Avatar

Des miliciens pros-Trump arrêtés et inculpés. (Forum)

par Blake, jeudi 08 octobre 2020, 19:52 (il y a 1514 jours)

Des agents secrets américains ont découvert un complot fomenté pour perpétrer des attaques contre des institutions et pour kidnapper la gouverneure démocrate du Michigan, Gretchen Whitmer, ont indiqué les autorités de cet État jeudi lors de l’annonce du dépôt d’accusations contre 13 personnes.

Six hommes sont accusés en Cour fédérale d'avoir planifié l’enlèvement de Mme Whitmer avant l'élection présidentielle du 3 novembre en vue de la juger pour trahison, selon l'enquête menée depuis le début de l'année par la police fédérale.

Sept autres sont accusés à la Cour du Michigan pour avoir projeté de prendre d’assaut le Capitole du Michigan et de s’en prendre à la police. Ils sont membres de la milice Wolverine Watchmen.

Gretchen Whitmer est la cible régulière d'attaques de Donald Trump pour sa gestion de la pandémie. Plusieurs centaines d'opposants au confinement, certains lourdement armés, ont manifesté à plusieurs reprises à Lansing, la capitale de l'État, pour la réouverture de l'économie locale.

Fin avril, des manifestants armés étaient même entrés dans le Capitole du Michigan pour exiger l'assouplissement des mesures sanitaires.

Dans le cas des six hommes accusés d’avoir projeté l'enlèvement de la gouverneure, ils lui reprochaient notamment d'être un tyran et d'avoir un pouvoir sans contrôle.

Mme Gretchen avait décrété à la mi-mars des restrictions parmi les plus sévères du pays pour freiner l'épidémie de coronavirus dans son État du nord des États-Unis, l'un des plus touchés par la COVID-19.

Divers scénarios envisagés
Plusieurs scénarios d'enlèvement avaient été envisagés : à Lansing, à son domicile et dans sa résidence de vacances dans le nord du Michigan. Pour mener à bien leur projet, les conspirateurs ont tenté d'acheter des explosifs, selon un agent secret du FBI.

Ils ont préparé leur coup depuis des mois, selon un affidavit du FBI, s’entraînant avec un groupe comparé à une milice et prenant part à des répétitions en août et en septembre.

Toujours selon l’affidavit du FBI, quatre d’entre eux devaient se rencontrer mercredi pour effectuer un paiement sur l’achat d’explosifs et échanger des équipements tactiques.

Les six hommes qui ont été arrêtés mercredi soir sont : Adam Fox, Ty Garbin, Kaleb Franks, Daniel Harris, Brandon Caserta, tous résidents du Michigan, et Barry Croft du Delaware. Ils pourraient écoper d’une peine de prison à vie si jugés coupables.

Pour mener à bien leur projet, les six hommes ont contacté les Wolverine Watchmen, avec qui ils se sont entraînés pour l'opération.

Selon le FBI, Adam Fox estimait qu’il avait besoin de 200 hommes pour prendre d'assaut le bâtiment du Capitole à Lansing et prendre des personnes en otage, dont la gouverneure.

Le procureur général du district Ouest du Michigan Andrew Birge les a décrits comme des extrémistes violents. De son côté, le procureur général du district Est du Michigan a déclaré : Nous tous au Michigan pouvons être en désaccord au sujet de la politique, mais ces désaccords ne devraient jamais conduire à la violence. La violence a été évitée aujourd'hui.

Les sept autres accusés
Les sept autres hommes associés au groupuscule local Wolverine Watchmen ont été arrêtés pour avoir planifié une opération en vue d'attaquer le bâtiment du Capitole et de kidnapper des responsables du gouvernement, dont la gouverneure, a déclaré la secrétaire de la Justice du Michigan, Dana Nessel.

Ils ont également proféré des menaces de violence pour provoquer une guerre civile, a expliqué Mme Nessel.

Ces miliciens sont poursuivis pour violation de la loi antiterroriste du Michigan, notamment pour soutien matériel en vue d'un acte terroriste, appartenance à un gang – des crimes punis chacun de 20 ans de prison – et violation des lois sur les armes à feu, a précisé Dana Nessel.

Le gouvernement a déclaré que le complot a été déjoué grâce au travail d'agents infiltrés et d'informateurs.

Ces arrestations interviennent dans un climat d'extrême tension politique entre un président républicain et ses adversaires démocrates à moins d'un mois de l'élection, alors que la pandémie de coronavirus a plongé les États-Unis dans une grave crise économique.


https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1739799/complot-milice-gretchen-whitmer-pandemie-c...


