Le rêve de présidence de Donald Trump compromis. (Forum)
Le rêve de présidence de Donald Trump compromis par ses «affaires» judiciaires
Les nombreuses poursuites judiciaires et les nombreux procès qui rythment désormais le quotidien de Donald Trump, dont celui pour fraude au sein de son empire immobilier qui s’est poursuivi lundi avec le témoignage d’un de ses fils devant la justice de New York, placent le populiste sur un terrain miné.
En effet, 59 % des Américains estiment que l’ex-président, qui aspire à reprendre le chemin de la Maison-Blanche en 2024, ne devrait pas être candidat à la prochaine présidentielle s’il était « reconnu coupable et emprisonné », révèle un coup de sonde lancé en octobre dernier aux États-Unis par la firme Léger.
Une opinion qui suit toutefois les lignes de faille idéologiques habituelles dans un pays politiquement divisé : 87 % des électeurs démocrates appuient cette affirmation, alors que 57 % des républicains ne voient finalement pas de problème à soutenir un candidat ayant été condamné par la justice ou qui ferait campagne depuis une prison, indique le sondage inédit transmis au Devoir.
« Il n’est pas étonnant de constater que le soutien des républicains exprimé en faveur de Donald Trump ne diminue pas, malgré la publicité autour de ses affaires judiciaires, commente en entrevue Kathleen Kendall, spécialiste de la communication politique à l’Université du Maryland. Les habitudes médiatiques des électeurs américains y sont pour beaucoup. Lorsque vos principales sources d’information présentent Donald Trump comme injustement traité par le gouvernement Biden et par le département de la Justice, vous arrivez plus facilement à sympathiser avec lui et surtout à croire qu’il est victime d’une campagne politique le ciblant. »
En août dernier, une autre mesure de l’opinion menée par Léger auprès de 1002 Américains avait révélé que 65 % des républicains étaient encore persuadés en 2023 que les élections de 2020 avaient été frauduleuses et que c’était l’ex-vedette de la téléréalité qui avait remporté le scrutin, comme il l’affirme ad nauseam depuis une défaite mal digérée. Ce « grand mensonge », que le populiste a imposé comme réalité « alternative » à sa base électorale, entre en contradiction avec les faits et les nombreux décomptes sous supervision judiciaire, y compris dans les États pivots sous contrôle des républicains.
Il place également l’ex-président face à un procès à venir en Géorgie, où la justice locale l’accuse d’avoir tenté de voler les résultats du scrutin en 2020. L’homme d’affaires a plaidé non coupable. Et un verdict de culpabilité dans cette affaire, comme dans les autres, viendrait compliquer la trajectoire politique du populiste : lors d’une élection générale, Trump verrait alors ses appuis dans l’isoloir diminuer de 11 points, face à Joe Biden, indique le sondage Léger.
Actuellement, les deux hommes sont au coude-à-coude dans les intentions de votes, avec 45 % crédités au démocrate contre 42 % pour le républicain en tête dans la primaire de son parti. Un pourcentage qui chute à 31 % si Donald Trump était condamné par la justice de son pays et emprisonné.
Un monde pro-Biden
VU de l’extérieur des États-Unis, la course présidentielle américaine semble surtout animer des sentiments positifs à l’endroit de Joe Biden et plutôt négatifs lorsqu’il est question de Donald Trump. L’ex-président ne reçoit l’appui que d’un quart des citoyens sondés dans 21 pays sur la prochaine présidentielle américaine par le Worldwide Independent Network (WIN), dont Léger fait partie, tandis que 43 % préfèrent la candidature de Joe Biden.
C’est en Turquie (44 % d’appui) et en Israël (45 %) que le milliardaire américain semble toutefois le plus apprécié dans le monde, deux pays où les électeurs ont conduit au pouvoir dans les dernières années des populistes aux penchants autocratiques. À l’opposé, en Finlande, l’ex-président américain ne récolte que 8 % d’approbation chez les personnes sondées.
Si les Canadiens avaient de manière hypothétique le droit de vote aux États-Unis, 59 % donneraient leur voix à Joe Biden contre 17 % à Donald Trump, indique cette mesure mondiale de l’opinion.
Ironiquement, la confiance du public envers le système électoral américain s’exprime de manière plus forte de l’intérieur des États-Unis que de l’extérieur : 50 % des Américains estiment que le cadre actuel est capable de donner des élections libres et régulières, contre 38 % des personnes sondées ailleurs dans le monde. Et le scepticisme des non-Américains face au système électoral s’exprime de manière très forte dans plusieurs pays du monde, dont la France, où 50 % des gens doutent de sa possibilité à représenter équitablement le choix démocratique exprimé par les citoyens. Même chose en Turquie (50 %), au Canada (48 %) et au Royaume-Uni (47 %), indiquent les données du WIN.
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