Trump a la chienne de Trudeau (Forum)
Washington renonce à ses tarifs douaniers sur l'aluminium canadien
À quelques heures d'une riposte annoncée par Ottawa, la Maison-Blanche a annoncé mardi qu'elle renonçait à ses nouveaux tarifs douaniers de 10 % sur l'aluminium canadien moyennant une limitation des exportations.
Après avoir consulté le gouvernement canadien, les États-Unis prennent acte que le commerce de l'aluminium brut non allié devrait se normaliser au cours des quatre derniers mois de 2020, les importations diminuant fortement par rapport aux bonds constatés plus tôt cette année, indique un communiqué du bureau du représentant américain au Commerce, Robert Lighthizer.
Le communiqué indique que les importations mensuelles moyennes devraient diminuer de 50 % par rapport à la moyenne mensuelle enregistrée entre janvier et juillet. Les États-Unis s'attendent à ce que les volumes mensuels pour le reste de l'année ne dépassent pas 83 000 tonnes en septembre, 70 000 t en octobre, 83 000 t en novembre, puis 70 000 t en décembre.
Si les exportations canadiennes d'aluminium dépassent le volume prévu pour un mois donné, les États-Unis disent s'attendre à ce que les expéditions du mois suivant diminuent d'un volume correspondant.
Sur la base de ces attentes, Washington dit avoir décidé d'appliquer de nouveau le principe de libre-échange, c'est-à-dire l'absence de droits de douane, et ce de manière rétroactive au 1er septembre.
Ottawa suspend les représailles prévues
La nouvelle a été bien reçue à Ottawa, où la vice-première ministre Chrystia Freeland et sa collègue Mary Ng, ministre de la Petite Entreprise et de la Promotion des exportations, se sont déclarées satisfaites de la décision du gouvernement américain de renoncer aux tarifs douaniers de 10 % qu'il s'apprêtait à imposer sur l'aluminium canadien.
Désirant éviter une escalade avec les États-Unis dans ce secteur commercial critique, la ministre Mary Ng a déclaré que son gouvernement renonçait également aux représailles qu'il s'apprêtait à imposer sur les exportations américaines au Canada.
Nous n’avons rien concédé. Nous maintenons notre droit de pouvoir riposter si jamais les Américains devaient imposer de nouveaux tarifs du genre. Et nous sommes prêts à le faire, a prévenu Mary Ng.
L’administration américaine a annoncé qu’elle supprimerait unilatéralement ses tarifs douaniers illégaux et injustifiés sur l’aluminium canadien. Ce qui est une très bonne décision, a confirmé Chrystia Freeland tout sourire en conférence de presse.
Chrystia Freeland s'adresse aux journalistes.
La vice-première ministre Chrystia Freeland s'est dit satisfaite de la décision de Washington de renoncer à l'imposition de tarifs sur l'aluminium canadien.
L’imposition de ces tarifs était une erreur dès le départ. La dernière chose dont les travailleurs canadiens et américains avaient besoin durant cette pandémie [était] une autre lutte commerciale.
Chrystia Freeland, vice-première ministre du Canada
Nous devons notre réussite au fait que nous avons décidé de riposter de façon réciproque à raison d’un dollar pour un dollar. Comprenez-moi bien, si jamais des tarifs devaient être réimposés sur nos exportations d’aluminium, le Canada va riposter, comme on l’a fait par le passé.
Le bureau du représentant américain au Commerce précise pour sa part qu'il continuera à surveiller le commerce de l'aluminium et qu'il imposera de nouveau ces tarifs si les niveaux d'exportations augmentent de manière inattendue.
Une décision de dernière minute
Les nouveaux tarifs douaniers sur les exportations d'aluminium étaient entrés en vigueur à la mi-août, malgré l'Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM). Ils touchaient essentiellement des alumineries implantées au Québec, principal producteur au pays.
La décision américaine est survenue peu avant qu'Ottawa ne dévoile, à 15 h, la liste des produits américains qui auraient été frappés dès mercredi de tarifs douaniers. La vice-première ministre Chrystia Freeland avait indiqué le 7 août que ces tarifs allaient totaliser 3,6 milliards de dollars, sans préciser les produits visés.
Ottawa avait alors ouvert une période de consultation de 30 jours pour déterminer sur quels produits des tarifs auraient l’impact le plus important, tout en causant des dommages minimaux à l’économie canadienne.
Une liste préliminaire de biens fabriqués avec de l’aluminium susceptibles d'être ciblés, dont des pièces industrielles, des réfrigérateurs, des machines à laver, des meubles, des bicyclettes et des bâtons de golf, avait alors été divulguée.
Le président Trump avait dit avoir imposé les droits douaniers en question pour des considérations de sécurité nationale, en avançant que les exportations canadiennes inondaient les États-Unis et faisaient craindre des pertes d’emplois.
Cet argument avait été jugé absurde par Mme Freeland, qui faisait plutôt valoir que l’industrie américaine de la défense avait besoin de l’aluminium canadien.
C’est la deuxième fois en deux ans que l’administration Trump impose des tarifs sur l’aluminium canadien, forçant Ottawa à répliquer.
La première passe d’armes, lancée en 2018, a été résolue après la conclusion du nouvel Accord Canada–États-Unis–Mexique.
Le litige actuel a plutôt été déclenché à peine un mois après l'entrée en vigueur de l'entente de libre-échange, le 1er juillet dernier.
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1733972/aluminium-tarifs-douaniers-etats-unis-cana...
Trump a la chienne de Trudeau
Une chance que la vice-première ministre est là pour réparer les pots cassés pas le Ti-Pet Trudeau !
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Une chance que la vice-première ministre est là pour réparer les pots cassés pas le Ti-Pet Trudeau !
Elle a l'air assez solide cette Freeman.