OMERTA : IGA-Sobey's la loi Du Silence : Les Tribulations d'un Géant de l'alimentation victime d'une cyberattaque d'un adolescent russe vivant dans le demi sous-sol de ses parents à Stalingrad. Plongé dans l'embarras de l'ampleur de la crise plongeant la multinationale de l'alimentation en rupture progressive de stock, décrète l'Omerta la loi du silence. La police mène l'enquête pour découvrir que le pirate russe avait mis la main sur le passeport secret soit ''12345''

https://www.tvanouvelles.ca/2022/11/08/victime-dune-cyberattaque-sobeys-opte-pour-lomerta

L’entreprise Sobeys, qui possède la bannière IGA au Québec, aurait subi une cyberattaque vendredi dernier. La situation crée des problèmes dans les épiceries et les pharmacies du Canada, mais la maison-mère refuse de donner des détails.

« Ce matin ça pète de partout ! Plus rien ne fonctionne. Commandes, entrepôts, livraisons aux magasins, la paye des employés, c’est le bordel ! » raconte un employé.

L’attaque serait survenue vendredi et elle viserait les Sobeys de partout au Canada, dont les IGA et IGA Extra, qui sont les deux bannières de Sobeys au Québec.

Selon des rumeurs qui circulent, les pirates demanderaient 500 bitcoins en rançon, soit une valeur d’environ 13,5 millions de dollars canadiens. Dans un communiqué publié ce matin, la maison-mère confirme « avoir été touchée par un problème informatique ».

« Certains services en magasin fonctionnent de façon intermittente ou font l’objet de retards. De plus, certaines pharmacies éprouvent des difficultés techniques lors de l’exécution des ordonnances », lit-on dans le communiqué.

La page web du service d’épicerie en ligne de IGA, toujours hors fonction, lundi, en début de soirée.Photo tirée du site web de IGA au Québec
La page web du service d’épicerie en ligne de IGA, toujours hors fonction, lundi, en début de soirée.

Pas d’épicerie en ligne chez IGA
Sur le site web de l’épicier IGA, on lisait, lundi en fin de journée, que le service d’épicerie en ligne était toujours hors service.

Lors d’une visite du Journal dans un IGA de la Rive-Sud, un employé nous a confirmé qu’ils avaient du mal à recevoir les commandes. Un autre employé a affirmé que les choses tournaient au ralenti à l’intérieur et que le magasin recevait des commandes en double, entre autres problèmes.

Écoutez le segment économique d'Yves Daoust diffusé chaque jour en direct via QUB radio:

Silence total chez IGA et Sobeys
Chez Sobeys Québec, l’omerta règne. Des employés nous ont confié que leurs patrons les avaient laissés complètement dans le noir, et qu’ils avaient seulement appris la nouvelle par des clients vendredi après-midi.

Sur le web, plusieurs témoignages de gens qui se disent employés de Sobeys et de ses filiales affirment qu’ils ont eu l’ordre de ne rien dire.

Après avoir publié un communiqué disant que l’entreprise était touchée par un « problème informatique », le PDG de l’entreprise, Pierre St-Laurent, a affirmé plus tard à d’autres médias que « la seule chose qu’on sait, c’est qu’on a des enjeux informatiques, mais que leur nature n’est pas définie ».

Une phrase qui fait bondir Éric Parent, PDG d’EVA Technologies, qui se spécialise en sécurité informatique.

« Quand je vois des phrases comme ça, ils essayent d’acheter du temps. Ce n’est pas vrai qu’ils ne savent pas. Si c’est un rançongiciel, ils le savent tout de suite, ça va juste être humiliant quand ils vont l’annoncer. »

Contactée par Le Journal, la porte-parole de Sobeys au Québec, Anne-Hélène Lavoie, a refusé catégoriquement toute entrevue.

« Il n’y aura pas d’entrevue », a-t-elle répété cinq fois plutôt qu’une dans une courte discussion de moins de deux minutes.

On se souviendra qu’en 2020, des renseignements personnels de clients d’IGA avaient été rendus publics sur le web. IGA assurait alors qu’il ne s’agissait pas d’une faille sur sa plateforme de commerce en ligne.

– En collaboration avec Francis Halin et Julien McEvoy