Rentrée scolaire: 5000 enseignants manquent à l’appel (Forum)

par Jéromec, jeudi 17 août 2023, 14:49 (il y a 441 jours)

Heureusement le Sinistre de l'édukâtion prend la chose très au sérieux... bon y a déconné comme c'est pas possible sur twitter, mais il prend le taureau pas les cornes.... d'escampette...

https://www.journaldequebec.com/2023/08/17/rentree-scolaire-5000-enseignants-manquent-a...
Rentrée scolaire: 5000 enseignants manquent à l’appel
Le nombre de postes à pourvoir est trois fois plus élevé que l’an passé, selon des directions d’école
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PHOTO D'ARCHIVES, BEN PELOSSE
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Photo logo de la journaliste Daphnée Dion Viens du Journal de Québec, lundi le 11 Janvier 2016 à Québec. SIMON CLARK/JOURNAL DE QUEBEC/AGENCE QMI
DAPHNÉE DION-VIENS
Jeudi, 17 août 2023 12:58

MISE À JOUR Jeudi, 17 août 2023 12:58

La pénurie d’enseignants atteint des sommets à l’approche de la rentrée: le nombre de postes à pourvoir risque d’être trois fois plus élevé que l’an passé, selon une recension effectuée auprès des directions d’école. Environ 5000 enseignants, à temps plein et à temps partiel, manquent toujours à l’appel à une dizaine de jours du retour en classe.

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Ces chiffres proviennent d’un sondage réalisé par la Fédération québécoise des directions d’établissement d’enseignement (FQDE), auquel ont répondu 225 directions d’école.

Il ne s’agit pas de chiffres officiels, mais l’exercice réalisé depuis déjà quelques années permet d’avoir un portrait assez juste de la situation, indique son président, Nicolas Prévost. «On n’est pas à côté de la track habituellement», lance-t-il.

Trois fois plus

Selon ce coup de sonde effectué en début de semaine, il manque environ 2000 enseignants à temps plein et 3000 enseignants à temps partiel dans les écoles publiques de la province présentement.

L’an dernier, à la rentrée, on recensait plutôt 700 postes vacants d’enseignants à temps plein et autant à temps partiel.

«On savait que la situation allait être pire cette année, mais on ne pensait pas que ce serait à ce point-là», laisse tomber M. Prévost.

Le nombre de postes à pourvoir évolue toutefois de jour en jour, alors que les écoles et centres de services multiplient les démarches à l’approche du jour J, précise-t-il.

Au ministère de l’Éducation, une recension des postes vacants dans le réseau scolaire est en cours, mais les chiffres officiels ne seront pas disponibles avant la semaine prochaine.

Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, a de son côté reconnu mercredi qu’il y aura beaucoup de profs non légalement qualifiés à la rentrée. Au micro du 98,5 FM jeudi matin, il a lancé un appel aux profs retraités et aux détenteurs d’un baccalauréat intéressés par l'enseignement, espérant qu’il y aura à tout le moins «un adulte» dans chaque classe à la rentrée.


D’autres postes vacants

En plus des enseignants, 1600 postes d’éducatrices de services de garde, 1440 postes d’éducatrices spécialisées et 900 postes de professionnels (psychoéducateurs, orthophonistes et psychologues) sont à pourvoir présentement, toujours selon le sondage de la FQDE.

Les directions d'école sont aussi une denrée rare cette année: il y a présentement 54 postes vacants à temps plein et 56 postes de directions adjointes à pourvoir.

Un nombre particulièrement important de membres du personnel ont pris leur retraite au cours de la dernière année, alors que le nombre d'élèves continue d'augmenter, souligne Nicolas Prévost, qui déplore que des mesures n’aient pas été mises en place plus tôt pour contrer cette vague de départs.

Des prévisions concernant les départs à la retraite sont maintenant réalisées par le ministère, alors que ce n’était pas le cas auparavant, souligne-t-il.

Par ailleurs, l’appel lancé par Québec ce printemps pour inciter des enseignants admissibles à la retraite à rester en poste a reçu une «réponse tiède», ajoute M. Prévost.

Le retour en classe est prévu dans la semaine du 28 août dans la plupart des écoles de la province.

