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Arber XhekajJe sens l’amour des gens partout où je vais en (Forum)

par Blake, samedi 21 octobre 2023, 11:15 (il y a 407 jours) @ Jéromec

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Canadiens de Montréal
Arber Xhekaj et Montréal faits l’un pour l’autre: «Je sens l’amour des gens partout où je vais en ville»
Tu travailles toute ta vie pour connaître des moments comme ça, tu veux vivre ça toute ta vie », lance le défenseur

Marc de Foy

Publié hier à 15h30 | Mis à jour hier à 15h30
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Autrefois, les joueurs de hockey les plus vocaux dans le vestiaire étaient ceux qu’on surnommait poliment les redresseurs de torts. Car si vous aviez le malheur de prononcer le mot «goon» en leur présence, vous risquiez que vos yeux soient la cible d’une attaque aux rayons laser. C’était sans compter les jurons que pouviez recevoir par la tête.

Aujourd’hui, les durs à cuire sont plus détendus. Ils ne sont plus seulement des joueurs qui vont sur la glace avec comme seule tâche de jeter les gants. Cette espèce a disparu.

De nos jours, les joueurs robustes doivent posséder des habiletés et être capables de jouer.

C’est le cas du défenseur Arber Xhekaj.

Arber Xhekaj renverse Ryan Reaves -

Le plus populaire après Caufield et Suzuki

Ce qui frappe quand on le rencontre une première fois, c’est son calme. Il n’est pas du genre à se vanter de ses exploits d’homme fort. Sans doute parce que ça fait partie de son travail de refroidir les sangs d’adversaires belliqueux.

Mais il entend très bien les cris de la foule partisane qui aime voir un joueur du Canadien régler son compte à un adversaire. C’est la loi du milieu, c’est la loi du hockey.

«Je sens l’amour des gens partout où je vais en ville», dit Xhekaj.

«C’est très particulier. Tu travailles toute ta vie pour connaître des moments comme ça, tu veux vivre ça toute ta vie.»
SPO-PRATIQUE-CH-CANADIENS
Crédit photo : Photo Agence QMI, JOEL LEMAY

Xhekaj est le joueur le plus populaire du Canadien après Cole Caufield et Nick Zuzuki. Sa popularité est à l’égal de celle que recevaient John Ferguson, Pierre Bouchard et Chris Nilan. Les bagarreurs ont toujours la cote, que ce soit à Montréal ou partout ailleurs dans la Ligue nationale.

Malgré la chute marquée des combats dans la LNH, les pugilistes sur patins ont toujours la cote.

«Les gens sont vraiment merveilleux», reprend-il.

«Les gens t’abordent dans la rue pour te dire qu’ils apprécient ce que tu fais pour tes coéquipiers. Ils demandent que l’on pose avec eux.»

Aussi, il lui arrive de recevoir des demandes hors de l’ordinaire, comme apposer son autographe sur des chaussures et même sur des membres du corps comme le devant des avant-bras.

«On me fait parfois des cadeaux tels des dessins que l’on fait de moi ou des plats de nourriture que l’on me demande de goûter.»

Sa popularité est telle que le restaurant La Chambre vient de créer un smash burger appelé «Le Shérif», qui correspond à son surnom.
SPO-PRATIQUE-CH-CANADIENS
Crédit photo : Photo Agence QMI, JOEL LEMAY

Montréal ne ressemble pas au Canada

Montréal lui plaît beaucoup. Il aime son cachet européen.

«Je connais le Vieux-Port, Griffintown, la Rive-Sud, dit-il.

«Les bons restaurants ne manquent pas et j’aime la vie nocturne, l’ambiance qui règne en ville. Il y a toujours quelque chose à faire.

«On a l’impression d’être en Europe. Les gens se mettent à table à 20 heures. Tu entres à 18 heures et il n’y a personne. On a parfois le sentiment que l’on n’est pas au Canada.»

Voilà une belle fleur pour Montréal.

Sa popularité atteint maintenant le domaine de la publicité. Le restaurant La Chambre, une microbrasserie comptant des établissements dans la couronne nord de Montréal, vient de créer un hamburger portant son surnom, «Le Shérif». Il y en a cinq variétés dans un menu spécialement conçu juste en son honneur.

Il doit bien y en avoir un piquant.

Une partie des ventes sera distribuée à deux fondations humanitaires parrainées par Xhekaj. L’une d’elles se somme Inter-Cultures, une association du sud de Montréal dont l’objectif est de venir en aide à des familles immigrantes. L’autre, Angel Project, est un organisme de London, en Ontario, qui offre de l’équipement médical à des patients dans le besoin.
Son inspiration: ses parents

Personne n’a obtenu quoi que ce soit sur un plateau d’argent dans la famille

Quand on demande à Arber Xhekaj si des gens lui servent de modèles, il répond: «Sur la glace ou dans la vie?

