Démission de Joëlle Boutin: des doutes et un peu de cynisme (Forum)
ça craque à la KAQ... l'ADjointe du très intègre ministre de l'Ékonomie (un homme blanchit par maintes enquêtes à l'éthique, il les collectionne) démissionne invoquant des raisons ''familliales'', l'excuse facile.... faudrait surtout pas faire de liens avec les divers allégations qui ont éclaboussées le ministre de l'économie, et la bourde du troisième lien... le tramway nommé dépense$, etc... Mc Cho$e$ aussi....
Bon le PK est en tête dans les sondages dans la région de Kébec, c'est le temps de FONCER
https://www.journaldequebec.com/2023/07/19/des-doutes-et-un-peu-de-cycnisme
Démission de Joëlle Boutin: des doutes et un peu de cynisme
Des électeurs de Jean-Talon ont des doutes sur les raisons invoquées pour justifier sa décision
Quebec
STEVENS LEBLANC/JOURNAL DE QUEBEC
PARTAGE
Quebec
JEAN-FRANÇOIS RACINE
Mercredi, 19 juillet 2023 18:41
MISE À JOUR Mercredi, 19 juillet 2023 18:41
Quelques électeurs de Jean-Talon ont des doutes sur les raisons invoquées par la caquiste Joëlle Boutin pour justifier sa démission.
• À lire aussi: La députée caquiste Joëlle Boutin démissionne et retourne dans le secteur privé
Neuf mois après sa réélection à l’automne 2022, la députée quittera ses fonctions à la fin du mois pour des raisons familiales et professionnelles. Elle retournera travailler dans le secteur privé.
«Je ne suis pas sûre. Des raisons familiales, il y en a trop. Je n’y crois pas. La famille, ça ne m’a jamais arrêtée même si je n’ai jamais été députée. Elle le savait avant de se présenter. C’est décevant. Ce n’est vraiment pas une bonne raison. C’est du temps qu’on perd encore et ça coûte cher», a affirmé Françoise Lemieux.
Quebec
Des citoyens réagissent à la démission de leur députée, Joelle Boutin, dans la circonscription de Jean-Talon, à Quebec, le mardi 18 juillet 2023. Francois Lemieux STEVENS LEBLANC/JOURNAL DE QUEBEC/AGENCE QMI) STEVENS LEBLANC/JOURNAL DE QUEBEC
Rencontrée sur l’avenue Maguire, dans le comté de Jean-Talon, la dame a précisé qu’elle n’est pas une partisane de la CAQ. Elle n’est pas surprise par la remontée du PQ. «Ce n’est pas surprenant. Il y a eu beaucoup de projets abandonnés. À Québec, on a été mis de côté.»
Un enjeu
D’autres électeurs se sont montrés plus compréhensifs. «Je peux comprendre que la conciliation travail-famille soit un enjeu pour les femmes en politique. Ça donne l’occasion à l’opposition d’être plus forte. C’est une bonne chose», a mentionné Geneviève Noiseux.
«Ça me fait énormément de peine», a mentionné une commerçante qui a préféré conserver l’anonymat.
Sur le trottoir, un couple a également avoué ne pas être déçu par la décision de Mme Boutin. La députée avait elle-même été élue dans une partielle à la suite de la démission de Sébastien Proulx, moins d’un an après l’élection générale de 2018.
«On est dur dans le comté ! On n’est pas caquiste. Pourvu que ça ne soit pas la CAQ. Anybody but la CAQ!», a précisé Bruno Michaud.
Quebec
STEVENS LEBLANC/JOURNAL DE QUEBEC
«Juste parce qu’elle n’a pas eu un poste de ministre. Je pense qu’elle était peut-être déçue. On ne saura pas si on lui avait promis quelque chose. C’est dommage», a ajouté Louise Boisvert.
Quebec
STEVENS LEBLANC/JOURNAL DE QUEBEC
Pas une vedette
Plusieurs personnes ont aussi répondu qu’ils connaissaient très peu ou pas du tout la députée. Enfin, certains ne cachent pas leur cynisme envers la politique. La désillusion ou la faible confiance envers les élus est bien réelle.
Quebec
Des citoyens réagissent à la démission de leur députée, Joelle Boutin, dans la circonscription de Jean-Talon, à Quebec, le mardi 18 juillet 2023. Pierre Cliche. STEVENS LEBLANC/JOURNAL DE QUEBEC/AGENCE QMI) STEVENS LEBLANC/JOURNAL DE QUEBEC
«C’est l’excuse première. Après neuf mois, c’est sûr qu’on se pose des questions. Je ne sais pas ce qu’il a pu se passer comme magouille dans le parti. En politique, ils peuvent dire ce qu’ils veulent et après, ils peuvent se dédire. On y croit moins qu’avant», a expliqué Pierre Cliche, qui continue d’aller voter malgré tout.''
