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Et si Poilievre et Duhaime étaient des hippies? (Forum)

par Blake, lundi 19 septembre 2022, 22:30 (il y a 891 jours)

Dans la dernière édition du magazine L’Obs, on peut lire une entrevue passionnante avec l’économiste français Daniel Cohen, qui vient de publier Homo Numericus, un essai sur l’impact du numérique sur la société.

Pour lui, les adeptes des médias sociaux sont les enfants spirituels des hippies.


F**K L’AUTORITÉ

À quoi rêvaient les hippies?

À se libérer du pouvoir vertical et à vivre comme ils l’entendaient, sans devoir rendre de comptes à une quelconque autorité.


«Le monde rêvé dans les années 1960 était un monde utopiste où tout devait être soumis à la discussion, sans principe d’autorité, et où toute parole méritait d’être écoutée.

«Pour la première fois dans l’histoire humaine, on imaginait une société horizontale. Pour trouver des parallèles, il faudrait presque remonter aux sociétés de chasseurs-cueilleurs.»

Pour Cohen, la société numérique (née sur les campus américains dans les années 70, grâce aux gadgets que d’anciens hippies ont bidouillés dans leur garage entre deux joints) est l’héritière directe de la contre-culture des années 1960.

Comme les hippies, les enfants de la révolution numérique ne veulent rien savoir de l’autorité.

Ils veulent avoir le droit de dire tout ce qui leur passe par la tête, partout, en tout temps, et de la façon qui leur plaît.

Idem pour le travail.

Terminée, l’époque où le patron contrôlait ton agenda et où tu devais «puncher» au bureau à 9 h et sortir à 17 h.

Aujourd’hui, les jeunes veulent choisir où ils vont travailler (chez eux ou au café) et quand.

T’es pas content?


Bye bye, je vais me trouver un autre job!

Comme disait Timothy Leary, le pape de la contre-culture américaine des années Woodstock : «Turn On, Tune In, Drop Out».

Ouvre ton ordi, connecte-toi à Internet et montre ton majeur à l’establishment.

Écoutez l'édito de Richard Martineau diffusé chaque jour en direct 8 h 30 via QUB radio :

LA MORT DE L’AUTORITÉ

En fait, on pourrait dire que les enfants de la révolution numérique ont réussi à mener à terme la révolution que les hippies avaient enclenchée il y a 60 ans.

À l’époque, les jeunes n’avaient pas en main les outils leur permettant d’échapper à l’autorité.

Ils en rêvaient, mais ils ne le pouvaient pas.

Maintenant, c’est possible.

Qui influence le plus le comportement des enfants, aujourd’hui?

Les parents? Les profs? Les prêtres?

Non : les médias sociaux.

Les parents, ces vieilles figures d’autorité qui régnaient en maîtres dans la maison, ont perdu tout leur pouvoir.

Il faut les voir, implorer leurs enfants de fermer leur écran, le soir! Tout juste s’ils ne se mettent pas à genoux en pleurant...

Écoutez la rencontre Lisée - Mulcair avec Martineau diffusée chaque jour en direct 9 h via QUB radio :

DENNIS HOPPER ET PETER FONDA

Regardez les libertariens comme Duhaime et Poilievre...

Le culte qu’ils vouent à la liberté, leur méfiance envers les institutions, le sans-gêne avec lequel ils courtisent les complotistes, leur habileté à utiliser les médias sociaux pour s’adresser directement à leur base, le chef du PCQ qui «oublie» de payer ses taxes et son électricité, celui du PCC qui rêve d’abolir le pouvoir de la Banque du Canada...

Assoyez-les sur un «chopper» Harley Davidson, et vous avez les deux hippies de Easy Rider!

«Born to be Wild!»

Oubliez les tignasses ébouriffées : les nouveaux hippies se peignent sur le côté...

https://www.journaldemontreal.com/2022/09/14/et-si-poilievre-et-duhaime-etaient-des-hip...

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