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Covid-19: Un policier témoigne. (Forum)

par Blake, mardi 28 juillet 2020, 13:25 (il y a 1580 jours)

COVID-19: «C’est sérieux. Ça existe. C’est vrai.»

À l’hôpital, on l’appelait le miraculé. Deux semaines dans le coma. Trente livres en moins. Des séquelles encore aujourd’hui. Trois mois après avoir attrapé la COVID-19, alors que les cas remontent au pays, le policier Edgar Guillen a un message pour les Québécois : « Ça existe. C’est sérieux. C’est vrai. »


Les cauchemars qui ont peuplé son coma le hantent encore. Tout comme la peur de mourir seul pendant la nuit.

Edgar Guillen a 49 ans. Père de deux enfants, policier à Montréal, il estime être en bonne santé. Il mange bien. Il s’entraîne quand il en a le temps. Et jusqu’en avril dernier, il n’avait jamais été hospitalisé.

« Je ne m’attendais jamais à tomber aussi malade. Ça m’a ramassé. Vraiment. »

Tombé au combat
Samedi 18 avril : des dizaines de voitures de police, gyrophares allumés, forment une haie d’honneur devant le Centre universitaire de santé McGill. Sur le trottoir, autant de patrouilleurs sont au garde-à-vous. À l’intérieur, un de leurs collègues lutte pour sa vie aux soins intensifs, branché de partout, plongé dans un coma artificiel.

Huit jours plus tôt, Edgar Guillen, patrouilleur dans le métro de Montréal, a reçu un diagnostic positif de COVID-19, attrapée alors qu’il était en service.

Un matin, après un week-end de travail, il s’est senti malade. Mal de tête, fatigue, fièvre. Il est allé se faire tester à la clinique mobile de la Place des Arts. Positif.

Durant plusieurs jours, isolé chez lui, il a mené ce qu’il décrit comme un « combat de boxe ».

Jusqu’à ce qu’il perde le souffle en montant l’escalier, le 16 avril. Incapable de respirer, persuadé qu’il allait mourir, il a demandé à sa femme de composer le 911.

J’avais froid. Je tremblais. Je me suis couché dans la civière. La dernière chose que je me rappelle, c’est l’ambulance.

Edgar Guillen, policier au SPVM

Lorsqu’il a émergé des limbes, il a vu la chambre, le lit, les fils, les machines. Il a vu entrer et sortir des ombres masquées. Des ombres qui lui faisaient des signes de victoire avec la main. Qui l’appelaient le miraculé.

« Je savais que j’étais à l’hôpital, mais j’étais comme semi-conscient. »

Le père de famille venait de passer à travers deux semaines de coma. Un coma hanté par des cauchemars, raconte-t-il, où il rêvait qu’il était attaché à un lit dont il essayait de sortir. « Je me souviens encore de chacun de mes cauchemars », confie-t-il.

Quand il a vu son reflet dans un miroir pour la première fois, il ne s’est pas reconnu. « J’étais comme un vieillard, très maigre avec une grosse barbe. » Il avait perdu 30 livres.

Lentement, il a pris conscience de l’ampleur de ce qui lui était arrivé. Il s’est demandé s’il pourrait remarcher, retravailler, ravoir une vie normale.

« Une fois que tu sors de ça, il faut que tu travailles ton esprit. Je n’étais plus la même personne que j’étais avant. »

Peur de dormir
Quand il a appris qu’il avait fait une embolie pulmonaire pendant son coma, il a paniqué. Encore aujourd’hui, il angoisse à l’idée qu’un caillot de sang lui bloque une artère du cœur ou du cerveau.

À l’hôpital, j’avais peur de m’endormir le soir. Je me disais : “Je vais mourir ici. Je vais avoir un caillot et je n’aurai pas le temps de peser sur le bouton d’urgence.”

Edgar Guillen, policier au SPVM

Pour se calmer, il parlait avec sa femme au téléphone jusque tard le soir.