POSTES VACANTS DANS LE RÉSEAU SCOLAIRE
Enseignants

2000 à temps plein

3000 à temps partiel

Directions d'école

54 postes à temps plein

56 postes de direction adjointe

Éducatrices en service de garde

528 à temps plein

1080 à temps partiel

Éducatrices spécialisées

720 à temps plein

720 à temps partiel

Professionnels

(psychoéducateurs, orthophonistes et psychologues)

463 à temps plein

448 à temps partiel

Source : estimations de la Fédération québécoise des directions d’établissement d’enseignement (FQDE) d’après un sondage réalisé auprès de ses membres au cours de la semaine du 14 août.

Pénurie de profs: «On a l'air des ti-counes»... comme ailleu

par Jéromec, jeudi 17 août 2023, 14:55 (il y a 441 jours) @ Jéromec

https://www.985fm.ca/audio/573754/penurie-de-profs-on-a-l-air-des-ti-counes-comme-ailleurs

Pénurie de profs: «On a l'air des ti-counes»... comme ailleurs

Le ministre Bernard Drainville a confirmé à Paul Arcand, jeudi matin, qu'il manquera de nouveau de professeurs lors de la rentrée scolaire.

Plus de profs non légalement qualifiés se présenteront donc dans nos écoles cet automne et le ministre a précisé que le but est d’avoir au moins un adulte dans chaque classe. Ce qui soulève plusieurs questions…


Compte tenu de la pénurie de main-d'œuvre, doit-on revoir les qualifications pour enseigner?

Avec Paul Arcand, écoutez Luc Ferrandez et Nathalie Normandeau, jeudi matin, à Puisqu'il faut se lever.

«Ça fait des années que je suis fâché sur ce dossier-là, je trouve qu'on a l'air des ti-counes... Jusqu'à temps que je regarde ce qui se passe en Europe et en Ontario. Et c'est la même chose.»


Luc Ferrandez

«Plus les années s'écoulent, plus, on s'enfoncent. Le problème est devenu à ce point criant qu'il est devenu structurel.»


Nathalie Normandeau

Le nombre de postes non pourvus dans les écoles explose

par Jéromec, jeudi 17 août 2023, 18:58 (il y a 441 jours) @ Jéromec

avec le retour des masques en classe, ça va être de toute beauté....


https://www.lapresse.ca/actualites/education/2023-08-17/rentree-scolaire/le-nombre-de-p...

Le nombre de postes non pourvus dans les écoles explose

(Québec) À quelques jours de la rentrée scolaire, un coup de sonde effectué par la Fédération québécoise des directions d’établissement d’enseignement (FQDE) révèle que le nombre de postes non pourvus dans les écoles explose. Il manquerait actuellement 5000 enseignants, légalement qualifiés ou non, comparativement à 1400 à pareille date l’an dernier. Ce chiffre exclut les écoles situées sur l’île de Montréal.

Publié à 15h24 Mis à jour à 18h32Partager
Hugo Pilon-Larose
HUGO PILON-LAROSE
LA PRESSE
La FQDE a sondé ses membres pour mesurer l’ampleur de la tâche qu’il leur reste à accomplir afin que chaque enfant ait un titulaire de classe à son retour à l’école. En date du jeudi 17 août, la fédération estime qu’il manque 2000 enseignants à temps plein et 3000 enseignants à temps partiel dans ses écoles. L’organisation représente 60 % des établissements d’enseignement du Québec. L’an dernier, à pareille date, il manquait 700 enseignants à temps plein et 700 enseignants à temps partiel.

En entrevue, le président de la FQDE, Nicolas Prévost, donne un aperçu de l’état des troupes sur le terrain. « J’ai parlé à des collègues et ils sont plus que découragés », dit-il.

De son côté, l’Association montréalaise des directions d’établissement scolaire (AMDES) ne dispose pas d’estimations à ce sujet. Elle rappelle que les centres de services scolaires collectent ces jours-ci les données. Le portrait de la situation, qui change au jour le jour, sera transmis au ministère de l’Éducation prochainement.


