Les Mavericks et la Chloroquine (Forum)
par Blake, dimanche 05 avril 2020, 19:05 (il y a 1694 jours)
Ce que toute cette histoire démontre est qu'il y a des "Mavericks" en science. Des gens qui n'ont pas peur de dire que le consensus n'est pas la réalité. Et ça a du bon, dès fois, car les gens viennent un peu complaisants en se disant "on sait déjà".
Ça ne veut pas dire que n'importe qui peut être un "Maverick", ou que tous devraient l'être, ou que ceux-ci ont toujours raison. Ultimement, la science doit trancher, et trancher d'une manière... scientifique. C'est-à-dire en essayant de démontrer ou de réfuter l'hypothèse émise.
Autrement dit, ce n'est peut-être pas sexy ce que les docteurs disent, mais oui, faut pas prescrire un médicament à la légère. Faut une étude qui montre que ça améliore les choses. Dans le cas de la chloroquine, ça ne semble pas marcher, malheureusement.
La présence de ces "Mavericks" est parfois une occasion en or pour les démogogues qui tournent les choses à leur avantage ou encore pour les conspirationnistes et complotistes.
Les Mavericks et la Chloroquine
par Dédé, dimanche 05 avril 2020, 19:37 (il y a 1694 jours) @ Blake
Ce que toute cette histoire démontre est qu'il y a des "Mavericks" en science. Des gens qui n'ont pas peur de dire que le consensus n'est pas la réalité. Et ça a du bon, dès fois, car les gens viennent un peu complaisants en se disant "on sait déjà".
Ça ne veut pas dire que n'importe qui peut être un "Maverick", ou que tous devraient l'être, ou que ceux-ci ont toujours raison. Ultimement, la science doit trancher, et trancher d'une manière... scientifique. C'est-à-dire en essayant de démontrer ou de réfuter l'hypothèse émise.
Autrement dit, ce n'est peut-être pas sexy ce que les docteurs disent, mais oui, faut pas prescrire un médicament à la légère. Faut une étude qui montre que ça améliore les choses. Dans le cas de la chloroquine, ça ne semble pas marcher, malheureusement.
La présence de ces "Mavericks" est parfois une occasion en or pour les démogogues qui tournent les choses à leur avantage ou encore pour les conspirationnistes et complotistes.
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La chloroquine a des effets secondaires assez néfaste pour le coeur. Oui il est indiscutable pour le cas par cas, car plus de la moyenne des gens n'ont pas cette lacune. Cependant, pour une personne qui a un profil cardiaque faible, c'est comme jouer à la roulette russe avec le baril plein !
L'effet secondaire néfaste et primaire, la chloroquine peut causer l'arythmie ( soit la tachycardie ou la bradycardie. Or la plupart des gens aux prises de la covid-19 et qu'ils ont des complications, ont un profil cardiaque passablement déficient puisque le virus s'attaque à la zone primaire de la circulation sanguine, les poumons.
Je suis de ces gens qui conteste cette médication pour contrer le coronavirus, juste pour cette raison d'effet secondaire.
Les Mavericks et la Chloroquine
par Blake, dimanche 05 avril 2020, 19:39 (il y a 1694 jours) @ Dédé
Ce que toute cette histoire démontre est qu'il y a des "Mavericks" en science. Des gens qui n'ont pas peur de dire que le consensus n'est pas la réalité. Et ça a du bon, dès fois, car les gens viennent un peu complaisants en se disant "on sait déjà".
Ça ne veut pas dire que n'importe qui peut être un "Maverick", ou que tous devraient l'être, ou que ceux-ci ont toujours raison. Ultimement, la science doit trancher, et trancher d'une manière... scientifique. C'est-à-dire en essayant de démontrer ou de réfuter l'hypothèse émise.
Autrement dit, ce n'est peut-être pas sexy ce que les docteurs disent, mais oui, faut pas prescrire un médicament à la légère. Faut une étude qui montre que ça améliore les choses. Dans le cas de la chloroquine, ça ne semble pas marcher, malheureusement.
La présence de ces "Mavericks" est parfois une occasion en or pour les démogogues qui tournent les choses à leur avantage ou encore pour les conspirationnistes et complotistes.
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La chloroquine a des effets secondaires assez néfaste pour le coeur. Oui il est indiscutable pour le cas par cas, car plus de la moyenne des gens n'ont pas cette lacune. Cependant, pour une personne qui a un profil cardiaque faible, c'est comme jouer à la roulette russe avec le baril plein !
L'effet secondaire néfaste et primaire, la chloroquine peut causer l'arythmie ( soit la tachycardie ou la bradycardie. Or la plupart des gens aux prises de la covid-19 et qu'ils ont des complications, ont un profil cardiaque passablement déficient puisque le virus s'attaque à la zone primaire de la circulation sanguine, les poumons.
Je suis de ces gens qui conteste cette médication pour contrer le coronavirus, juste pour cette raison d'effet secondaire.
Oui, un médicament qui peut être très dangereux. Du cas par cas comme tu dis et on verra aussi après le vrai protocole de recherche.