Les choses les plus simples sont devenues des montagnes. Manger, par exemple. « J’avais mal à la gorge parce que j’avais eu un tube pour respirer. Je ne mangeais presque pas parce que ça m’inquiétait chaque fois que j’avais mal quelque part. J’étais devenu hypervigilant. »

Ou sortir de l’hôpital. « Je ne me sentais pas prêt. J’ai dit au médecin : “Je ne vais pas être capable de vaincre la COVID une autre fois.” »

Il a obtenu son congé au bout d’un mois. À la maison, il s’est étendu dans son lit pour faire une sieste. Quand il s’est réveillé, il avait des palpitations et une douleur lancinante au bras. Retour à l’hôpital. Thrombophlébite.

Le médecin a doublé sa dose d’anticoagulants, qu’il a dû s’injecter chez lui durant des semaines.

J’avais le ventre tout bleu. Plein de bosses. Je n’avais plus de place pour me piquer.

Edgar Guillen, policier au SPVM

Aujourd’hui, il va mieux. Mais il n’est pas guéri. « Je pense toujours à mes poumons », admet-il. Lorsqu’il monte l’escalier trop vite, il lui arrive encore de manquer d’air. Durant les canicules, il a eu de la difficulté à respirer. « J’essaie de faire un peu d’exercice. Des choses normales de la vie. Je travaille dans le jardin. » Il a fait un peu de vélo avec sa femme. Tout doucement.

Et il attend impatiemment son prochain rendez-vous à l’hôpital. Le rendez-vous qui, espère-t-il, confirmera qu’il n’a plus de caillots dans le sang. « J’ai besoin d’être rassuré. »

L’ironie dans tout ça, c’est que des gens dans l’entourage d’Edgar Guillen ne croyaient pas à l’actuelle pandémie. « Certains de mes amis disaient que c’était un conte de fées. Un complot. »

Et aujourd’hui ? « Ils y croient », dit-il.

« C’est sérieux. Ça existe. C’est vrai. Tu ne peux pas le nier. Je ne comprends pas le monde qui nie ça. »

« Les gens pensent qu’ils ne vont pas l’attraper. Qu’ils sont invincibles. Dans leur tête, ça touche juste les vieilles personnes. Il faut penser aux autres. Pensez à vos amis. Pensez à votre famille. Pensez à vos collègues de travail. Moi, je suis tombé très malade. Je ne m’attendais jamais à ça. Pas à mon âge. »

Son message ? « Il ne faut pas oublier qu’on vit en communauté. Il faut avoir un peu d’empathie. Une personne qui meurt, c’est beaucoup. Il faut penser que c’est un père de famille, un cousin, un ami. Les gens veulent sortir. Ils sont tannés de rester à la maison, de ne pas faire leurs activités. Je comprends, mais il faut se regarder dans le miroir et se dire : “Je suis vivant. Je suis encore en vie.” Il faut se comparer pour se dire combien on est chanceux. »

https://www.lapresse.ca/covid-19/2020-07-27/covid-19-c-est-serieux-ca-existe-c-est-vrai...

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Covid-19: Un policier témoigne.

par Blake, mardi 28 juillet 2020, 13:29 (il y a 1580 jours) @ Blake

COVID-19: «C’est sérieux. Ça existe. C’est vrai.»

À l’hôpital, on l’appelait le miraculé. Deux semaines dans le coma. Trente livres en moins. Des séquelles encore aujourd’hui. Trois mois après avoir attrapé la COVID-19, alors que les cas remontent au pays, le policier Edgar Guillen a un message pour les Québécois : « Ça existe. C’est sérieux. C’est vrai. »


Les cauchemars qui ont peuplé son coma le hantent encore. Tout comme la peur de mourir seul pendant la nuit.

Edgar Guillen a 49 ans. Père de deux enfants, policier à Montréal, il estime être en bonne santé. Il mange bien. Il s’entraîne quand il en a le temps. Et jusqu’en avril dernier, il n’avait jamais été hospitalisé.

« Je ne m’attendais jamais à tomber aussi malade. Ça m’a ramassé. Vraiment. »

Tombé au combat
Samedi 18 avril : des dizaines de voitures de police, gyrophares allumés, forment une haie d’honneur devant le Centre universitaire de santé McGill. Sur le trottoir, autant de patrouilleurs sont au garde-à-vous. À l’intérieur, un de leurs collègues lutte pour sa vie aux soins intensifs, branché de partout, plongé dans un coma artificiel.