Au centre de services scolaire de Montréal (CSSDM), le plus important de la province, le nombre de postes non comblés s’élevait à 591 en date du mercredi 16 août. En 24 h, ce nombre a baissé à 478, explique Alain Perron, responsable des relations de presse.

« Il faut mettre les choses en perspective, bien que nos besoins soient importants, la plupart des postes ou affectations sont pourvus. […] Notre offensive de recrutement est intensive et a lieu en continu (campagnes de recrutement, activités auprès de clientèles cibles, entrevues, etc.), car il y a des affectations à pourvoir tout au long de l’année », dit-il. Plus de 9992 enseignants sont à l’emploi du CSSDM.

Dans tous les cas, « cette année, ça sera encore plus difficile », prévient la présidente de l’AMDES, Kathleen Legault. « C’est mathématique : chaque année, le nombre de départs dépasse le nombre d’enseignants qui se qualifient. C’est un problème qui ne peut que s’aggraver », dit-elle.

Mercredi, en marge d’une réunion du Conseil des ministres à Québec, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, a affirmé que la pénurie de main-d’œuvre était si forte qu’il en venait à espérer « un adulte » par classe pour la rentrée. Cette personne pourrait ne pas avoir de formation universitaire.

Des facteurs aggravants
Il reste encore quelques jours aux directions scolaires pour poursuivre leurs recherches et contacter des enseignants, qu’ils soient qualifiés ou non, afin de combler les besoins à temps plein et à temps partiel dans les écoles.


PHOTO PHILIPPE BOIVIN, ARCHIVES LA PRESSE

Nicolas Prévost, président de la Fédération québécoise des directions d’établissement d’enseignement

Nicolas Prévost, de la FQDE, qui travaille depuis 34 ans dans le milieu de l’éducation, affirme que l’ajout de classes de maternelle 4 ans et l’ouverture de nouvelles classes spécialisées, alors qu’il manquait déjà d’enseignants dans le réseau, ont contribué à la crise qui frappe les écoles.

« Le Ministère s’est fait un peu hara-kiri lui-même. Je ne suis pas contre les maternelles 4 ans, mais dans les cinq dernières années, en ajouter une centaine par année, ce sont de nouveaux postes à combler. […] C’est autant d’enseignants de plus à trouver », illustre-t-il.

Les enseignants non qualifiés qui s’ajoutent, même lorsqu’ils sauvent la mise alors qu’il n’y a plus de titulaires de brevet qui répondent à l’appel, alourdissent la tâche déjà lourde des équipes-écoles.

« C’est un cercle vicieux. Moins j’ai de profs qualifiés, plus mon enseignant se retrouve à faire des tâches supplémentaires et plus il sera fatigué. […] Ça décourage les gens », affirme M. Prévost.

Pour la députée libérale Marwah Rizqy, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’éducation, le ministre Bernard Drainville doit rapidement mettre en œuvre les recommandations de la vérificatrice générale du Québec, Guylaine Leclerc, qui s’inquiétait au printemps dernier que près de 30 000 enseignants, soit le quart des effectifs, pratiquent leur métier dans les classes sans être légalement qualifiés.

Marwah Rizqy, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’éducation

« Je m’attendais à voir un ministre qui a fait ses devoirs et qui est prêt pour la rentrée. Finalement, c’est une catastrophe. La Coalition avenir Québec a promis un redressement en éducation, mais le résultat, c’est une hémorragie », dit Mme Rizqy.

Une situation pourtant connue
Dans la métropole, Kahtleen Legault, de l’AMDES, déplore que le Ministère n’ait pas écouté les signaux d’alarme que les directions d’établissement scolaire de l’île lui envoyaient depuis des années. « À Montréal, ça fait plus de 10 ans que l’on compose avec la pénurie de personnel », dit-elle.

Kathleen Legault, présidente de l’Association montréalaise des directions d’établissement scolaire

« Montréal a été le canari dans la mine. Ça fait des années qu’on vit la pénurie de personnel, mais on a toujours senti une grande distance entre le pouvoir à Québec et la réalité montréalaise », affirme Mme Legault.

