Mon ami Ti-Rouge ! (Art & Poésie)
Karunesh - Returning to now
Prenant ma marche quotidienne après ma pause méridienne, je suis allé à mon lieu de contemplation et comme de coutume, je me suis assis sur le bloc en bitume. Observant cet environnement, je scrute les arbres en demeurant de marbre afin de bien voir qui viendrait s'y percher ou voir l'oiseau que je veux rechercher. Premier venu, Ti-Jaune ( chardonneret ) qui sans retenu, me sifflota la bienvenue.
- Ah c'est toi mon petit Roi !
- Ti-Fou Dédé, Ti-Fou abandonné ?
- Non mon petit Roi, j'entre en moi avec Foi !
Il prit l'essor en me laissant sur mon sort tout en me disant le petit sacripant :
- Prend ton pied, Ti-Rouge va bientôt arriver !
Je demeure donc aux aguets, les pieds bien placés parmi les muguets. Regardant un autre arbre non loin, le cherchant comme une aiguille dans une botte de foin, je ne le vois point. Je vois quelque chose qui bouge mais pas de Ti-Rouge. Je me dis tout bas, vais-je le voir ou pas ? Je suis surpris par un bruit saugrenu, je me tourne et je l'ai aperçu, il est perché tout près de moi, il semble être en émoi.
- Qu'y-a-t-il mon ami, que je lui dis.
- Ti-Fou Ti-Fou Ti-Fou Dédé. C'est sa façon de me saluer.
- Je suis content de te voir mon ami, parce que mes émotions sont comme un tsunami.
- Moi je vole et toi tu survoles, as-tu des pensées folles ?
- Tout m'inquiète, il faut que cela s'arrête !
- Je vois que l'homme t'assomme !
- Pas évident avec cette entité, ce n'est pas vraiment ma tasse de thé !
- Arrête de t'en faire, tu n'as aucun fer !
- Je ne peux rien y faire, c'est un vrai enfer !
- Calme-toi, tu n'es pas roi !
- Une chance, j'aurais le corps en rance !
- Profite de ce qu'il y a autour de toi, tu n'as pas besoin de voler au-dessus des toits.
- Même si je le pourrais, en quoi cela me donnerait, je ne vois que le laid !
- Pourtant tu me jases, je ne suis point un vase !
- Oui c'est vrai, tu n'es point non plus l'ivraie !
- Ne cherche point la perfection, elle afflige ton affection, fais attention !
Sur ces mots qui apaisent mes maux, je le regarde en silence et tout devient intense, même l'air ambiant devenait enivrant. Je me lève de mon séant, je le salue tout bonnement et je retourne à mon appartement. Tout au long de mon retour, il sifflota tout le long du parcourt, jusque dans ma cour. Je lui dis, avant d'entrer dans mon nid :
- Merci Ti-Rouge mon ami, retournes maintenant à ton abri !
Dédé