Huit jours plus tôt, Edgar Guillen, patrouilleur dans le métro de Montréal, a reçu un diagnostic positif de COVID-19, attrapée alors qu’il était en service.

Un matin, après un week-end de travail, il s’est senti malade. Mal de tête, fatigue, fièvre. Il est allé se faire tester à la clinique mobile de la Place des Arts. Positif.

Durant plusieurs jours, isolé chez lui, il a mené ce qu’il décrit comme un « combat de boxe ».

Jusqu’à ce qu’il perde le souffle en montant l’escalier, le 16 avril. Incapable de respirer, persuadé qu’il allait mourir, il a demandé à sa femme de composer le 911.

J’avais froid. Je tremblais. Je me suis couché dans la civière. La dernière chose que je me rappelle, c’est l’ambulance.

Edgar Guillen, policier au SPVM

Lorsqu’il a émergé des limbes, il a vu la chambre, le lit, les fils, les machines. Il a vu entrer et sortir des ombres masquées. Des ombres qui lui faisaient des signes de victoire avec la main. Qui l’appelaient le miraculé.

« Je savais que j’étais à l’hôpital, mais j’étais comme semi-conscient. »

Le père de famille venait de passer à travers deux semaines de coma. Un coma hanté par des cauchemars, raconte-t-il, où il rêvait qu’il était attaché à un lit dont il essayait de sortir. « Je me souviens encore de chacun de mes cauchemars », confie-t-il.

Quand il a vu son reflet dans un miroir pour la première fois, il ne s’est pas reconnu. « J’étais comme un vieillard, très maigre avec une grosse barbe. » Il avait perdu 30 livres.

Lentement, il a pris conscience de l’ampleur de ce qui lui était arrivé. Il s’est demandé s’il pourrait remarcher, retravailler, ravoir une vie normale.

« Une fois que tu sors de ça, il faut que tu travailles ton esprit. Je n’étais plus la même personne que j’étais avant. »

Peur de dormir
Quand il a appris qu’il avait fait une embolie pulmonaire pendant son coma, il a paniqué. Encore aujourd’hui, il angoisse à l’idée qu’un caillot de sang lui bloque une artère du cœur ou du cerveau.

À l’hôpital, j’avais peur de m’endormir le soir. Je me disais : “Je vais mourir ici. Je vais avoir un caillot et je n’aurai pas le temps de peser sur le bouton d’urgence.”

Edgar Guillen, policier au SPVM

Pour se calmer, il parlait avec sa femme au téléphone jusque tard le soir.

Les choses les plus simples sont devenues des montagnes. Manger, par exemple. « J’avais mal à la gorge parce que j’avais eu un tube pour respirer. Je ne mangeais presque pas parce que ça m’inquiétait chaque fois que j’avais mal quelque part. J’étais devenu hypervigilant. »

Ou sortir de l’hôpital. « Je ne me sentais pas prêt. J’ai dit au médecin : “Je ne vais pas être capable de vaincre la COVID une autre fois.” »

Il a obtenu son congé au bout d’un mois. À la maison, il s’est étendu dans son lit pour faire une sieste. Quand il s’est réveillé, il avait des palpitations et une douleur lancinante au bras. Retour à l’hôpital. Thrombophlébite.

Le médecin a doublé sa dose d’anticoagulants, qu’il a dû s’injecter chez lui durant des semaines.

J’avais le ventre tout bleu. Plein de bosses. Je n’avais plus de place pour me piquer.

Edgar Guillen, policier au SPVM

Aujourd’hui, il va mieux. Mais il n’est pas guéri. « Je pense toujours à mes poumons », admet-il. Lorsqu’il monte l’escalier trop vite, il lui arrive encore de manquer d’air. Durant les canicules, il a eu de la difficulté à respirer. « J’essaie de faire un peu d’exercice. Des choses normales de la vie. Je travaille dans le jardin. » Il a fait un peu de vélo avec sa femme. Tout doucement.