L’an dernier, pour citer un exemple parmi tant d’autres, dit-elle, la direction d’une école secondaire n’a pas trouvé un prof de français pour une classe pendant l’ensemble de l’année scolaire.

« Qu’ont fait les autres profs ? Ils n’ont pas abandonné ces élèves-là. Ils se sont partagé la classe entre eux. On peut faire du 110 % de sa tâche pendant un mois, mais à un moment donné, on brûle notre personnel. Ce sont des gens mobilisés qui veulent que ça marche, mais on va les brûler », explique Mme Legault.

Des conséquences sur les élèves
Après deux années scolaires particulièrement marquées par la pandémie et des élèves qui n’ont pas de titulaire de classe ou qui se retrouvent devant des enseignants non légalement qualifiés, Nicolas Prévost anticipe qu’il y aura des conséquences sur la réussite des jeunes.

« On ne peut pas sortir de ça sans séquelles importantes pour l’apprentissage des élèves, c’est impossible », dit-il.

En plus des postes non pourvus chez les enseignants, le sondage réalisé par la FQDE évalue qu’il manque actuellement 1600 éducatrices en service de garde, 1440 éducatrices spécialisées et 900 professionnels dans les écoles qu’elle représente. Les directions poursuivront dans les prochains jours leurs recherches afin de pourvoir ces postes.

Pénurie d’enseignants au Québec : avec 5000 postes vacants «

par Jéromec, jeudi 17 août 2023, 19:42 (il y a 441 jours) @ Jéromec


https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2004007/penurie-enseignants-quebec-postes-vacants

Pénurie d’enseignants au Québec : avec 5000 postes vacants « on a frappé le mur »

Rania Massoud
Publié à 18 h 57 HAE
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La rentrée scolaire approche à grands pas, mais les écoles à travers le Québec manquent cruellement d’enseignants. Selon un sondage effectué par la Fédération québécoise des directions d’établissement d’enseignement (FQDE), 5000 postes d’enseignants à temps plein et à temps partiel restent à combler. Une hausse de 72 % par rapport à l’année dernière.

En août 2022, le ministère de l’Éducation faisait état d’un manque de 700 enseignants, à embaucher dans les écoles primaires et secondaires, mais les responsables des établissements scolaires avançaient plutôt le nombre de 1400, en comptabilisant les postes à temps partiel à pourvoir.

Un an plus tard, un sondage interne de la FQDE effectué auprès des directions d’établissement d’enseignement indique qu’il existe actuellement 2000 postes vacants pour les enseignants à temps plein et 3000 pour les enseignants à temps partiel.

Il manquerait également 1440 techniciens en éducation spécialisée (TES), 1608 éducateurs en service de garde, en plus de 912 psychoéducateurs, orthophonistes et psychologues.

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La pénurie est telle que le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, a dit mercredi qu’il espérait avoir un adulte par classe pour la rentrée, invitant les jeunes retraités à revenir dans les classes pour prêter main-forte. L’invitation vaut également pour les personnes qui n’ont pas étudié dans le domaine de l’enseignement.

Une rentrée « inquiétante »
Une situation très préoccupante pour le président de la FQDE, Nicolas Prévost. On est très loin d’une situation optimale pour nos élèves, a-t-il dit au micro de l’émission Le 15-18.

L'homme portant veston, cravate et lunettes, sourit à la caméra.
Ouvrir en mode plein écran
Nicolas Prévost, président de la Fédération québécoise des directions d’établissement d’enseignement (FQDE).

PHOTO : GRACIEUSETÉ : PACE – NICOLAS PRÉVOST

Il ne faut pas banaliser cette situation-là. Est-ce que c’est normal d’avoir des gens sans bac enseigner dans les écoles? On ne peut pas accepter ça. Nos élèves ont droit à un service optimal en ayant des gens qualifiés dans leur classe.

Une citation deNicolas Prévost, président de la FQDE
On ne s’improvise pas enseignant, c’est important d’avoir quelqu’un de qualifié dans les classes. Cela va certainement avoir des répercussions sur le long terme, ajoute M. Prévost. C’est un début inquiétant pour l’année scolaire.