- Le choix t’appartient.»

La réponse vient du tac au tac.

«Mes parents!», lance-t-il.

Ses parents ont émigré au Canada dans les années 1990 dans le but d’obtenir une meilleure qualité de vie. Sa mère, Simona, a vu le jour à Hradec Kralové, en République tchèque, un pays qu’il a visité.

Elle travaille d’ailleurs dans le département des pneus du même garage de la chaîne Costco, où son célèbre fils gagnait son argent pendant la pandémie de la COVID-19.

Son père Jack a émigré du Kosovo, où le défenseur projette d’aller un jour, un an après la venue de celle qui allait devenir sa conjointe. Les deux se sont connus par l’entremise d’amis communs dans un hôtel de Hamilton, puis ils ont uni leurs destinées.
Partis de rien

De cette union sont nés deux filles, Sofia et Dominika, ainsi que deux fils, Arber et Florian.

«Ma mère n’avait pas un sou à son arrivée et mon père n’avait que quelques dollars dans un compte de banque», raconte Xhekaj.

«Ils sont partis de rien et ont fondé une famille de quatre enfants. Ils ont un fils qui joue pour le Canadien et un autre qui a été repêché par la même organisation.

«Nos sœurs font très bien aussi.»

La carrière junior de Xhekaj se compare à la jeunesse de ses parents. Rien ne lui a été offert sur un plateau d’argent. Il a été ignoré deux fois au repêchage de la Ligue de l’Ontario. Il a subi le même sort au repêchage de la Ligue nationale.

Ce n’était pas qu’il n’avait pas le physique de l’emploi.

En 2018, les Rangers de Kitchener l’ont invité à leur camp d’entraînement et il s’est taillé un poste.

«À ma première année junior, je faisais six pieds un pouce et 185 livres», indique-t-il.

«À ma deuxième année, je mesurais six pieds deux pouces et pesais 205 livres. Puis, je suis monté à six pieds trois pouces et 210 livres.»

Ses problèmes se trouvaient ailleurs.

«Il m’a fallu améliorer mes habiletés», continue-t-il.

«On me faisait faire des exercices qui consistaient à donner plus de flexibilité à mes mains.»

Les choses ont commencé à débloquer en 2021. Alors à sa troisième saison à Kitchener, le Canadien lui offrait un contrat à titre de joueur autonome.
Andlauer et Staios: de bons dirigeants

Au cours de cette même saison, il a été échangé aux Bulldogs de Hamilton, équipe de sa ville natale. C’est là qu’il a fait la connaissance de Michael Andlauer, qui était propriétaire de l’équipe, et de Steve Staios, qui occupait le poste de président.

L’un est depuis peu propriétaire et l’autre est président des opérations hockey des Sénateurs d’Ottawa.

«Ces deux hommes sont fantastiques!», s’exclame Xhekaj.

«Andlauer était toujours à l’amphithéâtre et dans le vestiaire. Il parlait à tout le monde. Il n’est pas le genre de propriétaire qui est gêné de se montrer le bout du nez. Dès qu’on lui demandait quelque chose, on l’obtenait.

«Steve lui ressemble, il était toujours dans les parages et parlait beaucoup aux joueurs. Il lui arrivait de nous inviter chez lui pour nous servir à manger.»
Là où tout a débloqué

Xhekaj a connu du succès à Hamilton. En 2022, les Bulldogs ont remporté le championnat des séries éliminatoires de la Ligue de l’Ontario. En finale de la Coupe Memorial, ils se sont inclinés devant les Sea Dogs de Saint-Jean, les représentants de la Ligue junior majeur du Québec.

À son arrivée au camp d’entraînement du Canadien l’an dernier, on le voyait avec le Rocket de Laval. Mais son jeu au tournoi des recrues et en matchs préparatoires, combiné à l’absence de Mike Matheson et de Joel Edmunston, lui a ouvert une porte dans le grand club.

Comment évalue-t-il son jeu en cette jeune saison?

«Je pense que j’ai franchi un grand pas», estime-t-il.

«J’ai amélioré mon jeu défensif au cours de l’été, j’ai modifié mon approche du jeu. Je me concentre plus sur la rondelle plutôt que de courir après tout le monde.

«Je sens que je peux gagner en confiance à ma position à la ligne bleue et au sein de la deuxième unité appelée à jouer en supériorité numérique. Mes entraîneurs me disent qu’avec mon gabarit, je n’ai qu’à laisser l’adversaire venir vers moi et de ne pas courir partout pour aller les frapper.»

Les adversaires qui se présentent de son côté ont intérêt à garder la tête haute. Car c’est un mur de six pieds quatre pouces, 240 livres, qui risque de les clouer dans la bande.
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Oui, il est très aimé des fans car c'est le type de joueur rare à dénicher.


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