Et il attend impatiemment son prochain rendez-vous à l’hôpital. Le rendez-vous qui, espère-t-il, confirmera qu’il n’a plus de caillots dans le sang. « J’ai besoin d’être rassuré. »

L’ironie dans tout ça, c’est que des gens dans l’entourage d’Edgar Guillen ne croyaient pas à l’actuelle pandémie. « Certains de mes amis disaient que c’était un conte de fées. Un complot. »

Et aujourd’hui ? « Ils y croient », dit-il.

« C’est sérieux. Ça existe. C’est vrai. Tu ne peux pas le nier. Je ne comprends pas le monde qui nie ça. »

« Les gens pensent qu’ils ne vont pas l’attraper. Qu’ils sont invincibles. Dans leur tête, ça touche juste les vieilles personnes. Il faut penser aux autres. Pensez à vos amis. Pensez à votre famille. Pensez à vos collègues de travail. Moi, je suis tombé très malade. Je ne m’attendais jamais à ça. Pas à mon âge. »

Son message ? « Il ne faut pas oublier qu’on vit en communauté. Il faut avoir un peu d’empathie. Une personne qui meurt, c’est beaucoup. Il faut penser que c’est un père de famille, un cousin, un ami. Les gens veulent sortir. Ils sont tannés de rester à la maison, de ne pas faire leurs activités. Je comprends, mais il faut se regarder dans le miroir et se dire : “Je suis vivant. Je suis encore en vie.” Il faut se comparer pour se dire combien on est chanceux. »

https://www.lapresse.ca/covid-19/2020-07-27/covid-19-c-est-serieux-ca-existe-c-est-vrai...

Évidemment, nos tawouins de Pédophilia forum vont nous dire que ce gars est un comédien engagé par Bill Gates. Ben oui ... Ben oui .... C'est sûr .... C'est sûr.

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Covid-19: Un policier témoigne.

par Dédé, mardi 28 juillet 2020, 14:44 (il y a 1580 jours) @ Blake

COVID-19: «C’est sérieux. Ça existe. C’est vrai.»

À l’hôpital, on l’appelait le miraculé. Deux semaines dans le coma. Trente livres en moins. Des séquelles encore aujourd’hui. Trois mois après avoir attrapé la COVID-19, alors que les cas remontent au pays, le policier Edgar Guillen a un message pour les Québécois : « Ça existe. C’est sérieux. C’est vrai. »


Les cauchemars qui ont peuplé son coma le hantent encore. Tout comme la peur de mourir seul pendant la nuit.

Edgar Guillen a 49 ans. Père de deux enfants, policier à Montréal, il estime être en bonne santé. Il mange bien. Il s’entraîne quand il en a le temps. Et jusqu’en avril dernier, il n’avait jamais été hospitalisé.

« Je ne m’attendais jamais à tomber aussi malade. Ça m’a ramassé. Vraiment. »

Tombé au combat
Samedi 18 avril : des dizaines de voitures de police, gyrophares allumés, forment une haie d’honneur devant le Centre universitaire de santé McGill. Sur le trottoir, autant de patrouilleurs sont au garde-à-vous. À l’intérieur, un de leurs collègues lutte pour sa vie aux soins intensifs, branché de partout, plongé dans un coma artificiel.

Huit jours plus tôt, Edgar Guillen, patrouilleur dans le métro de Montréal, a reçu un diagnostic positif de COVID-19, attrapée alors qu’il était en service.

Un matin, après un week-end de travail, il s’est senti malade. Mal de tête, fatigue, fièvre. Il est allé se faire tester à la clinique mobile de la Place des Arts. Positif.

Durant plusieurs jours, isolé chez lui, il a mené ce qu’il décrit comme un « combat de boxe ».

Jusqu’à ce qu’il perde le souffle en montant l’escalier, le 16 avril. Incapable de respirer, persuadé qu’il allait mourir, il a demandé à sa femme de composer le 911.

J’avais froid. Je tremblais. Je me suis couché dans la civière. La dernière chose que je me rappelle, c’est l’ambulance.

Edgar Guillen, policier au SPVM

Lorsqu’il a émergé des limbes, il a vu la chambre, le lit, les fils, les machines. Il a vu entrer et sortir des ombres masquées. Des ombres qui lui faisaient des signes de victoire avec la main. Qui l’appelaient le miraculé.