[image]

Avatar

Trump l'instigateur de cette tentative d'enlèvement

par Blake, jeudi 08 octobre 2020, 21:21 (il y a 1514 jours) @ Blake

Le FBI a déjoué un complot visant à renverser le gouvernement du Michigan et à kidnapper sa gouverneure démocrate, Gretchen Whitmer, afin de la juger pour trahison et de l’exécuter avant les élections du 3 novembre pour influencer le résultat du vote en faveur de Trump. Les comploteurs envisageaient de l’enlever à sa résidence de campagne. Leur plan détaillé prévoyait notamment de détruire à l’explosif un pont routier menant à sa maison pour contrer l’intervention de la police.


Le groupe envisageait aussi de prendre d’assaut le capitole de l’État et d’y prendre des otages. Une quinzaine d’individus sont accusés d’avoir conspiré pour kidnapper la gouverneure et d'avoir commis divers autres crimes.

L'enquête a débuté au début de 2020, lorsque le FBI a appris, par les médias sociaux, que des individus discutaient du renversement violent de plusieurs gouvernements d'État qui appliquaient des règles sanitaires pour lutter contre le coronavirus et des attaques contre des forces de l'ordre.

Fin juin, l'un des accusés a publié sur Facebook une vidéo où il dénonçait le système judiciaire de l'État et les restrictions liées à la COVID-19 dans les gymnases du Michigan.

Trump est directement impliqué dans cette affaire. Dans un tweet du 17 avril dernier, il a appelé à «LIBERATE MICHIGAN» (LIBÉRER LE MICHIGAN!). C’était un appel tacite – sinon explicite – pour que les milices agissent contre l’application des directives de confinement et de distanciation de la gouverneure Gretchen Whitmer. Effectivement, des miliciens du Michigan, fusils d’assaut au poing, en tenues de combat, se sont déployés sur les marches du capitole de l’État à Lansing, la capitale de l'État, dans les jours suivants. Avec plusieurs centaines d’autres manifestants, certains armés de pistolets et de revolvers, ils ont pénétré à l’intérieur de l’édifice, une pratique stupide et dangereuse permise dans cet État. Une sénatrice a déclaré que des hommes armés lui avaient crié des insultes. Pour parer à toute éventualité, certains sénateurs prudents portaient des gilets pare-balles.

La présence d’une milice armée à une manifestation de colère contre le confinement sanitaire au Michigan avait marqué une escalade de la pratique américaine de s’armer pour protester contre des décisions gouvernementales.

Trump avait qualifié les manifestants du Michigan de «très bonnes personnes», la même expression qu’il avait utilisée pour excuser les suprémacistes blancs et les néonazis qui avaient participé à la manifestation violente de Charlottesville en 2017. Par la suite, des miliciens armés ont participé, dans plusieurs autres États, à des manifestations pour réclamer la levée des restrictions liées à la pandémie.

Depuis l’élection de Trump, les milices ont développé des liens avec les républicains. Les autorités estiment que les quelque 280 milices armées auraient quelque 100 000 membres dans plus de 40 États américains.

https://www.journaldemontreal.com/2020/10/08/trump-linspirateur-du-complot-du-michigan


[image]

Depuis 1990, il y a eu plus d’attaques meurtrières aux États-Unis par des groupes armés d’extrême droite que par des terroristes islamistes. Ces dernières années, plusieurs de ces groupes armés ont affronté les autorités fédérales dans une série de conflits dans l’ouest des États-Unis. Seulement environ la moitié des États américains ont des lois qui régissent les milices privées, mais n’interdisent pas leur création. Incroyablement, un seul État sur 50 les interdit carrément, le Wyoming.

Comment en est-on arrivé là? Tous ces matamores de village en tenues de camouflage, fusil d’assaut à la main, invoquent le fameux deuxième amendement à la Constitution qui parle du droit de porter des armes dans «une milice bien réglementée», sans définir l’expression.

Les États-Unis sont le seul pays développé qui laisse se constituer, s’armer et s’entraîner sur son territoire des organisations paramilitaires qui se donnent pour mission de protéger les citoyens des intentions «maléfiques» de l’État, du «Deep State», incarné, pour eux, par le parti démocrate.

À la suite du débat des candidats à la vice-présidence, Trump a traité Kamala Harris de «monstre communiste antipathique». J’espère que la sécurité a été renforcée autour de la sénatrice. De nombreux partisans armés de Trump sont aussi déséquilibrés que lui.

Fil RSS du sujet
powered by my little forum