Nombre de cas cumulatifs dans les pays scandinaves:

On rappelle que la Suède a un peu moins du double de la population du Danemark, le double de la Finlande ou de la Norvège.

La région métropolitaine de Stockholm inclut 1.5M d'habitants, ce qui représente 10% de plus que Copenhagen, et 30% que Oslo.

La Suède a maintenant de la difficulté à fournir ses chiffres finaux à l'intérieur de deux semaines, vu l'état de la situation dans les hôpitaux.

L'avantage de la Suède est ceci: les recommandations du gouvernement sont perçues comme des règles.

Donc, le masque est recommandé, mais porté par la vaste majorité des gens à Stockholm. Les écoles ont arrêté les cours physiques, même si le gouvernement le recommande sans nécessairement l'imposé (pour les jeunes au dessus de 13 ans). Le gouvernement suédois s'est voté les droits d'imposer toutes les restrictions possibles, voyant l'état dans les hôpitaux en ce moment. Ça fait suite à une étude suédoise publiée en novembre dernier montrant que l'immunité de masse visée en Suède n'était pas présente, et qu'au contraire, les cas d'infections montaient en flèche.

Cette perception nordique de la recommandation qui devient un ordre implicite serait impossible au Québec. Encore la fin de semaine dernière, près de 1000 contraventions post-couvre-feu ont été donné.

Par ailleurs, les données économiques présentement montrent que l'économie suédoise a reculé de 5% environ, le même résultat que l'Allemagne, et le Danemark. La Norvège, quant à elle, aurait reculé seulement de 3% avec, rappelons-le, passablement plus de restrictions.

Donc ni au niveau économique, ni au niveau des résultats sur la santé publique, la Suède a-t-elle réussi à convaincre le reste de l'humanité, semblerait-il.