Chloroquine: Les malades ne veulent plus participer.
par Blake, dimanche 05 avril 2020, 20:52 (il y a 1694 jours) @ Blake
Les malades ne veulent plus participer à la recherche sur la chloroquine.
Le buzz sur la chloroquine freine l'essai clinique européen Discovery.
L'espoir qu'a fait naître l'infectiologue Didier Raoult dissuade certains malades de participer aux recherches scientifiques lancées pour trouver un traitement efficace contre le coronavirus.
Le buzz sur la chloroquine freine l'essai clinique européen Discovery
C’est un effet pervers et inattendu de l’actuel engouement pour la chloroquine : l’écho médiatique mondial rencontré (en dépit d’une méthodologie très discutable) par l’étude clinique réalisée par l’infectiologue et directeur de l’Institut hospitalo-universitaire Méditerranée, Didier Raoult, entrave les recherches scientifiques en cours pour trouver un traitement efficace contre le Covid-19. Occupés depuis dimanche à recruter les 800 patients français (sur 3 100 Européens) destinés à participer à l’essai clinique européen Discovery, les infectiologues de Bichat se sont heurtés au refus de plusieurs malades. «Il y a un tel tapage médiatique irrationnel que certains patients refusent d’être enrôlés dans l’essai Discovery parce qu’ils ne veulent pour traitement que de l’hydroxychloroquine, peste le professeur Xavier Lescure, infectiologue à Bichat. Malgré tout le respect que j’ai pour lui, Raoult gêne la réalisation d’une recherche méthodologique robuste. On ne peut colporter des certitudes et jouer avec l’espoir des gens. Il nous fait perdre du temps.»
D’abord écartée de l’essai Discovery, l’hydroxychloroquine y a été intégrée après le changement de pied de l’Organisation mondiale de la santé qui, il y a quinze jours, l’a rangé dans sa liste des traitements prioritaires. Pourquoi, dès lors, une telle réticence des patients ? Question de probabilité.
«Les refus viennent aussi des médecins»
Discovery se décompose en cinq groupes de patients : le premier groupe témoin ne reçoit que le traitement normal (oxygénation, ventilation…), les quatre autres groupes se voient administrer des substances ayant fait leur preuve lors d’épidémies précédentes : du Remdivisir, antiviral injectable utilisé contre Ebola, pour l’un ; du Kaletra, traitement anti-VIH, pour le deuxième ; du Kaletra et un interféron bêta, molécule naturellement produite par le système immunitaire, pour le suivant ; seul le cinquième groupe reçoit de l’hydroxychloroquine. «Les patients n’ont du coup que 20% de chances de se voir administrer de l’hydroxychloroquine, et cela ne leur convient pas !» s’agace Lescure.
Directeur du consortium REACting de réponse aux maladies infectieuses qui coordonne l’essai clinique européen, le professeur Yasdan Yasdanpanah dit aussi sa stupéfaction : «Les refus viennent des patients mais aussi de leurs médecins !» Une attitude d’autant plus incompréhensible pour l’infectiologue de Bichat que les études sont très loin de prouver l’efficacité de la chloroquine : «In vitro, dans les tubes à essai, tous les traitements marchent contre le Covid», insiste-t-il. Pour nombre d’infectiologues, la prudence est donc de mise.
Les résultats d’une étude clinique chinoise conduite par des chercheurs du département d’infectiologie du centre clinique de santé publique de Shanghai les confortent dans cette attitude : publiée le 3 mars dans the Journal of ZheJiang University (accessible en ligne), elle indique que «la dose standard d’hydroxychloroquine ne montre pas de signes cliniques statistiquement significatifs dans l’amélioration des symptômes des sujets ou l’accélération de la suppression du virus»…
«Objectif»
Le professeur Yasdanpanah balaye la polémique : «On respecte les refus et je serais le premier heureux que l’hydroxychloroquine fonctionne.» Pour lui, l’essentiel est ailleurs. «En trois jours, nous avons inclus 51 patients dans Discovery. Il y a tellement de malades que l’on avance tout de même vite.» Cinq centres de recrutement sont désormais ouverts, à Bichat mais aussi à Lille, Strasbourg, Lyon et Nantes. D’autres le seront prochainement à Paris, Metz, et Annecy, ville très touchée par le Covid-19. «Notre objectif est de trouver un traitement qui évite bien sûr le décès mais aussi le placement en réanimation, insiste le chef du service des maladies infectieuses de Bichat. Pour ce faire, on ne peut pas seulement viser la diminution de la charge virale, puisqu’au bout de sept à dix jours l’état de certains patients s’aggrave alors même qu’ils semblent avoir maîtrisé le virus.» Et de conclure : «Les gens ont besoin d’espoir. Mais les scientifiques se doivent de rester rigoureux.»
https://www.liberation.fr/france/2020/03/26/le-buzz-sur-la-chloroquine-freine-l-essai-c...
Chloroquine: Les malades ne veulent plus participer.
par Dédé, dimanche 05 avril 2020, 21:01 (il y a 1694 jours) @ Blake
Excellent cet article. C'est un signe que la science ne peut bourrer les gens comme autrefois !