La présidente de la Fédération des syndicats de l'enseignement (FSE-CSQ), Josée Scalabrini, n’est quant à elle absolument pas surprise par l’ampleur de la pénurie en enseignement. Ça fait des années qu’on dit que la profession enseignante a été dévalorisée [...] et qu’il faut négocier rapidement et intelligemment pour envoyer des signes positifs aux gens qui sont en enseignement et qui veulent quitter la profession, mais ça n’a pas été fait [...] et là on a frappé le mur, déplore-t-elle dans un entretien téléphonique avec Radio-Canada.

Là, ce qui est urgent, c’est de tout mettre en place pour que ceux qui sont dans le système ne quittent pas. J’ai rencontré beaucoup d’enseignants cet été, des enseignants qui ont entre 20 et 30 ans d’expérience et qui se cherchent des emplois en dehors de l’enseignement, ce qui veut dire que la pénurie va encore augmenter.

Une citation deJosée Scalabrini, présidente de la Fédération des syndicats de l'enseignement
« Revaloriser la profession »
Selon Mme Scalabrini, dont la fédération représente quelque 87 000 enseignants et enseignantes des centres de services scolaires et commissions scolaires, la solution passe avant tout par la revalorisation de la profession : On veut améliorer les conditions de travail et cela passe par la composition de la classe, l’allègement des tâches et, inévitablement, la rémunération, qui en bout de ligne a aussi une influence sur tout ça.

Josée Scalabrini, en studio.
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Josée Scalabrini, présidente de la FSE-CSQ

PHOTO : RADIO-CANADA / ALICE CHICHE

Il faut qu’il y ait une limite d’élèves en difficulté dans une classe sans services pour qu’on s’assure que l’enseignant pourra faire un suivi adéquat de ces élèves-là, explique-t-elle. En plus de cela, il faudra décomplexifier les tâches, car enseigner aujourd’hui c’est beaucoup de bureaucratie, beaucoup de suivis administratifs, qui n’ont rien à voir avec l’apprentissage des élèves.

Selon Mme Scalabrini, 25 % des jeunes enseignants quittent la profession dans les cinq premières années. Une proportion qui ne cesse d’augmenter, selon elle, surtout que depuis quelques années, c’est maintenant au tour des enseignants expérimentés de claquer la porte de l’enseignement.

Aujourd’hui, c’est l’ensemble de nos enseignants, tous âges confondus, toutes expériences confondues, qui quittent la profession, dit encore Mme Scalabrini, qui refuse de blâmer la pandémie pour l’aggravation de la situation.

C’était déjà prévisible avant la pandémie. Cela fait 13 ans qu’on dit qu’on s’en va dans le mur. Ce mur, on l’a frappé après la pandémie.

Une citation deJosée Scalabrini, présidente de la Fédération des syndicats de l'enseignement
Elle appelle le gouvernement à saisir cette opportunité pour répondre au cri de cœur des enseignants en entamant une vraie négociation [...] dans le but d’améliorer leurs conditions de travail.

Bernard Drainville, ministre de l'Éducation.
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Bernard Drainville, député de Lévis, ministre de l'Éducation et ministre responsable de la région de la Chaudière-Appalaches.

PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE / SYLVAIN ROY ROUSSEL

Au cours des 20 dernières années, tous les gouvernements confondus ont toujours dit que l’éducation était une priorité, mais des gestes concrets, il n’y en a pas eu, déplore-t-elle encore. Ça prend des signes positifs, [...] une entente qui laisse entrevoir des jours meilleurs pour les enseignants.

Contacté par Radio-Canada, le bureau du ministre Drainville n'a pas répondu à nos questions.

En janvier 2022, le gouvernement du Québec avait dit souhaiter recruter, former ou requalifier 8000 travailleurs d'ici cinq ans pour contrer la pénurie de main-d'œuvre dans le milieu de l'éducation, un objectif qu'il compte atteindre en faisant appel aux retraités, entre autres. Pour ce faire, il avait promis un chèque de 12 000 $ aux enseignants admissibles à la retraite qui accepterait de retourner dans les classes. Une recension effectuée par Radio-Canada en juillet dernier a toutefois démontré que moins d’une centaine d’entre eux l’ont accepté jusqu’ici.

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