L'ancien PM Charest surveillé par l'UPAQ (Forum)
Source : L'ancien PM Charest surveillé par l'UPAQ
Manchette :
Vidéo explicative
Jean-Louis Fortin
et Félix Séguin
Lundi, 24 avril 2017 16:55 MISE à JOUR Lundi, 24 avril 2017 16:55
L'ex-premier ministre Jean Charest et l'ex-grand argentier libéral Marc Bibeau ont fait l'objet de surveillance policière au moins jusqu'en 2016, dans le cadre d'une enquête sur les liens entre le financement politique et l'octroi de contrats publics, a appris notre Bureau d'enquête.
L'Unité permanente anticorruption (UPAC) a ciblé ces deux hommes ainsi qu'une trentaine d'autres personnes, dont l'ex-ministre Line Beauchamp et l'ex-directrice du financement du Parti libéral du Québec (PLQ) Violette Trépanier, dans le cadre d'une enquête criminelle nommée Mâchurer.
Selon nos informations, voici quelques-unes des démarches de surveillance qui ont été effectuées:
►En janvier 2016, les enquêteurs ont demandé et obtenu, des Services frontaliers, la liste des dizaines de passages de Marc Bibeau et Jean Charest aux douanes canadiennes depuis 2003.
►Des fiches détaillées des deux hommes, contenant notamment des informations familiales et bancaires personnelles, ont été dressées.
►Des renseignements sur le passeport de Jean Charest ont été obtenus par la police.
►Les policiers avaient même l'intention, début 2016, d'intercepter des communications privées de Jean Charest et Marc Bibeau. Toutefois, on ne sait pas s'ils sont effectivement passés à l'acte.
Selon plusieurs sources, l'enquête Mâchurer découle notamment du projet Lierre de l’UPAC, qui a permis d'arrêter l'ex-vice-première ministre Nathalie Normandeau et six autres personnes l'an dernier.
La police étudie la thèse selon laquelle de grandes firmes de génie et de construction auraient fourni d'importantes contributions politiques illégales en retour de l'octroi de contrats gouvernementaux et de subventions sous le règne libéral, entre 2003 et 2012.
Marc Bibeau, actionnaire de l'entreprise Schokbéton, était officiellement bénévole, mais a été nommé par de nombreux témoins de l'enquête comme celui qui fixait les objectifs de financement du PLQ pour les firmes. Les locaux de sa firme ont été perquisitionnés par l'UPAC en 2013.
Le rôle de Jean Charest tel qu'allégué par la police est beaucoup moins défini, mais notre Bureau d'enquête a appris que la photo de l'ex-premier ministre se retrouve aux côtés de celles de Marc Bibeau et Violette Trépanier sur un organigramme du projet d'enquête qui a circulé dans les milieux policiers au cours des derniers mois.
Nombreux témoins
Plusieurs témoins rencontrés par l'UPAC ont aussi insisté sur la grande proximité de MM. Charest et Bibeau. L'ex-délégué général du Québec à New York, Bruno Fortier, est l'un de ceux qui ont fait part de cette relation à la police (voir autre texte).
Contrairement à Violette Trépanier, MM. Charest et Bibeau n'ont pas été entendus lors des audiences publiques de la commission Charbonneau. Le public n'a donc pas pu entendre leur version des faits sur les questions qui intéressent les enquêteurs.
Devant la Commission, Mme Trépanier a vanté le réseau de contacts de Marc Bibeau en matière de financement, mais elle a assuré que ce dernier ne fixait pas les objectifs relativement aux sommes devant être amassées par le PLQ.
Aucune accusation criminelle n'a encore résulté du projet d'enquête Mâchurer. La thèse policière n'a pas encore passé le test de la justice.
Anne-Frédérick Laurence, porte-parole de l’UPAC, a refusé d'émettre des commentaires concernant le projet Mâchurer.
À ce jour, les seules informations qui plaçaient Jean Charest sous le radar policier avaient été publiées en 2014. Radio-Canada révélait alors que la police s'intéressait à l'ex-premier ministre pour une activité de financement sectoriel avant 2003. Jean Charest avait répondu n'avoir participé à aucune forme illégale de financement politique.
Invités à émettre des commentaires, les porte-parole de Jean Charest et de Marc Bibeau n'avaient pas encore fourni de réponse au moment d'écrire ces lignes.
Des sujets d'intérêt
Jean Charest et Marc Bibeau sont fichés par l'UPAC. Ces documents dont nous avons obtenu copie comportent de nombreux renseignements personnels que nous avons brouillés.
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Les paris sont ouverts, est-ce que les procédures vont tombées ou s'il y aura une continuité dans ce dossier fort chargé de preuves incriminents ?
L'opposition aura beau de demander si le dossier se poursuit ou si ce dernier est relégué aux oubliettes, il en demeure pas moins qu'il y a eu sur ce dernier une fuite, une méchante fuite !
Nous ne connaitrons sans doute jamais le nom de la taupe qui a étalé ceci aux médias. Chose certaine dans ce joli monde, tout se sait.
Vous en pensez quoi ?
Dédé