Vers mon imagination ! (Forum)
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Alan Parsons Project - In the Lap of the Gods
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Il y a déjà bien trop longtemps que j'ai laissé tomber le Verbe, trop longtemps pour user ma verve vers ce qui n'est pas essentiel, sur des chicanes de clochers qui n'ont aucune valeur que de hausser l'estime de son ego et de celui des autres. Aujourd'hui, il est temps que je reviennes à l'Essence-Ciel dans ce temps de pandémie, ce covid-19 qui enlève la vie aux plus démunis physiquement. Ça fait tellement longtemps, que je ne sais plus par où commencer et même, je ne me reconnais plus à force de tirer à boulet rouge à l'opposition de mes perceptions. Qu'importe, comme un Ange, je saute dans le Vide !
Comme de raison, je ne tombe pas et je flotte, une sensation agréable même si je ne suis pas trop coutumier au vol du Phoenix. Regardant ici et là à ce qui est en-bas, je ne vois rien d'étrange sauf que je remarque qu'il y a de moins en moins d'espace vert. Je me dis, l'expansion humaine est vraiment importante et il faut s'éloigner beaucoup plus qu'avant pour voir la nature sans humain autour. Cependant, je me lève la tête pour voir devant et je vois tout près à cinq kilomètres environ, un énorme pic qui dépasse les nuages. Je me concentre donc d'aller vers celui-ci afin de voir ce qui cloche avec le décor à l'environnement que je suis.
Plus je m'approche du pic, plus je le vois verdoyant comme si toute l'herbe s'était imprégnée dessus, comme un monticule de terre mais tellement énorme que c'est à me demander si je ne suis pas sur un autre monde et qu'il y ait des Géants. Je décide donc de faire le tour mais surprise, impossible d'en faire le tour, le sommet est à la grosseur d'un continent, comme si je me retrouvais tout d'un coup au-dessus d'un autre pays. Pourtant, je ne vois que de la verdure, aucune habitation. Tout d'un coup, j'entends quelqu'un me héler au loin. Je me concentre donc d'où provient celui ou celle qui m'appelle. C'est une voix d'homme qui me hèle mais je ne vois pas son emplacement parmi cette grande verdure. Je l'entends encore me héler.
- Dédé, je suis ici sur ce petit monticule à dix heures.
Je le localise en regardant à ma gauche, il est minuscule et il est assis sur un petit monticule tout en gesticulant pour que je le vois. Évidemment, je m'aperçois que ma perception était erroné par le fait que je volais à une certaine hauteur car plus je m'approche de lui, plus sa taille me semble normale pour un humain. Il était vêtu de façon assez sombre, comme pour tenter de ne pas se faire voir parmi cette verdure mirobolante que je n'ai jamais vu nul part jusqu'à maintenant. Je vais donc le rejoindre et voyant un autre petit monticule devant lui, je me pose devant celui-ci et là je regarde l'homme devant moi.
Il devait mesurer près de deux mètres, grosse barbe et moustache blanche qui recouvrent ses lèvres, un couvre-chef qui me semblait un foulard attaché autour de sa tête qui recouvre une chevelure aussi blanche que ses poils au visage. Il portait un ceinturon et un étui accroché sur sa droite à ce qui me semblait être un couteau de chasse. Son habillement ressemblait à tout point de vue à un coureur des bois.
Il me fait signe de m'asseoir sur le monticule derrière moi, ce que je fais évidemment parce qu'il m'intrigue cet homme. J'ouvre la discussion en lui demandant :
- Comment se fait-il que tu connais mon nom ?
- Ô boy ! Ça parait que ça fait un bon bout de temps que tu n'as pas volé comme le Phoenix. Pas grave, je te le dis, je suis toi dans le ici et toi dans le ici et là.
- C'est bien que je croyais, moi et l'autre moi et l'Esprit de moi.
- En douterais-tu ?
- Comment puis-je douter ma propre croyance, voyons l'ami, il n'y a pas juste un moi qui est ainsi.
Il me regarde comme un scanner de la tête aux pieds, comme pour essayer de voir ce qui cloche sur moi.
- Je vois bien que je ne vois rien qui cloche sur toi mais j'ai une certaine difficulté à te reconnaître, comme si ton Cœur est devenu aussi dure que le monticule que tu es assis. Qu'est-ce qui me rend cette vision de ton toi vers toi ? Pourtant, tu es ici et là et ton Esprit est pur. Qu'est-ce qui cloche chez toi ?
Pour détendre l'atmosphère, il est évident que je lui lance une crac du genre :
- As-tu fini de faire ton Colombo et le R2Téteux en même temps !
Oups, un léger dérapage !
Il riait une bonne shot, il faut croire qu'après tout que ce moi devant moi est vraiment moi. Alors je lui demande à mon tour :
- Pourquoi m'as-tu hélé tantôt ?
- C'est parce que je t'ai reconnu cette affaire !
Mouin, c'est bien moi ça !
- Je vais te dire ce qui ne va pas en moi, là actuellement.
- Vas-y, je t'écoute.
- Là où je suis en même temps que je suis devant moi et ayant l'Esprit de moi, c'est le chaos. Les gens se divisent par une nouvelle idéologie qui fait des ravages dans les familles, presque autant que la pandémie actuelle de la covid-19. C'est à croire que ce coronavirus infecte même le cerveau, plus en plus les gens deviennent des zombies masqués et d'autres qui avec évidence, ne portent pas de masque mais sont plus proches les uns aux autres, voire même à faire des doigts d'honneur au coronavirus qui tue toujours jusqu'à maintenant. Le pire, c'est que je ne peux pas les en vouloir, ce sont des humains, ce n'est pas de notre faute d'être humain nous les êtres-humains. La vie, il faut la vivre, c'est instinctif.
- Alors, pourquoi cette Pierre que tu as ?
- Mon Cœur est toujours le même sinon je ne serais pas là devant moi avec l'Esprit de moi. Je l'ai toujours protégé ainsi pour préserver cette Imagination qui me caractérise tant. Ici, les être-humains peuvent être d'une telle méchanceté que détruire leurs illusions, c'est comme recevoir un coup d'Estoc par le dos. J'en sais quelque chose, on m'a ouvert le thorax !
Après avoir dit ça, le moi disparaît et je me retrouve seul, assis sur le monticule. Je pense quelques instants et me revoilà devant mon écran.
Dédé