Lumière sur L'hydroxychloroquine. (Forum)
Une nouvelle étude publiée aujourd’hui dans le New England Journal of Medecine indique que prendre de l’hydroxychloroquine n’empêcherait pas de développer la COVID-19 après avoir été exposé au coronavirus.
Cette étude, menée conjointement par l’Université du Manitoba et l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM), est la première randomisée en double aveugle, contre placebo, portant sur le sujet.
Pour évaluer l’efficacité du médicament, les participants ont reçu par courrier médical, dans les quatre jours après avoir été exposés au coronavirus, soit un placebo, soit de l’hydroxychloroquine, qu’ils ont dû prendre pendant cinq jours. Ni les chercheurs ni les participants n’étaient informés du traitement qu’ils prenaient, et un comité indépendant externe a examiné les données.
Des 821 participants, 107 ont développé la COVID-19 dans les 14 jours qui ont suivi. Aucun des participants n’est décédé. Parmi les personnes qui ont développé la maladie, 58 prenaient le placebo et 49 prenaient l’hydroxychloroquine. Les effets secondaires de l’hydroxychloroquine (nausée, gêne abdominale) étaient plus fréquents (40%) chez ceux qui prenaient ce médicament que chez ceux qui prenaient le placebo (17%). Les participants n’ont pas fait état d’effets secondaires graves liés au médicament.
Si les chercheurs avaient espoir que le médicament aide à prévenir la COVID-19, leur «étude démontre que l’hydroxychloroquine n’est pas meilleure que le placebo» lorsqu’utilisée à titre préventif après qu’une personne a été exposée au SRAS-CoV-2, a affirmé dans un communiqué le Dr Todd Lee, l’un des principaux auteurs de l’étude.
Le président américain, Donald Trump, avait fait la promotion de ce médicament, disant le prendre à titre préventif et n’avoir «rien à perdre». Il s’est ensuite rétracté, disant qu’il ne le prenait plus. Ce qui ne l’a pas empêché d’en faire expédier deux millions de doses au Brésil, où la pandémie sévit durement.
Au sujet de l’hydroxychloroquine, la revue médicale The Lancet a exprimé des réserves aujourd’hui quant à l’étude qu’elle a publiée il y a quelques semaines mettant en doute l’efficacité du médicament et avertissant de sa possible dangerosité. Un audit indépendant des données de l’étude est en cours. L'Organisation mondiale de la santé a dit reprendre les essais cliniques du traitement après neuf jours de suspension.
https://www.ledevoir.com/societe/science/580152/lumiere-sur-l-hydroxychloroquine
Hydroxychloroquine: Prévention 0.
L’hydroxychloroquine ne permet pas de prévenir l’apparition de la COVID-19
Administrée à des personnes ayant été en contact étroit avec des individus infectés, l’hydroxychloroquine ne permet pas de prévenir l’apparition de la COVID-19, conclut un essai clinique effectué au Canada, notamment au Centre universitaire de santé McGill (CUSM), ainsi qu’aux États-Unis. Par ailleurs, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé la reprise des essais cliniques qu’elle avait suspendus à la suite des résultats inquiétants de la publication par le journal The Lancet indiquant que ce médicament était inefficace, voire néfaste pour traiter la COVID-19. Or, la revue médicale a fait part à ses lecteurs, mardi, de ses préoccupations quant à la qualité scientifique de cette étude.
Le New England Journal of Medicine publiait aujourd’hui les résultats de l’essai clinique conduit par l’Université McGill, l’Université du Manitoba, l’Université de l’Alberta et l’Université du Minnesota.
Dans cet essai clinique auquel ont participé 821 jeunes adultes asymptomatiques qui avaient été exposés à une personne atteinte de la COVID-19 à leur domicile ou dans un milieu de soins, 414 participants ont reçu par coursier dans les quatre jours suivant leur exposition des comprimés d’hydroxychloroquine qu’ils devaient prendre pendant cinq jours, tandis que 407 participants ont reçu pour leur part des comprimés d’un placebo. Autant les chercheurs que les participants ignoraient lequel des traitements, l’hydroxychloroquine ou le placebo, était administré.
Parmi les 821 participants, 719 avaient subi une exposition à haut risque, car ils étaient restés pendant plus de dix minutes en présence, plus précisément à moins de deux mètres, d’une personne infectée, et ce, sans aucune protection, c’est-à-dire sans porter de masque ou d’écran facial.
