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Dossier : Mine Horne (Forum)

par Dédé, dimanche 03 juillet 2022, 16:09 (il y a 969 jours)

Source : Alors, on la ferme ou on la ferme pas la Fonderie Horne?


OLIVIER BOURQUE
Samedi, 2 juillet 2022 00:00
MISE À JOUR Samedi, 2 juillet 2022 00:00

Dans les rues de Rouyn-Noranda surplombées par les deux grosses cheminées de la Fonderie Horne, le sujet est devenu incontournable : quand l’usine va-t-elle arrêter de cracher ses émissions toxiques ? Vais-je tomber malade ? Pour ou contre la fermeture des installations ?

L’auteur-compositeur-interprète Richard Desjardins a choisi son camp, il y a une semaine, dans les pages du Journal. Excédé par les rejets de l’usine, le poète a peut-être dit tout haut ce que plusieurs pensent tout bas.

Il croit que l’usine devrait stopper ses activités, le temps de régler ses problèmes, une position contraire à celle du premier ministre François Legault. Ce dernier préfère la poursuite ininterrompue des activités.

La population inquiète

Sur le terrain, Le Journal a constaté que les opinions sont diverses, mais une chose est sûre : l’inquiétude a gagné la population, qui veut maintenant des réponses des autorités.

« On vit une crise, on est très inquiets », lance la mairesse Diane Dallaire, qui se fait interpeller de plus en plus par la population.

Mme Dallaire veut laisser une dernière chance à l’usine, propriété de la multinationale Glencore, mais le temps presse.

« La priorité du conseil c’est la santé de notre population. [...] La question a été posée [celle de l’arrêt de l’usine]. On est encore confiant que la fonderie puisse réduire ses émissions, mais là, ça doit se faire en accéléré, car ce n’est plus acceptable », dit-elle, en entrevue avec Le Journal.

Les gens d’affaires aussi

Même si l’entreprise fait travailler 600 personnes et rapporte 1,3 million $ dans les coffres de la ville, la Chambre de commerce de Rouyn-Noranda est aussi de plus en plus critique face à Glencore.

« Je suis pas sûr qu’un jeune couple qui voudrait venir à Rouyn, je crois pas qu’il va triper avec ce qu’on entend actuellement. Ça prend un plan de match de l’entreprise et plus de transparence », affirme le président, Jean-Claude Loranger, qui ne croit pas toutefois que la fermeture soit la solution.

33 fois la norme

Glencore bénéficie d’une autorisation du ministère de l’Environnement (qui doit être revue en novembre prochain) d’émettre 100 nanogrammes d’arsenic par mètre cube. C’est 33 fois plus que la norme québécoise.

« La fonderie doit atteindre la norme de 3 nanogrammes dans un délai rapide, ils ont les moyens de le faire. Mais si on n’arrive pas à les discipliner, la santé publique passe en premier », croit Marc Nantel, porte-parole du Regroupement Vigilance Mines de l’Abitibi-Témiscamingue (REVIMAT).

Au sein de la population, l’idée fait son chemin. Marjolaine Bézier demeure juste à côté de la Fonderie. « Ça fait 20 ans que le monde en parle. Pourquoi ils ne ferment pas l’usine ? Il y en a qui pensent que ça va devenir une ville fantôme. Moi je pense que les fantômes déguisés sont à la mine Noranda et ils nous polluent », dit-elle, le feu dans les yeux.

D’autres ne veulent pas nécessairement sa fermeture, mais croient que de nouvelles études s’imposent. Karine Paquin et Sébastien Marineau ont déménagé du quartier Notre-Dame après l’étude de biosurveillance dans laquelle un de leurs enfants avait un taux 10 fois plus élevé d’arsenic que la normale.

« Notre deuxième a aussi eu des problèmes de développement, elle a marché seulement à 2 ans, des problèmes moteurs et de petit poids. Quand on a appris que ça pouvait être engendré par les émissions, on a bougé », affirme Mme Paquin.

Lire la suite à la source

[image]

Je ne crois pas que le ministère de l'environnement donne son apport pour fermer temporairement cette usine de transformation tellurique, surtout avec l'appui de notre beau et bon gouvernement Legault.

Cette fonderie aurait dû être fermée depuis longtemps à cause justement de ses émissions de poison qui emboucane toute la ville. Il me semble qu'il est temps de penser à la santé des gens plutôt à la santé économique. Ça donne quoi d'avoir un essor de cette ville si les gens tombent comme des mouches parce qu'ils sont atteints du cancer des poumons ?

