Vague de chaleur: Drainville se fie aux écoles pour «bien gé (Forum)

par Jéromec, mardi 05 septembre 2023, 15:04 (il y a 540 jours) @ Jéromec

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Vague de chaleur: Drainville se fie aux écoles pour «bien gérer ça»

Il s'agit de «conditions inhabituelles», a rappelé le ministre Bernard Drainville, mardi, en marge de l’inauguration officielle de l’école secondaire Mont-Bleu, à Gatineau. (Patrick Woodbury/Le Droit)
Alors que la température ressentie doit dépasser les 40 degrés Celsius jusqu’à jeudi dans plusieurs régions du Québec et que certains élèves se retrouvent en congé forcé à cause de cette vague de chaleur, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, dit faire confiance aux directions des écoles pour assurer le bien-être des enfants et du personnel.
L’école vient à peine de commencer que déjà, une masse d’air chaud qui déferle sur le Québec bouscule les horaires de bien des gens. Avec un mercure qui doit dépasser la barre des 30 degrés jusqu’à jeudi et un humidex qui pourrait atteindre 42 degrés par endroits, le Centre de services scolaire au Cœur-des-Vallées, en Outaouais, a pris la décision de fermer ses établissements primaires et secondaires pour la journée de mardi. En Montérégie, les cours ont aussi été suspendus à l’école secondaire De Mortagne «en raison de la combinaison des travaux actuellement en cours, […] de l’avis d’ébullition toujours en vigueur à Boucherville et de la météo annoncée».

«Des conditions inhabituelles»
«C’est des conditions inhabituelles, a rappelé M. Drainville, mardi, en marge de l’inauguration officielle de l’école secondaire Mont-Bleu, à Gatineau. […] Ça va durer quelques jours. Moi, je fais confiance aux équipes-écoles qui vont bien gérer ça, je n’en ai absolument aucun doute.»


Le ministre a rappelé aux parents l’importance de fournir aux enfants une bouteille d’eau lors des périodes de canicule. «Il va peut-être falloir accepter, parfois, d’arrêter la classe et de permettre aux enfants […] d’aller s’hydrater, a-t-il ajouté. S’il faut d’autres ajustements, je pense que les enseignants et le personnel scolaire [vont] savoir s’ajuster.»

Sur la photo, Suzanne Tremblay, députée de Hull, Nadine Peterson, directrice générale du Centre de services scolaire des Portages-de-l'Outaouais et le ministre de l'Éducation, Bernard Drainville.
Sur la photo, Suzanne Tremblay, députée de Hull, Nadine Peterson, directrice générale du Centre de services scolaire des Portages-de-l'Outaouais et le ministre de l'Éducation, Bernard Drainville. (Patrick Woodbury/Le Droit)
Pas de solution magique
Dans le contexte du réchauffement climatique, Bernard Drainville a souligné que les nouvelles écoles sont maintenant dotées de «systèmes de ventilation mécanique qui permettent d’atteindre une certaine zone de confort par rapport à la température intérieure».

Le ministre n’avait toutefois pas de solution magique à proposer pour les plus vieux établissements, où aucun système de la sorte n’est en place. «C’est pour ça qu’il faut continuer à investir, a-t-il dit. […] Les investissements dans les infrastructures scolaires sont passés de 9 à 22 milliards, une augmentation de 150%. Là, vous allez me dire que ce n’est pas assez. Vous avez raison, ce n’est pas assez.»

«Il faut continuer à investir, mais ça marque une très grosse augmentation et [dans les nouvelles écoles], il y aura des systèmes de ventilation mécanique qui vont nous permettre de mieux gérer la température.»


Consignes
Le Centre de services scolaire des Portages-de-l’Outaouais, lui, n’a pas fermé ses écoles. La directrice générale de l’organisation, Nadine Peterson, a souligné mardi qu’avant de prendre une telle décision, il faut aussi penser aux impacts que cela peut avoir pour les parents à qui cela impose un congé non prévu.

«Ça amène une contrainte supplémentaire», a-t-elle mentionné, en précisant qu’une consigne a été envoyée aux parents, lundi, pour demander que les élèves apportent deux bouteilles d’eau et des blocs réfrigérants en classe cette semaine. Mme Peterson a également rappelé qu’il n’y a aucune directive de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) quant à la température maximale pouvant être acceptée dans les écoles.

«Insoutenable»
La présidente du Syndicat de l’enseignement de l’Outaouais, Nathalie Gauthier, invite pour sa part le ministre de l’Éducation à se rendre dans les vieilles écoles pour ressentir les effets de la chaleur. Elle a donné l’exemple de l’école primaire Saint-Jean-Bosco, dans le secteur Hull, qui compte trois étages sans ventilation.

«De plus en plus, il fait chaud en septembre, donc oui, je pense qu’il faut se questionner et réussir à trouver des solutions pour ça, parce que c’est insoutenable dans les écoles et dans les classes», a-t-elle mentionné.

La présidente du Syndicat de l’enseignement de l’Outaouais, Nathalie Gauthier, invite pour sa part le ministre de l’Éducation à se rendre dans les vieilles écoles pour ressentir les effets de la chaleur.
La présidente du Syndicat de l’enseignement de l’Outaouais, Nathalie Gauthier, invite pour sa part le ministre de l’Éducation à se rendre dans les vieilles écoles pour ressentir les effets de la chaleur. (Etienne Ranger/Le Droit )
De passage à Gatineau dans le cadre de la visite du ministre, la présidente de la Fédération autonome de l’enseignement, Mélanie Hubert, a de son côté fait un parallèle avec la situation des aînés hébergés dans les centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD). «Comme on ne tolère pas que des personnes âgées en CHSLD suffoquent dans leurs chambres, […], si on veut faire apprendre les enfants et si on a vraiment à coeur leur réussit, c’est clair que quand il fait 40 à l’ombre et qu’on est dans une classe où on dépend des fenêtres et qu’on nous demander de tirer les rideaux pour garder un peu de fraîche à l’intérieur, il n’y a pas d’air qui entre [ou] l’air qui entre est chaud.»

Avec l’état actuel des infrastructures scolaires, «peut-être que c’est utopique de penser à une ventilation mécanique partout» ou à de la climatisation à grande échelle, reconnaît Mme Hubert. «Mais si on veut que nos enfants apprennent dans des conditions optimales, c’est clair que ce qui est offert en ce moment ne répond pas aux besoins», a-t-elle ajouté.

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