Au cours des 14 jours qui ont suivi le traitement, 49 des personnes qui avaient été traitées par l’hydroxychloroquine ont développé la COVID-19, soit 11,9 % d’entre elles, et 58 parmi celles ayant reçu le placebo, soit 14,3 %. Puisque la réduction absolue du risque ne dépasse pas les 2,4 %, les auteurs de l’étude concluent à l’inefficacité de l’hydroxychloroquine pour diminuer de façon significative le risque de développer la COVID-19 chez les personnes ayant été en contact avec une personne infectée.
La Dre Emily McDonald, qui a codirigé la portion de l’étude réalisée à McGill et qui est donc coauteure de la publication, fait remarquer qu’il s’agit « du premier essai clinique effectué en bonne et due forme, soit avec des « contrôles », c’est-à-dire en comparant le médicament avec un placebo, et où le traitement (le médicament ou le placebo) a été attribué au hasard aux patients (« étude randomisée »), et sans que les expérimentateurs et les participants ne sachent ce qui a été administré (à double insu).
La Dre McDonald tient également à souligner que le médicament n’a causé aucune complication grave, dont une arythmie cardiaque ou un décès, chez aucun des participants, « ce qui élimine nos préoccupations quant à la sécurité du médicament chez les personnes en bonne santé du moins ».
Directrice de l’Unité d’évaluation des pratiques cliniques du CUSM, la Dre McDonald explique que cette étude a été entreprise parce que l’hydroxychloroquine était connue pour son aptitude à diminuer la réplication du virus. « Après qu’une personne a été exposée au virus, il faut que le virus se réplique [et se multiplie] dans l’organisme pour que la maladie apparaisse. Or, nous pensions que ce médicament pourrait peut-être diminuer la réplication du virus et ainsi prévenir le développement de la maladie, ou du moins ses symptômes », dit-elle.
Volte-face de l’OMS
L’OMS a annoncé aujourd’hui reprendre la série d’essais cliniques dénommée «Solidarité» qu’elle avait suspendue à la suite de la publication par le journal The Lancet de résultats indiquant que la chloroquine et l’hydroxychloroquine, avec ou sans l’azithromycine, étaient inefficaces, voire néfastes, pour traiter la COVID-19. Mais après avoir examiné l’ensemble des données disponibles et n’avoir décelé aucun effet sur la mortalité, « les membres du Comité de sécurité et de suivi ont estimé qu’il n’y avait aucune raison de modifier le protocole de ces essais cliniques ». L’OMS a donc approuvé la poursuite de ces essais.
Face aux importantes questions scientifiques qui ont été soulevées par un groupe de chercheurs, la prestigieuse revue britannique The Lancet a pour sa part émis un avis (« expression of concern »), mardi, dans lequel elle exprime ses préoccupations quant à l’intégrité des données de l’étude publiée par Mandeep Mehra et ses collègues qui portait sur 96 032 patients atteints de la COVID-19 et hospitalisés dans 671 hôpitaux du monde.
Le groupe de scientifiques qui a alerté les rédacteurs en chef de The Lancet a souligné des lacunes méthodologiques, et remis en cause « la validité et la provenance des données » utilisées dans cette étude.
« Nous sommes nombreux à remettre en question l’intégrité des données de cette étude, affirme la Dre Emily McDonald. Pour écrire leur étude, les auteurs ont utilisé les données que leur a fournies Surgisphere, une société privée [spécialisée dans l’analyse de données médicales] dont le directeur est aussi l’un des coauteurs de l’étude. Plusieurs erreurs ont été relevées dans les données de l’étude. Par exemple, l’étude fait mention d’un nombre de décès, en Australie, supérieur à celui de la totalité des décès survenus en Australie [durant la période de l’étude] ! De plus, plusieurs hôpitaux à travers le monde ont affirmé ne jamais avoir fourni de données à Surgisphere. »
https://www.ledevoir.com/societe/science/580100/l-hydroxychloroquine-ne-permet-pas-de-p...
Hydroxychloroquine: Prévention 0.
Les pros chloroquine, majoritairement français évidemment, s'imaginent certainement que les études sur cette molécule, sont déjà biaisées par les scientifiques étrangers, autant que canadiens que par les chinois. Pourtant, leurs propres études leurs permettent de confirmer que la chloroquine et l'hydroxychloroquine n'est pas un facteur pour arrêter l'expansion du coronavirus dans le système d'une personne contaminée.
Donc, zéro - zéro, retient rien = zéro...UN GROS ZÉRO !
Mais faut pas leur faire de la peine même s'ils sont ÉPAS d'affirmer le contraire avec leur zéro preuve.
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