« Je savais que j’étais à l’hôpital, mais j’étais comme semi-conscient. »

Le père de famille venait de passer à travers deux semaines de coma. Un coma hanté par des cauchemars, raconte-t-il, où il rêvait qu’il était attaché à un lit dont il essayait de sortir. « Je me souviens encore de chacun de mes cauchemars », confie-t-il.

Quand il a vu son reflet dans un miroir pour la première fois, il ne s’est pas reconnu. « J’étais comme un vieillard, très maigre avec une grosse barbe. » Il avait perdu 30 livres.

Lentement, il a pris conscience de l’ampleur de ce qui lui était arrivé. Il s’est demandé s’il pourrait remarcher, retravailler, ravoir une vie normale.

« Une fois que tu sors de ça, il faut que tu travailles ton esprit. Je n’étais plus la même personne que j’étais avant. »

Peur de dormir
Quand il a appris qu’il avait fait une embolie pulmonaire pendant son coma, il a paniqué. Encore aujourd’hui, il angoisse à l’idée qu’un caillot de sang lui bloque une artère du cœur ou du cerveau.

À l’hôpital, j’avais peur de m’endormir le soir. Je me disais : “Je vais mourir ici. Je vais avoir un caillot et je n’aurai pas le temps de peser sur le bouton d’urgence.”

Edgar Guillen, policier au SPVM

Pour se calmer, il parlait avec sa femme au téléphone jusque tard le soir.

Les choses les plus simples sont devenues des montagnes. Manger, par exemple. « J’avais mal à la gorge parce que j’avais eu un tube pour respirer. Je ne mangeais presque pas parce que ça m’inquiétait chaque fois que j’avais mal quelque part. J’étais devenu hypervigilant. »

Ou sortir de l’hôpital. « Je ne me sentais pas prêt. J’ai dit au médecin : “Je ne vais pas être capable de vaincre la COVID une autre fois.” »

Il a obtenu son congé au bout d’un mois. À la maison, il s’est étendu dans son lit pour faire une sieste. Quand il s’est réveillé, il avait des palpitations et une douleur lancinante au bras. Retour à l’hôpital. Thrombophlébite.

Le médecin a doublé sa dose d’anticoagulants, qu’il a dû s’injecter chez lui durant des semaines.

J’avais le ventre tout bleu. Plein de bosses. Je n’avais plus de place pour me piquer.

Edgar Guillen, policier au SPVM

Aujourd’hui, il va mieux. Mais il n’est pas guéri. « Je pense toujours à mes poumons », admet-il. Lorsqu’il monte l’escalier trop vite, il lui arrive encore de manquer d’air. Durant les canicules, il a eu de la difficulté à respirer. « J’essaie de faire un peu d’exercice. Des choses normales de la vie. Je travaille dans le jardin. » Il a fait un peu de vélo avec sa femme. Tout doucement.

Et il attend impatiemment son prochain rendez-vous à l’hôpital. Le rendez-vous qui, espère-t-il, confirmera qu’il n’a plus de caillots dans le sang. « J’ai besoin d’être rassuré. »

L’ironie dans tout ça, c’est que des gens dans l’entourage d’Edgar Guillen ne croyaient pas à l’actuelle pandémie. « Certains de mes amis disaient que c’était un conte de fées. Un complot. »

Et aujourd’hui ? « Ils y croient », dit-il.

« C’est sérieux. Ça existe. C’est vrai. Tu ne peux pas le nier. Je ne comprends pas le monde qui nie ça. »

« Les gens pensent qu’ils ne vont pas l’attraper. Qu’ils sont invincibles. Dans leur tête, ça touche juste les vieilles personnes. Il faut penser aux autres. Pensez à vos amis. Pensez à votre famille. Pensez à vos collègues de travail. Moi, je suis tombé très malade. Je ne m’attendais jamais à ça. Pas à mon âge. »

Son message ? « Il ne faut pas oublier qu’on vit en communauté. Il faut avoir un peu d’empathie. Une personne qui meurt, c’est beaucoup. Il faut penser que c’est un père de famille, un cousin, un ami. Les gens veulent sortir. Ils sont tannés de rester à la maison, de ne pas faire leurs activités. Je comprends, mais il faut se regarder dans le miroir et se dire : “Je suis vivant. Je suis encore en vie.” Il faut se comparer pour se dire combien on est chanceux. »

https://www.lapresse.ca/covid-19/2020-07-27/covid-19-c-est-serieux-ca-existe-c-est-vrai...


