contre le paludisme, laissant entrevoir qu'elles pourraient s'avérer efficaces contre la COVID-19, mais sans amener de résultats parfaitement convaincants, a souligné l'INESSS.
«En dehors d’un protocole de recherche, l’usage devrait être limité à des patients dont la situation clinique est sévère, évaluée au cas par cas, soutenu par un comité interdisciplinaire d’experts», a jugé l'INESSS.
La chloroquine est vantée par le Dr Didier Raoult, en France, qui estime que le médicament a le potentiel d'aider à la lutte contre la pandémie. Le président américain Donald Trump a aussi vanté cette substance, allant jusqu'à la qualifier de remède «miracle». Quant à l’hydroxychloroquine, elle est un dérivé de la chloroquine.
Malgré ce qui est dit sur la chloroquine, les autorités sanitaires mettent en garde contre l'automédication à ce médicament, qui peut s'avérer toxique à haute dose.
https://www.journaldemontreal.com/2020/03/29/covid-19-la-chloroquine-ne-doit-pas-etre-u...
La Chloroquine: Du cas par cas.
La chloroquine à utiliser « au cas par cas » pour traiter la COVID-19, prévient l'INESSS.
L’usage généralisé de la chloroquine, un médicament antipaludique qui a montré des résultats encourageants contre la COVID-19, n’est pas recommandé par l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS) au Québec.
Dans une réponse rapide publiée sur son site Internet, l’INESSS recommande de limiter l’usage de ce médicament, au cas par cas, à des patients dont la situation clinique est sévère.
L’incertitude entourant l’efficacité et l’innocuité de la chloroquine ou de l’hydroxychloroquine n’en permet pas, soutient-elle, un usage généralisé, peu importe le stade de la maladie.
L’Institut reconnaît que le médicament a donné des résultats encourageants sur de petites cohortes de patients, notamment pour réduire la durée du portage viral et la durée de la contagiosité, selon certaines études observationnelles.
D’autres études sont toutefois en cours.
L’INESSS recommande en outre d’intégrer tous les patients qui recevront de la chloroquine ou de l’hydroxychloroquine pour traiter la COVID-19 à des protocoles de recherche, afin de documenter l’utilisation et les effets cliniques de ces traitements en contexte réel de soins au Québec.
Ce traitement a en autre été utilisé à l’Hôpital général juif de Montréal.
L'Institut provincial met en outre en garde contre le recours aux traitements dont les données d’efficacité comportent un niveau élevé d’incertitude.
Et la colchicine?
Une étude clinique d’envergure est par ailleurs en cours au Canada pour traiter la COVID-19 avec la colchicine, un médicament souvent utilisé contre la goutte et les péricardites.
Environ 6000 Canadiens pourront participer à l’étude, pilotée par des chercheurs de l'Institut de cardiologie de Montréal et financée par le gouvernement du Québec. Cet anti-inflammatoire très puissant pourrait réduire le risque de complications pulmonaires liées à la maladie.
Il n’existe actuellement aucun vaccin ni traitement dont l’efficacité est documentée pour la COVID-19 à partir d’essai comparatif à répartition aléatoire, rappelle l’INESSS.
Philippe Ouimet:
Ayant contracter la malaria en Indonesie la médecine m'a prescrit de la chloroquine de 1976 @ 2000 Aujourd'hui j'ai des gros problèmes avec ma vue ceci selon un spécialiste de l'hospital de St Jérome est relié directement a ce médicament ....donc faite très attention !!!
https://www.msn.com/fr-ca/actualites/sciences/la-chloroquine-à-utiliser-«-au-cas-par-ca...
La Chloroquine: Toxicité cardiaque.
Des «cas de toxicité cardiaque» après la prise d’hydroxychloroquine.
(Bordeaux) Des « cas de toxicité cardiaque » ont été signalés sur des personnes présentant des symptômes de la COVID-19 qui avaient pris en automédication de l’hydroxychloroquine, promu par certains scientifiques comme un remède possible contre le virus, mettent en garde dimanche les autorités sanitaires de Nouvelle-Aquitaine, une région de France.
Publié le 29 mars 2020 à 16h57
Agence France-Presse
« Des cas de toxicité cardiaque ont été signalés […] suite à des prises en automédication […] d’hydroxychloroquine face à des symptômes évocateurs de la COVID-19, ayant parfois nécessité une hospitalisation en réanimation », indique l’Agence régionale de santé dans un communiqué.
« Face à ce constat, l’ARS Nouvelle-Aquitaine alerte sur les dangers de l’hydroxychloroquine qui ne doit en aucun cas être prise en automédication », selon le communiqué.
La prise de ce médicament doit faire l’objet d’une « surveillance » et d’une « prescription » médicales adaptées « pour éviter la survenue d’événements indésirables graves mais aussi des hospitalisations en réanimation qui sont actuellement précieuses », poursuit l’ARS.
Dérivé de l’antipaludéen chloroquine, l’hydroxychloroquine connu en France sous le nom de Plaquénil, est utilisé contre le lupus ou la polyarthrite rhumatoïde.
Actuellement expérimentées dans plusieurs pays dans la lutte contre le virus, ces substances peuvent provoquer de nombreux effets secondaires dont des troubles cardiaques et neurologiques. Et un surdosage peut être dangereux, voire mortel.
En France, des essais sur l’hydroxychloroquine sont menés par le controversé Pr Didier Raoult, qui s’est attiré des critiques après avoir publié deux études confirmant selon lui l’« efficacité » de ce traitement contre le coronavirus. Dans une deuxième étude portant sur 80 patients, publiée vendredi en ligne, le directeur du réputé Institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée Infection de Marseille, affirme que 80 % d’entre eux ont connu une « évolution favorable ».
Or nombre de scientifiques pointent les limites de ces études, car elles n’ont pas été menées selon les protocoles scientifiques standards.
En France, un décret encadre la mise à disposition de l’hydroxychloroquine pour éviter les risques de rupture alors que ce médicament fait actuellement l’objet d’un engouement.
En attendant les résultats de « Discovery », un essai européen en cours sur quatre traitements, dont l’hydroxychloroquine, la France a autorisé l’administration de cette molécule contre la COVID-19 à l’hôpital uniquement et seulement aux cas graves.
https://www.lapresse.ca/international/europe/202003/29/01-5267000-des-cas-de-toxicite-c...