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La fin approches pour les terroristes sanitaires (Forum)

par Blake, samedi 19 février 2022, 22:39 (il y a 1101 jours)

La pression augmente sur les manifestants à Ottawa

Omniprésents et équipés comme jamais samedi, les policiers n’ont pas lésiné avec l’usage de la force pour augmenter la pression sur les dernières centaines de manifestants qui refusent toujours de se rendre, et ce, malgré les 170 arrestations qui ont eu lieu dans les 48 dernières heures.

«Osti de gang de trous de cul! Ils ont mis une clôture, ils ont peur de nous», lance un québécois en buvant une bière dans la foule, tandis que les forces de l’ordre érigent de nouvelles barricades pour encercler les assiégeants.

Au soir du 23e jour d’occupation, les plus déterminés des assiégeants résistent toujours même s’ils ont été repoussés et sont maintenant presque complètement encerclés par les forces de l’ordre dans un périmètre restreint en marge du parlement.

En début de soirée «les manifestants frappaient les policiers avec des armes», a indiqué la police d’Ottawa. Ceci, a déclaré la police, a justifié «le déploiement d'armes à impact de moyenne portée (ARWEN) pour arrêter les actions violentes des manifestants». Ces armes non létales tirent des balles en caoutchouc.

Fidèles à leurs habitudes, les assiégeants profitent du relâchement de la police pour relancer la fête à coup de feux d’artifices et de musique, comme ils le font chaque soir depuis le premier jour du siège. Ils n’ont cependant ce soir ni abris ni feu pour se réchauffer, et la température ressentie à Ottawa cette nuit est de -24 degrés Celsius.

Devant les barricades, un nuage de cannabis flotte au-dessus des assiégeants devenus beaucoup plus agressifs depuis l’érection des barrières métalliques. Les forces de l’ordre avaient installé les mêmes barrières vendredi soir pour maintenir leur position en fin de journée et empêcher les assiégeants de regagner du terrain pendant la nuit.

Des enquêtes ont été lancées en lien avec la possession d’armes chez certains manifestants, a indiqué en point de presse le chef intérimaire de la police d’Ottawa, Steve Bell. Aucun chiffre n’a été donné et la nature des armes saisies n’a pas été dévoilée.

«Si vous êtes impliqué dans cette manifestation, nous allons activement vous identifier et faire des suivis menant à des sanctions financières et des accusations criminelles», a-t-il lancé sans détour, ajoutant que des enquêtes de dur labeur se dérouleront pendant de longs mois à venir.

La rue Wellington dégagée après trois semaines

La rue Wellington, chef-lieu de l’occupation, était en voie d’être complètement libérée de manifestants, une première depuis la fin janvier.

L’action se transposait progressivement sur la rue Bank, perpendiculaire à Wellington. Les policiers tentent activement de repousser les manifestants vers le sud de la ville.

Sur le terrain, les fortes bourrasques de vent glacial qui balaient la région d’Ottawa réussissent à venir à bout de certains des manifestants à bout de souffle qui ont finalement décidé de plier bagage après une nuit passée à «tenir le fort» devant les agents.

Des dizaines de camions ont été désertés, de même que des tentes et des roulottes où ces derniers trouvaient refuge. Des équipes de la municipalité étaient aperçues en train de démonter les installations.

Le chef Bell est en voie de réussir son pari, lui qui promettait jeudi que «cette fin de semaine ne ressemblerait pas aux trois dernières», lorsque des milliers de manifestants anti-mesures sanitaires rejoignaient le festival improvisé qui se tenait en face du Parlement.

Plus agressifs qu'hier dans leur avancée, les policiers ont fracassé les vitres de plusieurs camions sur leur chemin. Contrairement à hier, les policiers se sont présentés avec des casques et des matraques.

Des manifestants avec des vestes pare-balles, des grenades fumigènes et des sacs contenant des feux d'artifice ont été appréhendés. Les plus intempestifs d’entre eux ont été aspergés de poivre de cayenne.

L’un des coorganisateurs du convoi, Tom Marazzo, un des seuls à ne pas avoir été arrêté, a invité samedi les camionneurs à quitter les lieux afin d’éviter le pire et d’être arrêtés, promettant une bataille judiciaire contre le gouvernement.

Cependant, nombreux sont les camionneurs qui n’ont pas attendu son appel pour déguerpir. Vendredi soir déjà, bon nombre de camions stationnés sur Wellington avaient choisi de prendre le large de leur propre chef.

Depuis hier, 38 véhicules ont été remorqués, a confirmé la police d’Ottawa.

La stratégie policière est toujours d’avoir le moins recours à la force possible pour limiter le nombre d’arrestations. Celle des manifestants est de chanter le «Ô Canada» en évitant les confrontations violentes de leur côté aussi.

Des enfants étaient encore sur place, ce qui complexifie davantage le travail des policiers. La police d’Ottawa a rappelé encore aujourd’hui que les parents de ces enfants risquent des contraventions allant à 5000 $.

La scène hautement inhabituelle se déroulait à un jet de pierre du Parlement, où les députés débattent toute la fin de semaine au sujet de l'invocation de la Loi sur les mesures d'urgence.

La Loi a permis aux institutions financières du pays de geler 76 comptes bancaires, pour un total de 3,2 millions $, somme qui était soupçonnée de vouloir alimenter les efforts de blocages à travers le pays, ont informé des ministres fédéraux ce matin.

La désinformation comme arme

Le chef Steve Bell a fait savoir que la désinformation est une des «tactiques» utilisées par les manifestants pour continuer d’alimenter leur mouvement, «de l’information qui est inexacte, de l’information qui trompe le public».

Disant avoir «appris» des événements récents, M. Bell a souligné qu’une des stratégies désormais employées par la police est l’utilisation beaucoup plus importante de la communication d’informations, par le biais de Twitter notamment.

«Nous tweetons activement et donnons de l’information à travers les médias sociaux et d’autres mécanismes médiatiques pour mieux faire circuler l’information factuelle sur ce qui se passe dans la manifestation sans divulguer les tactiques policières», a-t-il rapporté.

https://www.journaldemontreal.com/2022/02/19/la-pression-augmente-sur-les-manifestants-...

:hehehe:


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