Intelligence artificielle au CHUM... (Forum)

par Jéromec, mercredi 28 décembre 2022, 08:54 (il y a 792 jours)

Nous avons vu le fiasco des calendriers de la LNH créé par l'intelligence artificielle... ça été un flop, ben ''importons'' la recette pour les hôpitaux afin de faire pire...

https://www.journaldemontreal.com/2022/12/27/projet-au-potentiel-enorme-au-chum

Projet au potentiel «énorme» au CHUM
Alimenté grâce à l’intelligence artificielle, cela pourrait permettre un meilleur accès aux soins au Québec


GEN - DÉSENGORGER L'URGENCE DU CHUM
PHOTO MARTIN ALARIE
Des urgences comme celle du Centre hospitalier de l’Université de Montréal pourraient profiter de l’intelligence artificielle, croit Noé Djawn White, directeur de la qualité, évaluation, performance et éthique au CHUM.

HÉLOÏSE ARCHAMBAULT
Mardi, 27 décembre 2022 21:22
MISE À JOUR Mardi, 27 décembre 2022 21:22
Et si l’efficacité des hôpitaux passait par l’intelligence artificielle ? Voilà le pari du CHUM, qui lance un projet révolutionnaire qui prédira l’achalandage à l’urgence et accélérera l’accès aux soins.

« On est au début, mais c’est un potentiel de transformation énorme », croit Noé Djawn White, directeur de la qualité, évaluation, performance et éthique au Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM).


Noé Djawn White
PHOTO MARTIN ALARIE
Noé Djawn White
Depuis la pandémie, des spécialistes insistent sur l’importance des données en santé pour améliorer l’efficacité du système. Grâce à l’intelligence artificielle, le CHUM lancera bientôt un projet unique au Québec de prédictions informatiques.


Concrètement, on saura exactement combien de patients se rendront à l’urgence pour chaque jour de l’année.

« Les astres s’alignent »

« Il y a quelques années, cette technologie-là n’existait pas, et on sent que les astres s’alignent », lance la Dre Élyse Berger Pelletier, une urgentologue consultante au CHUM pour ce projet.

Dès qu’un malade entre dans une urgence au Québec, son dossier est déjà informatisé (examens, prescriptions, etc.). Or, une équipe du CHUM a colligé ces données grâce à différents algorithmes et compile toutes sortes d’informations sur les patients (de façon anonyme).

L’objectif ? Que les statistiques tentent de connaître l’afflux de patients selon la journée, et que le réseau s’y prépare. « Ça permet d’avoir la vision pour prédire nos décisions », soutient M. White.

Aussi, les statistiques permettront de trier les patients de l’urgence rapidement, selon leur condition clinique, et de les envoyer au bon endroit.

« On va orienter les patients plus rapidement dans les bonnes boîtes. On peut diminuer des séjours de 18 heures ou 24 heures, et ça, c’est majeur », insiste la Dre Berger Pelletier.

Globalement, cette plus grande fluidité se traduira par une baisse des délais dans tout l’hôpital. À Boston, un projet similaire a donné des résultats spectaculaires. Le nombre de chirurgies a augmenté d’au moins 20 %, réduisant ainsi l’attente, souligne la Dre Berger Pelletier.

Utiliser la technologie

Pour cette médecin, il est impératif de trouver des solutions pour améliorer la fluidité dans les hôpitaux.


« De la main-d’œuvre, on ne peut pas en inventer. La seule façon de donner des soins de qualité, c’est en aidant les ressources humaines avec de la technologie et en planifiant de façon optimale toutes les activités hospitalières », dit-elle.

Pour le moment, le CHUM n’a pas fixé d’objectifs de réduction des délais. Cette analyse se fera au fur et à mesure que le projet se déploie. Par ailleurs, l’hôpital souhaite même modifier les horaires des cliniques et des employés en fonction des prévisions de l’ordinateur. Une telle organisation n’existe pas au Québec présentement.

« Souvent, on est linéaire dans l’offre, de 9 h à 5 h. Mais, c’est peut-être le lundi ou le jeudi qu’il faut s’ajuster », dit M. White, qui pense que cette nouvelle vision pourrait réduire les heures supplémentaires des employés.

Ce projet se mettra en place au cours des prochaines semaines au CHUM, mais déjà, les concepteurs souhaitent qu’il soit implanté dans tous les hôpitaux. Le CHUM a reçu un fonds de 450 000 $ pour ce projet, de la part du ministère de la Santé et des Services sociaux.

Prédire l’achalandage

Le CHUM mettra en place bientôt un projet de fluidité clinique grâce à l’intelligence artificielle. Il aura deux objectifs : prédire l’achalandage à l’urgence, et prendre en charge plus vite les malades dès qu’ils se présentent à l’hôpital.

Par exemple, le CHUM pourra savoir combien de patients se présenteront à l’urgence le 25 mars 2024 ou le 15 juillet 2025.

Quand la météo s’en mêle

Éventuellement, toutes sortes de facteurs pourront être intégrés dans l’analyse de données qui prédit l’achalandage : tempête de neige, propagation d’un virus, gros événement sportif, carambolage, etc.


Où vivez-vous ?

Des facteurs environnementaux ou sociaux pourraient aussi être pris en compte dans les calculs pour évaluer les soins à un patient : quartier de résidence, antécédents familiaux, revenu familial, etc.

Comme un scanneur à l’entrée

Les patients seront pris en charge plus rapidement. Exemple : un homme de 85 ans se présente à l’urgence pour un problème cardiaque. L’ordinateur pourra prédire qu’il a 90 % de risque d’être hospitalisé. Ainsi, on devrait lui donner un lit rapidement, plutôt que de le laisser sur un lit à l’urgence durant quelques jours.

« Pour le patient, c’est comme s’il y a un scanneur à l’entrée de l’hôpital qui prédit les chances qu’il soit admis », illustre la Dre Élyse Berger Pelletier, urgentologue.

Changer les horaires

Si l’ordinateur prévoit un achalandage accru le jeudi, par exemple, l’hôpital devrait organiser les services en fonction de ces prédictions. Les horaires des cliniques ou des blocs opératoires pourraient aussi être modifiés selon les prévisions.


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