Dédé

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Dossier : Mine Horne

par Blake, dimanche 03 juillet 2022, 19:40 (il y a 969 jours) @ Dédé

Source : Alors, on la ferme ou on la ferme pas la Fonderie Horne?


OLIVIER BOURQUE
Samedi, 2 juillet 2022 00:00
MISE À JOUR Samedi, 2 juillet 2022 00:00

Dans les rues de Rouyn-Noranda surplombées par les deux grosses cheminées de la Fonderie Horne, le sujet est devenu incontournable : quand l’usine va-t-elle arrêter de cracher ses émissions toxiques ? Vais-je tomber malade ? Pour ou contre la fermeture des installations ?

L’auteur-compositeur-interprète Richard Desjardins a choisi son camp, il y a une semaine, dans les pages du Journal. Excédé par les rejets de l’usine, le poète a peut-être dit tout haut ce que plusieurs pensent tout bas.

Il croit que l’usine devrait stopper ses activités, le temps de régler ses problèmes, une position contraire à celle du premier ministre François Legault. Ce dernier préfère la poursuite ininterrompue des activités.

La population inquiète

Sur le terrain, Le Journal a constaté que les opinions sont diverses, mais une chose est sûre : l’inquiétude a gagné la population, qui veut maintenant des réponses des autorités.

« On vit une crise, on est très inquiets », lance la mairesse Diane Dallaire, qui se fait interpeller de plus en plus par la population.

Mme Dallaire veut laisser une dernière chance à l’usine, propriété de la multinationale Glencore, mais le temps presse.

« La priorité du conseil c’est la santé de notre population. [...] La question a été posée [celle de l’arrêt de l’usine]. On est encore confiant que la fonderie puisse réduire ses émissions, mais là, ça doit se faire en accéléré, car ce n’est plus acceptable », dit-elle, en entrevue avec Le Journal.

Les gens d’affaires aussi

Même si l’entreprise fait travailler 600 personnes et rapporte 1,3 million $ dans les coffres de la ville, la Chambre de commerce de Rouyn-Noranda est aussi de plus en plus critique face à Glencore.

« Je suis pas sûr qu’un jeune couple qui voudrait venir à Rouyn, je crois pas qu’il va triper avec ce qu’on entend actuellement. Ça prend un plan de match de l’entreprise et plus de transparence », affirme le président, Jean-Claude Loranger, qui ne croit pas toutefois que la fermeture soit la solution.

33 fois la norme

Glencore bénéficie d’une autorisation du ministère de l’Environnement (qui doit être revue en novembre prochain) d’émettre 100 nanogrammes d’arsenic par mètre cube. C’est 33 fois plus que la norme québécoise.

« La fonderie doit atteindre la norme de 3 nanogrammes dans un délai rapide, ils ont les moyens de le faire. Mais si on n’arrive pas à les discipliner, la santé publique passe en premier », croit Marc Nantel, porte-parole du Regroupement Vigilance Mines de l’Abitibi-Témiscamingue (REVIMAT).

Au sein de la population, l’idée fait son chemin. Marjolaine Bézier demeure juste à côté de la Fonderie. « Ça fait 20 ans que le monde en parle. Pourquoi ils ne ferment pas l’usine ? Il y en a qui pensent que ça va devenir une ville fantôme. Moi je pense que les fantômes déguisés sont à la mine Noranda et ils nous polluent », dit-elle, le feu dans les yeux.

D’autres ne veulent pas nécessairement sa fermeture, mais croient que de nouvelles études s’imposent. Karine Paquin et Sébastien Marineau ont déménagé du quartier Notre-Dame après l’étude de biosurveillance dans laquelle un de leurs enfants avait un taux 10 fois plus élevé d’arsenic que la normale.

« Notre deuxième a aussi eu des problèmes de développement, elle a marché seulement à 2 ans, des problèmes moteurs et de petit poids. Quand on a appris que ça pouvait être engendré par les émissions, on a bougé », affirme Mme Paquin.

Lire la suite à la source

[image]

Je ne crois pas que le ministère de l'environnement donne son apport pour fermer temporairement cette usine de transformation tellurique, surtout avec l'appui de notre beau et bon gouvernement Legault.

Cette fonderie aurait dû être fermée depuis longtemps à cause justement de ses émissions de poison qui emboucane toute la ville. Il me semble qu'il est temps de penser à la santé des gens plutôt à la santé économique. Ça donne quoi d'avoir un essor de cette ville si les gens tombent comme des mouches parce qu'ils sont atteints du cancer des poumons ?

Dédé

Seul QS fermerait cette merde. Pour les autres, c'est la sacrosainte économie avant tout.

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