Toujours plus d’antidépresseurs chez les jeunes (Forum)
Source : Toujours plus d’antidépresseurs chez les jeunes
DAPHNÉE DION-VIENS
Lundi, 16 octobre 2023 00:00MISE À JOUR Lundi, 16 octobre 2023 00:00
Les jeunes Québécois sont toujours plus nombreux à avoir recours aux antidépresseurs, notamment pour contrer l’anxiété, un phénomène qui inquiète des pédiatres qui déplorent que les ressources d’aide en santé mentale soient souvent difficiles d’accès.
Le nombre de jeunes de 17 ans et moins à qui on prescrit ces médicaments a continué d’augmenter en 2022, malgré le contexte post-pandémique : on en compte désormais près de 8200, soit une hausse de 10 % par rapport à l’année précédente (voir détails plus bas).
Les antidépresseurs peuvent être utilisés en cas de dépression, mais ils peuvent aussi souvent servir à traiter les troubles anxieux, indique la pédiatre Valérie Labbé.
Cette médecin n’est pas étonnée par ces chiffres, qui correspondent à ce qu’elle constate au quotidien : une « augmentation fulgurante » des jeunes « qui ne vont pas bien », décrit-elle.
La majorité des jeunes patients qui défilent dans son bureau avec leurs parents la consultent pour des problèmes de santé mentale.
« Il y a une véritable pandémie d’anxiété et de détresse chez les jeunes et leurs parents », affirme-t-elle.
La première ligne devrait toujours être la psychothérapie et les interventions psychosociales, mais la demande est tellement grande que les ressources disponibles ne peuvent répondre à tous les besoins, ajoute-t-elle.
La médication devient alors une solution «de dernier recours». «Il nous arrive de plus en plus souvent de l’utiliser dans des situations où l’enfant est très souffrant et se retrouve dans une situation de grand dysfonctionnement», affirme-t-elle.
Le recours à la médication, qui devrait toujours être accompagné d’un suivi par un intervenant en santé mentale, ne doit toutefois jamais être pris à la légère puisque le sevrage par la suite pourrait être difficile, ajoute Dr Labbé.
« Un pansement sur le bobo »
Le son de cloche est semblable du côté du pédiatre Jean-Benoît Bouchard. « Nos jeunes souffrent et parfois, ils n’ont pas les ressources psychologiques pour les aider », alors « on essaie de mettre un pansement sur le bobo », dit-il.« Les médecins sont probablement un peu plus disponibles que les intervenants psychosociaux actuellement », ce qui peut expliquer la hausse, ajoute-t-il.
Prévention à l’école
Pour remédier à la situation, la « prévention universelle » à l’école devrait être « un must », tant au primaire qu’au secondaire et au cégep, affirme de son côté la psychologue et professeure à l’UQAM Diane Marcotte, qui a mis sur pied un programme pour contrer l’anxiété chez les cégépiens.L’objectif est de cibler tous les élèves pour prévenir les problèmes de santé mentale en amont, ce qui pourrait contribuer à « désengorger les services individuels » qui ne peuvent répondre à la demande, affirme-t-elle.
C’est d’ailleurs une approche mise en branle dans une école primaire de Québec, où tous les élèves ont été initiés à la méditation et à la pleine conscience (voir autre texte plus bas) en début d’année.
Les pédiatres consultés par Le Journal rappellent de leur côté l’importance des bonnes habitudes de vie, qui peuvent faire une énorme différence dans la vie d’un jeune.
« C’est important que les jeunes lâchent le cellulaire et les jeux vidéo, qu’ils fassent du sport, qu’ils mangent bien et qu’ils dorment bien », résume le Dr Bouchard.
USAGE D’ANTIDÉPRESSEURS CHEZ LES JEUNES QUÉBÉCOIS
Nombre de jeunes de 17 ans et moins
2022 : 8196
2021 : 7453
2020 : 6043
2019 : 5228
Une hausse importante depuis des annéesEn 2014, 2931 jeunes avaient recours aux antidépresseurs
Source : Régie de l’assurance maladie du Québec
Lire la suite à la source
___________________Bientôt, les ados seront de plus en plus jeunes pour se faire prescrire des antidépresseurs parce que l'anxiété sera plus présent parmi eux et que leur avenir vont leur sembler insoutenable en voyant toutes ces hausses d'argents sur cette économie chancelante. Leur avenir va sembler inadéquate avec une crainte de subir le sans emploi dans de telles conditions. De plus, le taux d'agressivité dans les écoles secondaires augmentent de façon inquiétante, comme laissé allé par les instances gouvernementales qui semblent dépassées par ce mouvement qui n'est pas uniquement à Montréal ou à Québec, c'est à la grandeur de la province.
C'est bien beau le diachylon, ça ne règle pas tout dans cet état psychologique et le manque de ressource due à une pénurie d'intervenant.es n'aident en rien cette situation. Ça ne doit pas être drôle pour les parents non plus qui doivent absorber les déboires psychologiques de leurs ados !
Dédé
C'est le début car avec les réseaux sociaux qui les rendent complètement cinglés, ça va juste empirer.
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Il y a ça aussi, les crisses de cell !
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