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1973795/entente-fitzgibbon-firme-conseils-gouverne...
Un mystérieux contrat avec McKinsey au ministère de l’Économie du Québec
Le contrat de 4,7 millions de dollars intrigue les fonctionnaires par les secrets qui l’entourent et ses similitudes avec un mandat déjà confié à une autre firme.
Le ministre Pierre Fitzgibbon devant un drapeau du Québec.
Ouvrir en mode plein écran
Le ministre de l'Économie, de l'Innovation et de l'Énergie Pierre Fitzgibbon sera questionné par des parlementaires, mardi, au sujet des crédits de son ministère.
PHOTO : RADIO-CANADA / IVANOH DEMERS
Thomas Gerbet (Consulter le profil)
Thomas Gerbet
Daniel Boily (Consulter le profil)
Daniel Boily
Publié le 24 avril à 23 h 57
Partager l’article
Le Syndicat des professionnels du gouvernement du Québec dénonce les zones d'ombre dans le contrat effectué par la firme McKinsey pour aider la province à relancer son économie à la suite de la pandémie de COVID-19. Ils affirment avoir été ignorés et remettent en question les détails cachés au public.
C’était vraiment un dossier dont le gouvernement ne voulait pas qu’on parle, raconte l'ex-présidente du Syndicat des professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) Line Lamarre, qui a formulé des critiques, en 2021, qui sont vite remontées au bureau du premier ministre.
Deux contrats très semblables
Le 8 juillet 2021, le sous-ministre au ministère de l'Économie du Québec David Bahan signe un contrat avec McKinsey dont le mandat est d’effectuer la revue des initiatives gouvernementales développées pour stimuler la croissance économique du Québec au cours des prochaines années.
Il est aussi demandé au cabinet-conseil une revue des pratiques suivies ailleurs dans le monde en pareille matière.
Au même moment prend fin un mandat confié à la firme KPMG à qui le ministère avait demandé, cinq mois plus tôt, de déterminer les objectifs visés par les efforts de relance post-pandémie, et, entre autres, de recenser les tendances internationales dans les domaines ciblés.
Les deux mandats sont similaires et les points communs ne s'arrêtent pas là.
KPMG et McKinsey avaient participé au même appel d'offres, remporté par la première. KPMG avait soumissionné à un prix de 1 million de dollars, alors que McKinsey, candidate défaite, demandait 1,7 million.
Quelques mois plus tard, McKinsey avait toutefois obtenu un contrat de gré à gré, pour 1,75 million de dollars, pour réaliser le mandat comparable.
Début du widget . Passer le widget ?
Fin du widget . Retourner au début du widget ?
L’idée de demander à deux entreprises (ou même à plus de deux) des moyens de revitaliser l’économie du Québec ne me préoccupe pas trop, dit l'économiste indépendant Jean-Pierre Aubry. Ce qui me préoccupe le plus, c’est que ces deux contrats n’ont pas été octroyés en même temps, ajoute l'ancien associé du CIRANO et de la Banque du Canada.
L'économiste se demande si le ministère était insatisfait du travail réalisé par KPMG. Nous pouvons confirmer [...] que le travail a été achevé, nous dit la firme.
Quant à McKinsey, elle nous répond : Nous ne sommes pas en mesure de fournir de commentaires sur les processus gouvernementaux.
Interrogé sur les ressemblances entre les deux mandats, le porte-parole du ministère de l'Économie, Jean-Pierre d'Auteuil, nous répond que la portée du mandat accordé à McKinsey était beaucoup plus large que pour le mandat de KPMG, et sur un horizon de moyen terme.
Comme il était nécessaire qu’une feuille de route soit établie à très brève échéance, le ministère a octroyé de gré à gré le contrat à McKinsey & Compagnie Canada après avoir obtenu l’autorisation du Conseil des ministres.
Une citation deJean-Pierre d'Auteuil, porte-parole du ministère de l'Économie du Québec.
Radio-Canada a comparé en détail les mandats confiés aux deux firmes :
Début du widget . Passer le widget ?
Fin du widget . Retourner au début du widget ?
Des informations gardées secrètes
Le contrat conclu avec McKinsey prévoyait que d'autres mandats pouvaient s'ajouter au premier, payé 1,75 million de dollars. Si le ministère confiait ces autres tâches à la firme, celle-ci pouvait obtenir jusqu'à un maximum de 4,9 millions.
Selon une source qui a eu connaissance du dossier au ministère de l'Économie, 4,752 millions ont été versés, avant même que la firme ne se voie confier d'éventuels mandats supplémentaires.