Évidemment, nos tawouins de Pédophilia forum vont nous dire que ce gars est un comédien engagé par Bill Gates. Ben oui ... Ben oui .... C'est sûr .... C'est sûr.

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_____________

Tu as enlevé les mots de mes doigts ! :D

C'est certain que la plupart de ces bawbottes pensent ainsi, ce sont des aliénés mentaux ! :D

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Covid-19: Un policier témoigne.

par Blake, mardi 28 juillet 2020, 15:41 (il y a 1580 jours) @ Dédé

COVID-19: «C’est sérieux. Ça existe. C’est vrai.»

À l’hôpital, on l’appelait le miraculé. Deux semaines dans le coma. Trente livres en moins. Des séquelles encore aujourd’hui. Trois mois après avoir attrapé la COVID-19, alors que les cas remontent au pays, le policier Edgar Guillen a un message pour les Québécois : « Ça existe. C’est sérieux. C’est vrai. »


Les cauchemars qui ont peuplé son coma le hantent encore. Tout comme la peur de mourir seul pendant la nuit.

Edgar Guillen a 49 ans. Père de deux enfants, policier à Montréal, il estime être en bonne santé. Il mange bien. Il s’entraîne quand il en a le temps. Et jusqu’en avril dernier, il n’avait jamais été hospitalisé.

« Je ne m’attendais jamais à tomber aussi malade. Ça m’a ramassé. Vraiment. »

Tombé au combat
Samedi 18 avril : des dizaines de voitures de police, gyrophares allumés, forment une haie d’honneur devant le Centre universitaire de santé McGill. Sur le trottoir, autant de patrouilleurs sont au garde-à-vous. À l’intérieur, un de leurs collègues lutte pour sa vie aux soins intensifs, branché de partout, plongé dans un coma artificiel.

Huit jours plus tôt, Edgar Guillen, patrouilleur dans le métro de Montréal, a reçu un diagnostic positif de COVID-19, attrapée alors qu’il était en service.

Un matin, après un week-end de travail, il s’est senti malade. Mal de tête, fatigue, fièvre. Il est allé se faire tester à la clinique mobile de la Place des Arts. Positif.

Durant plusieurs jours, isolé chez lui, il a mené ce qu’il décrit comme un « combat de boxe ».

Jusqu’à ce qu’il perde le souffle en montant l’escalier, le 16 avril. Incapable de respirer, persuadé qu’il allait mourir, il a demandé à sa femme de composer le 911.

J’avais froid. Je tremblais. Je me suis couché dans la civière. La dernière chose que je me rappelle, c’est l’ambulance.

Edgar Guillen, policier au SPVM

Lorsqu’il a émergé des limbes, il a vu la chambre, le lit, les fils, les machines. Il a vu entrer et sortir des ombres masquées. Des ombres qui lui faisaient des signes de victoire avec la main. Qui l’appelaient le miraculé.

« Je savais que j’étais à l’hôpital, mais j’étais comme semi-conscient. »

Le père de famille venait de passer à travers deux semaines de coma. Un coma hanté par des cauchemars, raconte-t-il, où il rêvait qu’il était attaché à un lit dont il essayait de sortir. « Je me souviens encore de chacun de mes cauchemars », confie-t-il.

Quand il a vu son reflet dans un miroir pour la première fois, il ne s’est pas reconnu. « J’étais comme un vieillard, très maigre avec une grosse barbe. » Il avait perdu 30 livres.

Lentement, il a pris conscience de l’ampleur de ce qui lui était arrivé. Il s’est demandé s’il pourrait remarcher, retravailler, ravoir une vie normale.

