Un gars heureux ! (Forum)
Photo de juillet 2012
Scorpions - I'm Still Loving You
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Je m'apprête dans les quelques heures qui suivent, à vivre une autre période de souffrance physique à son paroxysme. Encore une autre fois, je visiterai les dédales de l'inconscience, là où je suis là et ici, là où les lois sont inexistantes, là où je finirai sans doute ma vie consciente.
Ce qui m'aide à passer ces rudes épreuves, eh bien c'est vous qui êtes inscrits ici, vous qui formez mon environnement virtuel, mon seul social puisque je ne m'implique plus à aucune raison sociale depuis belles lurettes. Même si mon esprit voudrait les choses autrement, la vérité est que mon physique lui, plante la clôture très haute tout en permettant de voir de l'autre côté, en demeurant stoïque tout autant qu'un poteau.
Depuis ma chirurgie cardiaque l'année dernière, je me sens beaucoup mieux maintenant même si à priori, je dois faire attention à l'alimentation et au surmenage psychologique ( ben oui, j'ai cette tendance d'embarquer dans vos souliers ! ). D'ailleurs je suis plus posé, bien rare que je pète les plombs même si parfois en regardant sur l'autre forum, il y en aurait en géritole des soufflets aller-retour sur certains mâche-patates. Qui suis-je au fond à m'emporter devant les inepties d'autrui, chacun est fait selon ce qu'il donne. Déjà qu'ils donnent, je ne dois pas m'en plaindre !
Disons que j'ai appris à me maîtriser, moi le charretier de la communication virtuelle, l'habille poseur de mine interpersonnelle qui éclabousse en plein les Chicklets !
Ben quoi, ne suis-je pas selon un certain gourou à cinq sous, un maniacodépressif ?
Évidemment, bien avant de passer la chirurgie cardiaque, j'ai eu crainte à ma vie. Nenni que j'ai peur de mourir, c'est les à-côtés qui se produisent qui décontenançaient mon esprit. Mais le plus difficile dans cette peur, c'est que je m'en aurais voulu avant de partir, vous dire à quel point que je vous aime. Trop souvent dans ma triste vie d'individu avec mon cœur aussi dur qu'une garnotte, j'ai raté de dire ces mots avant qu'un parent décède, voire même aux connaissances qui m'entouraient. Orgueil mal placé. Trois jours avant la chirurgie, je pensais à ces à-côté et en faisant une introspection dans ma petite personne, eh bien j'ai pleuré à plusieurs reprises comme si le trop plein s'est vidé dans le temps de le dire. Je me suis dit que si je sortais de cette mauvaise situation existentielle, je ferais en sorte de faire du bien à mon environnement. Je crois bien que j'ai mené à bon port jusqu'à maintenant.
Alors maintenant, je n'ai plus la crainte de décevoir si je dois quitter ce monde rapidement sans crier gare. Je me considère un homme heureux parmi des gens heureux !
Dédé