Le ministère affirme que deux mandats additionnels ont été octroyés à la firme dans le cadre de ce contrat et visaient à approfondir certains éléments abordés dans le mandat initial : le premier portait sur les initiatives visant la main-d’œuvre et le second, sur la croissance des entreprises et les secteurs stratégiques.
Impossible de vérifier les dates de livraison de ces mandats additionnels. Les dates ont été masquées dans la réponse à une demande d'accès aux documents.
La date de l'échéance du contrat a été caviardée par le ministère, pour une raison inexplicable.
Ouvrir en mode plein écran
Un exemple, parmi d'autres, de dates caviardées dans le contrat rendu public.
PHOTO : RADIO-CANADA
Pour justifier de garder secrètes ces dates, le ministère invoque l'article 23 de la Loi sur l'accès aux documents, relatif au secret industriel, financier, commercial, scientifique, technique ou syndical; l'article 24 relatif au risque d'entrave à une négociation; et les articles 54 et 56 relatifs à la protection des renseignements personnels.
Ce manque de transparence consterne le SPGQ, qui rappelle que le fruit du travail de KPMG et de McKinsey demeure lui aussi confidentiel.
Le SPGQ est sidéré que ces rapports n'aient pas été rendus publics, puisqu'ils ont été produits avec de l'argent public.
Une citation dePhilippe Desjardins, conseiller aux communications, Syndicat des professionnels du gouvernement du Québec
Le sous-ministre David Bahan parle à l'oreille du ministre Fitzgibbon, lors de l'étude d'un projet de loi en février 2023.
Ouvrir en mode plein écran
Le sous-ministre David Bahan parle à l'oreille du ministre Fitzgibbon, lors de l'étude d'un projet de loi, en février 2023.
PHOTO : RADIO-CANADA / ASSEMBLÉE NATIONALE DU QUÉBEC
Des courriels du sous-ministre à l'Économie David Bahan et de son conseiller stratégique, Jonathan Granger, obtenus par la Loi sur l'accès aux documents, révèlent que parmi les documents finaux produits par McKinsey pour le compte du ministère de l'Économie du Québec, il y avait des présentations PowerPoint.
Des fonctionnaires ignorés
Le SPGQ déplore de ne pas avoir été consulté avant que le contrat soit attribué de gré à gré à McKinsey. Il estime qu'il y a du personnel interne capable de faire ce travail de balisage et de comparaison des juridictions, que ce soit à l'Économie ou aux Relations internationales.
McKinsey s’est retrouvé au-dessus des fonctionnaires, à tel point que les fonctionnaires n'avaient aucune idée de ce que McKinsey proposait.
Une citation deLine Lamarre, ex-présidente du Syndicat des professionnels du gouvernement du Québec
Un grief a été déposé et il a fait l'objet d'un règlement confidentiel. Le président du SPGQ, Guillaume Bouvrette, indique qu'il a obtenu l'assurance du ministère qu'on devrait être consulté, à l’avenir.
Le syndicat a déjà qualifié la sous-traitance des activités gouvernementales de véritable fléau endémique, qui a coûté 3 milliards de dollars en 2019-2020, quand la masse salariale des fonctionnaires était de 1,9 milliard.
Si des professionnels à l'interne peuvent effectuer le travail requis, pour beaucoup moins cher, le SPGQ ne peut que dénoncer le recours à une firme externe pour réaliser ce travail. Le SPGQ n'est pas contre la sous-traitance, mais cet exemple s'apparente à de la sous-traitance abusive que nous jugeons condamnable.
Une citation dePhilippe Desjardins, conseiller aux communications du Syndicat des professionnels du gouvernement du Québec
Selon l'économiste indépendant Jean-Pierre Aubry, pour ce type de projet, le gouvernement aurait dû mettre à contribution ses fonctionnaires qui travaillaient de leur résidence, durant la pandémie.
Le risque de perte de compétence interne est souvent montré du doigt quand il est question de recourir à des firmes externes, comme McKinsey ou d'autres.
Cette crainte a été évoquée par des fonctionnaires du ministère de la Santé du Québec, qui a utilisé McKinsey pour préparer les campagnes de dépistages et de vaccination. On l'a aussi entendu à Hydro-Québec, qui a eu recours à McKinsey pour prioriser ses réfections de barrages. Et des fonctionnaires fédéraux s'en sont aussi plaints.
En novembre 2022, le ministre de l’Économie Pierre Fitzgibbon a publié le rapport annuel de gestion 2021-2022 de son ministère. Il y souligne le lancement de plusieurs stratégies visant à favoriser le développement économique du Québec, comme la Stratégie québécoise de l’aérospatiale et la Stratégie québécoise de développement de la filière batterie.
On y trouve aussi la Stratégie québécoise de développement de l’aluminium, inspirée, notamment, par une étude que l’industrie avait confiée à… McKinsey.