« Une fois que tu sors de ça, il faut que tu travailles ton esprit. Je n’étais plus la même personne que j’étais avant. »

Peur de dormir
Quand il a appris qu’il avait fait une embolie pulmonaire pendant son coma, il a paniqué. Encore aujourd’hui, il angoisse à l’idée qu’un caillot de sang lui bloque une artère du cœur ou du cerveau.

À l’hôpital, j’avais peur de m’endormir le soir. Je me disais : “Je vais mourir ici. Je vais avoir un caillot et je n’aurai pas le temps de peser sur le bouton d’urgence.”

Edgar Guillen, policier au SPVM

Pour se calmer, il parlait avec sa femme au téléphone jusque tard le soir.

Les choses les plus simples sont devenues des montagnes. Manger, par exemple. « J’avais mal à la gorge parce que j’avais eu un tube pour respirer. Je ne mangeais presque pas parce que ça m’inquiétait chaque fois que j’avais mal quelque part. J’étais devenu hypervigilant. »

Ou sortir de l’hôpital. « Je ne me sentais pas prêt. J’ai dit au médecin : “Je ne vais pas être capable de vaincre la COVID une autre fois.” »

Il a obtenu son congé au bout d’un mois. À la maison, il s’est étendu dans son lit pour faire une sieste. Quand il s’est réveillé, il avait des palpitations et une douleur lancinante au bras. Retour à l’hôpital. Thrombophlébite.

Le médecin a doublé sa dose d’anticoagulants, qu’il a dû s’injecter chez lui durant des semaines.

J’avais le ventre tout bleu. Plein de bosses. Je n’avais plus de place pour me piquer.

Edgar Guillen, policier au SPVM

Aujourd’hui, il va mieux. Mais il n’est pas guéri. « Je pense toujours à mes poumons », admet-il. Lorsqu’il monte l’escalier trop vite, il lui arrive encore de manquer d’air. Durant les canicules, il a eu de la difficulté à respirer. « J’essaie de faire un peu d’exercice. Des choses normales de la vie. Je travaille dans le jardin. » Il a fait un peu de vélo avec sa femme. Tout doucement.

Et il attend impatiemment son prochain rendez-vous à l’hôpital. Le rendez-vous qui, espère-t-il, confirmera qu’il n’a plus de caillots dans le sang. « J’ai besoin d’être rassuré. »

L’ironie dans tout ça, c’est que des gens dans l’entourage d’Edgar Guillen ne croyaient pas à l’actuelle pandémie. « Certains de mes amis disaient que c’était un conte de fées. Un complot. »

Et aujourd’hui ? « Ils y croient », dit-il.

« C’est sérieux. Ça existe. C’est vrai. Tu ne peux pas le nier. Je ne comprends pas le monde qui nie ça. »

« Les gens pensent qu’ils ne vont pas l’attraper. Qu’ils sont invincibles. Dans leur tête, ça touche juste les vieilles personnes. Il faut penser aux autres. Pensez à vos amis. Pensez à votre famille. Pensez à vos collègues de travail. Moi, je suis tombé très malade. Je ne m’attendais jamais à ça. Pas à mon âge. »

Son message ? « Il ne faut pas oublier qu’on vit en communauté. Il faut avoir un peu d’empathie. Une personne qui meurt, c’est beaucoup. Il faut penser que c’est un père de famille, un cousin, un ami. Les gens veulent sortir. Ils sont tannés de rester à la maison, de ne pas faire leurs activités. Je comprends, mais il faut se regarder dans le miroir et se dire : “Je suis vivant. Je suis encore en vie.” Il faut se comparer pour se dire combien on est chanceux. »

https://www.lapresse.ca/covid-19/2020-07-27/covid-19-c-est-serieux-ca-existe-c-est-vrai...


Évidemment, nos tawouins de Pédophilia forum vont nous dire que ce gars est un comédien engagé par Bill Gates. Ben oui ... Ben oui .... C'est sûr .... C'est sûr.

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_____________

Tu as enlevé les mots de mes doigts ! :D

C'est certain que la plupart de ces bawbottes pensent ainsi, ce sont des aliénés mentaux ! :D

Je savais que tu y penserais immédiatement.

:D

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