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Dre Joanne Liu (Forum)

par Blake, lundi 04 mai 2020, 12:42 (il y a 1665 jours)

Très belle prestation et prestance de la Dr Liu hier soir à TLMEP. Quelle femme intelligente et intéressante. Pour avoir été sur des terrains très dangereux et hostiles, elle sait de quoi elle parle. Évidemment, elle n'arrive pas à la cheville de nos fins renards complotistes-conspirationnistes qui eux, ont bien exploré de fond en comble leur sous-sol du style Ti-Mine et R2.


« On ne court pas un marathon, on court un ultra-marathon », selon la Dre Joanne Liu


Pour l'ancienne présidente de Médecins sans frontières, « les pandémies n'ont aucune pitié. S'il y a des maillons faibles, ils vont casser ».
En entrevue à l'émission Tout le monde en parle, la pédiatre et urgentiste au CHU Sainte-Justine précise que la crise de la COVID-19 ressemble aux autres pandémies. «Le sentiment de peur et d'impuissance des gens est le même».

Après avoir été au front à trois reprises avec Médecins sans frontières dans la lutte contre le virus Ebola en Afrique de l'Ouest, elle note que la réponse pandémique actuelle demeure ethnocentrée.
«La chose qu'on va encore avoir besoin d’intégrer est l’idée qu’on est extrêmement tourné sur nous-mêmes parce que ça se passe chez nous et que ça ne s'est jamais passé chez nous», explique-t-elle.
Pour l'ancienne présidente de MSF, la santé collective dépend de la santé de chaque pays. «Tant que tout le monde ne sera pas en meilleure santé, on va toujours être en danger».


La docteure Liu prête désormais main-forte dans un CHSLD jumelé au CHU Sainte-Justine, un travail qu'elle juge extrêmement difficile et déstabilisant.
«Tout le monde – incluant moi-même – part avec la peur au ventre en se demandant : est-ce que je vais faire le mauvais geste?»
Pour l'urgentiste, des décisions prises pour limiter la propagation de la maladie risquent de laisser des traces à plus long terme.
Une réalité à laquelle elle a été confrontée lorsqu'elle était en Afrique de l'Ouest. «On a fait des erreurs on s'est fait tout pardonner par la population, mais la chose que l’on ne nous a pas pardonnée est d'avoir laissé les gens mourir tout seuls, de ne pas avoir permis de faire leur rite lorsqu'il y avait un décès».
Selon elle, une formation aurait pu être donnée aux proches aidants pour leur permettre de continuer à visiter les aînés.
«Si on est capable de faire la formation de différentes personnes, on est sûrement capable de faire la formation d'un aidant naturel qui a envie d’être aux côtés de son père et sa mère. Tout le monde est capable d'apprendre à se mettre une protection individuelle», soutient-elle.

https://www.msn.com/fr-ca/actualites/quebec-canada/«-on-ne-court-pas-un-marathon-on-cou...


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